Calanques de Marseille par Vallon de la Mounine & Grand Malvallon

J8 : Vendredi 22 octobre 2021


Retour du beau temps ce matin, donc nouvelle rando pour continuer à passer en revue les différentes calanques du littoral marseillais. Aujourd’hui c’est le tour des calanques de Callelongue et Marseilleveyre. La première se situe au bout d’une route en cul-de-sac, une sorte de bout du monde à deux pas de la deuxième plus grande ville de France.

De Callelongue, on accède à la seconde au terme d’une marche d’une petite heure en suivant le bord de mer sur le GR51/98 (ou sentier des douaniers). En tout cas, c’est le parcours de base mais on peut facilement le muscler en ajoutant une, deux ou trois extensions selon son humeur.

Ce type d’itinéraire est parfaitement adapté dans notre cas, car je ne sais pas, au moment de partir, ce que mon état physique pourra supporter.

En sortant de la voiture à Callelongue, nous constatons avant tout une nette chute des températures par rapport au début de la semaine, malgré un soleil radieux et un ciel uniformément bleu. Dans ces conditions, nous laissons maillots de bain et pique-nique dans le véhicule afin de randonner légers et, pour commencer, décidons de nous réchauffer avec un petit café dans le premier (et seul ?) établissement de la calanque, « La Grotte ».

Nous sommes surpris par son cadre. Sur le port, on trouve d’abord un bistrot équipé d’un vieux zinc (classique !), mais dans le fond, on découvre une salle de restaurant au décor baroque de style Louis XV (étonnant !) ainsi qu’un joli patio romantique en plein air à l’arrière (charmant !). Le menu est alléchant, lui aussi. Hervé note la présence sur la carte de moules gratinées, un mets qu’il voudrait goûter avant la fin du séjour. A retenir !

Mais d’abord place à la randonnée !

Documentation… ICI

Il faut d’ailleurs immédiatement faire un choix : Marseilleveyre par le GR ou déjà une première extension via le sémaphore de Callelongue. Autant profiter de ma relative forme pour grimper jusqu’au sémaphore. C’est aussi le choix que fait le groupe mené par une guide juste devant nous.

Perché à 109 mètres d’altitude au-dessus de la calanque de Callelongue, le sémaphore offre une vue panoramique imprenable sur le littoral du parc national. Restauré en 2019, le bâtiment jouait un rôle essentiel dans la surveillance de la mer et la communication entre terre et mer.

Tout le monde tire un peu la langue mais la vue mérite l’effort.

Vue sur le cap Croisette et l’île de Maïre

Vue sur l’archipel du Riou

Vue sur la calanque de Callelongue

Nous laissons le groupe continuer à écouter les explications données par sa guide pour prendre un peu d’avance et rejoindre le sentier côtier au niveau de la calanque de la Mounine.

Calanque de la Mounine

A cet endroit, il faut décider ou pas d’une deuxième extension par rapport à notre itinéraire de base. Je me sens suffisamment en forme pour l’affronter alors, à peine arrivés au bord de mer, nous le quittons à nouveau pour nous enfoncer dans le vallon de la Mounine.

Un tunnel végétal nous introduit dans cette combe sauvage, à la fois à l’abri du soleil et à l’écart des foules.

Tout au long du chemin, notre regard s'arrête sur la kyrielle de hautes falaises blanches crevassées dominant le fond du vallon.

Le parcours devient plus escarpé à l’approche du col de la Galinette (149 mètres d’altitude).

Depuis le col, par un sentier en balcon, nous délaissons le vallon de la Mounine pour le Grand Malvallon. La vue bascule à présent vers le sud et la mer.

En face de nous apparaît l’île du Riou, tel un immense bâtiment de guerre entouré de ses petits navires d’escorte que sont les autres îles de l’archipel, Plane, Jarre et Jarron et les minuscules îlots des Congloué et des Empereurs.

Loin, à nos pieds, on devine aussi les contours de la calanque de Marseilleveyre, laissant anticiper une longue descente pour rejoindre la côte.

Pourtant, une fois arrivés, nous faisons l’impasse sur Marseilleveyre pour privilégier la calanque de Podestat, plus à l’est, qui est, paraît-il, la plus belle du coin. C’est aussi notre troisième extension par rapport à l’itinéraire de base.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous atteignons la calanque de Podestat en passant par la calanque des Queyrons. Avec ses eaux turquoise, c’est effectivement une très belle crique, très confidentielle.

Nous avons atteint là le point le plus éloigné de notre parcours tout en ayant réalisé les trois extensions qui nous étaient offertes. Il est près de 13 h 30. Nous nous demandons si le restaurant « La Grotte » servira encore à notre retour. C’est pourquoi nous accélérons le pas en direction de Callelongue où nous arrivons in extremis avant la fin du service. Hervé a ainsi pu goûter les moules gratinées au feu de bois, moi j’ai choisi un carpaccio de loup méditerranéen.

Voilà qui clôt en beauté notre journée et notre séjour dans la région, à la fois côté gastronomie et côté paysages avec cette randonnée de 10,6 kilomètres, 4 heures et 680 mètres de dénivelé dans un décor grandiose.