Calanques de Sugiton, Morgiou et Sormiou

J6 : Mercredi 20 octobre 2021


La météo prévoit une petite dégradation dans les prochains jours mais aujourd’hui il devrait encore faire relativement beau. Alors profitons-en pour découvrir de nouvelles calanques, réputées très belles, elles aussi, notamment Sugiton et Morgiou. En principe, ces deux-là sont accessibles à pied depuis le parc de stationnement de l’université de Marseille-Luminy, mais comme nous sommes hors saison (après le 3 octobre), il est possible de se rendre en voiture à Morgiou. C’est par conséquent l’option que nous retenons même si la circulation sur cette voie étroite et sinueuse n’est pas toujours évidente, même hors saison et tôt le matin.

Malgré l’heure (avant 9 heures), nous sommes obligés de faire une manœuvre, heureusement une seule fois, en reculant sur plusieurs centaines de mètres pour laisser la priorité à un véhicule utilitaire en provenance de la calanque. Je n’ose imaginer ce qui arriverait en cas de circulation plus soutenue !

En provenance des Baumettes, nous nous garons à l’entrée de la calanque, repoussant à plus tard la visite du village.

Un tracé publié sur Visorando nous sert d’inspiration, nous l’adaptons au départ de Morgiou.

Par conséquent, à partir de l’entrée du village, nous revenons un peu sur nos pas en longeant la route avant de nous enfoncer dans un vallon incliné dans le but de rejoindre, au col suivant, la piste en provenance de Luminy.

En levant la tête, nous apercevons la crête du mont Puget dominant de ses 563 mètres d’altitude le massif des Calanques.

En retrouvant la piste, nous retrouvons aussi le monde sur cette portion très large et très facile en provenance de l’université et à destination de la calanque de Sugiton. La piste est même bétonnée par endroits. Au col de Sugiton, les randonneurs vont néanmoins se disperser dans différentes directions.

Nous continuons la piste toujours en descente jusqu’à un belvédère bordé d’un muret. Là, la falaise des Toits à l’est et l’Aiguille de Sugiton à l’ouest forment un écrin prestigieux où se niche la fameuse calanque reconnaissable à son îlot rocheux du Torpilleur.

Puis nous quittons la piste pour suivre la direction « accès direct Sugiton » et arriver au bord de l’eau.

Il est 11 heures. Trop tôt pour déjeuner, trop frais pour se baigner ! Nous nous accordons tout de même une courte pause en compagnie de deux Suissesses accompagnées de leur chien, histoire de goûter à l’inhabituelle quiétude des lieux.

Ensuite, nous poursuivons vers l’ouest en contournant la calanque au plus près de la mer avant d’arriver devant un obstacle facilement surmontable, une courte montée de trois ou quatre mètres par une échelle.

Nous nous étions demandé comment le chien des deux Suissesses pourrait négocier ce passage. Moralité, il ne le peut pas, les deux randonneuses doivent faire demi-tour et changer leur plan.

Quant à nous, depuis le sentier maintenant en surplomb de la calanque, nous portons un regard admiratif sur l’imposant cirque rocheux s’étendant depuis la falaise des Toits jusqu’aux Candelles.

Jolie perspective également sur l’îlot rocheux en forme de sous-marin.

Après avoir passé le cap Sugiton, nous commençons déjà à entrevoir les prémices de la calanque de Morgiou, tout étonnés de la facilité et de la rapidité avec laquelle nous avions bouclé cet itinéraire. Mais c’était sans compter sur un passage un peu plus délicat quand le sentier a soudain dégringolé dans un couloir rocheux escarpé, nous obligeant à descendre, sur les fesses, face à la pente.

Juste avant le port de Morgiou, nous nous laissons tenter par une baignade, la petite plage n’étant occupée que par un jeune homme qui nous laisse rapidement le champ libre. Pendant que nous pique-niquons au soleil, nous le suivons des yeux progresser sur l’avancée rocheuse en direction du cap Morgiou et de la calanque de la Triperie.

En ce qui nous concerne, le crapahutage, c’est fini pour aujourd’hui. Sur le port, nous profitons des derniers rayons de soleil sur la terrasse du Nautic Bar avant de passer devant les cabanons colorés du village. Au moment de retrouver notre voiture, nous croisons pour la deuxième fois les deux Suissesses et leur chien. Décidément le monde des calanques est petit !

Fin d’une très belle randonnée de 4,5 kilomètres parcourue en 2 heures sans les pauses avec 250 mètres de dénivelé. Si elle était à refaire, je la parcourrais néanmoins dans le sens contraire afin d’affronter le couloir rocheux en montée.

Il est un peu plus de 13 heures. Trop tôt pour déjà rentrer à Cassis. Et si on allait jusqu’à la calanque de Sormiou puisqu’il n’y a pas de restriction de circulation à cette saison ? Ok, c’est vendu !

Arrêt au col de Sormiou afin de se faire une première impression. Malheureusement le ciel de plus en plus nuageux ne permet sans doute pas d’estimer la beauté de cette calanque à sa juste valeur.

Vue sur la calanque de Sormiou depuis le col de Sormiou

Sur place, les nuages, le vent, les travaux sur les bâtiments du bord de mer, la fermeture du restaurant et l’alignement uniforme des cabanons ne nous donnent pas une image très flatteuse de cette calanque. Seul point positif : la grande plage de sable qui doit être très agréable sous d’autres températures.

Bref, nous n’avons pas vraiment accroché avec Sormiou, mais la météo est très certainement en cause.

Pour finir, nous faisons un dernier crochet jusqu’à la plage de la Pointe Rouge à Marseille mais pas mieux, le ciel gris nous fait vite renoncer, précipitant notre retour à Cassis. Pour nous enfermer dans notre appartement pour la fin de la soirée ? Pas tout à fait, car nous avons une réservation pour le dîner au Bistrot de Nino, pas en terrasse mais bien au chaud derrière la grande baie vitrée donnant sur le port. Une excellente adresse à la fois pour la vue et pour le contenu de nos assiettes mêlant plats méditerranéens et saveur thaïe.

Une belle soirée qui clôture une chouette journée !


EDIT : A partir de l'été 2022, le parc national a mis en place des quotas pour accéder à la calanque de Sugiton. Il faut réserver sur Internet.