Etape au retour, des Baux-de-Provence au lac du Ternay

J9 et 10 : Samedi 23 et dimanche 24 octobre 2021


C’est le moment de quitter Cassis mais pas encore l’heure de rentrer car, comme prévu, nous ferons étape ce soir au nord de l’Ardèche, sur les rives du lac du Ternay.

En attendant, grâce à un départ matinal, nous avons même le temps d’une halte intermédiaire. Sur l’axe Cassis-Ardèche via l’A8 et l’A7, j’avais cherché où nous pourrions faire un arrêt sympa sans trop nous éloigner du trajet principal. J’ai retenu Les Baux-de-Provence, classé non seulement parmi les plus beaux villages de France, mais également réputé pour ses rochers calcaires sculptés par l’érosion censés évoquer l’Enfer de Dante. C’est par conséquent l’objectif de la matinée.

Depuis quelques années, le village est également connu pour ses Carrières de Lumière présentant des expositions numériques qui immergent les spectateurs dans l’univers pictural des grands noms de l’histoire de l’art sur une surface de 7000 m2 du sol au plafond, jusqu’à 16 mètres de haut. Kandinsky et Cézanne sont actuellement à l’affiche. En ce qui nous concerne, nous avons déjà vu, à l’Atelier des Lumières à Paris, une exposition similaire, consacrée à Van Gogh. Ce n’est donc pas notre priorité contrairement à la majorité des visiteurs.

Nous, on préfère le plein air. C’est pourquoi, depuis le parking des carrières, nous nous dirigeons d’abord vers les collines à l’arrière-plan. Un circuit en boucle distille de jolies vues sur l’ouest du massif des Alpilles et le château des Baux-de-Provence.

Documentation… ICI

Quant aux fameux rochers auxquels nous nous attendions, nous ne les trouverons qu’en revenant plus près du village et en nous enfonçant dans un petit vallon étroit appelé Val d’Enfer.

Des têtes rocheuses aux allures de gueules cassées nous contemplent.

En réalité, le vallon tire son nom du latin « infer » = inférieur. C’est Frédéric Mistral qui a imaginé que Dante, subjugué par un tel cadre, s’en serait inspiré pour décrire son Enfer dans la Divine Comédie. En tout cas, Cocteau a tourné son Testament d’Orphée dans le décor naturel du vallon.

Pour finir sur une note plus gaie, la combe n’est pas aussi hostile qu’elle ne paraît. Un figuier a réussi à fendre la roche pour chercher à s’épanouir.

C’est sur cette constatation que nous terminons notre balade alors que les visiteurs se font de plus en plus nombreux à l’approche de midi, occupant le moindre espace de stationnement. C’est donc avec soulagement que les nouveaux arrivants nous voient libérer une place.

Retour pour nous vers l’A7, oui, mais pas avant d’avoir déjeuné, ou plutôt pique-niqué. Sur la place du village de Noves, dernière localité avant l’autoroute, nous trouvons enfin l’endroit adapté et aussi un sympathique salon de thé « Chez les filles » où nous ne pouvons résister à une part de cheesecake. Attention à ne pas trop nous empiffrer, car ce soir nous avons réservé un repas gastronomique à l’Auberge du Lac.

Justement, l’auberge au bord du lac est notre prochaine destination. Pourquoi cette adresse ? En fait, un peu par hasard ou plutôt à la suite de mes recherches pour trouver un hébergement de charme situé à mi-route entre le littoral marseillais et la région parisienne.

Installée au cœur de l’Ardèche verdoyante, aux portes du parc naturel régional du Pilat et tout près de la ville d’Annonay, l’auberge est idéalement située entre le lac et les montagnes. Les douze chambres, décorées chacune dans un thème floral différent, bénéficient d’un cadre paisible et relaxant. En plus, l’établissement possède un restaurant de renom dont nous avons prévu de profiter au dîner.

Pour le moment nous découvrons ce lac de barrage construit en 1867, alimentant en eau potable la ville d’Annonay. C’est pour cette raison que toute activité de baignade ou de sports nautiques y est interdite. En revanche, on peut se promener en toute tranquillité sur le sentier de quatre kilomètres, bordé principalement de cèdres de l’Atlas et curieusement de l’un ou l’autre séquoia géant.

Sequoia

Il ne nous reste plus qu’à attendre l’heure du dîner pour découvrir le menu à cinq plats intitulé « Signature du chef », des mets « classiques revisités » que nous avons savourés avec dévotion et gourmandise, de l’entrée au dessert !

Le lendemain…


Après une bonne nuit et un excellent petit déjeuner, les vacances sont, cette fois, vraiment finies. Direction… maison !