Toujours au sud de la route de la Traversée, voici deux autres randonnées qui permettent de découvrir les paysages du littoral de la Côte-sous-le-Vent, la première débutant à proximité de Bouillante, la seconde près de Vieux-Habitants.
Sentier de la Pointe à Lézard
Le point de départ se situe au lieu-dit Falaise, sur la RN2, à côté du bar-restaurant Ti-Fofo où nous entamons la balade dans le sens des aiguilles d’une montre (à l’inverse des préconisations de notre documentation).
Nous contournons tout d’abord le Morne Lézard au plus près de la côte dans une végétation sèche caractéristique, livrant au passage une très belle vue sur la baie de Bouillante, côté sud.
Côté nord de l’avancée, le panorama s’élargit encore et le regard porte jusqu’aux îlets Pigeon, aux hauteurs de Malendure et aux contreforts des Mamelles. On pourrait presque y apercevoir notre villa. Les vestiges d’une ancienne batterie rappellent aussi que ce promontoire a été un lieu de défense et de résistance.
Nouveau coup d’œil sur la Pointe à Lézard depuis la plage de galets voisine.
Puis, d’une anse à l’autre, la suite se déroule à l’ombre des sous-bois, une bénédiction en cette fin de matinée. C’est là que nous faisons une rencontre inattendue avec un colibri (affaibli ?) qui se laisse attraper. On remarquera la couleur chatoyante de ses plumes en dégradé de bleus !
A mi-parcours, nous atteignons l’Anse à Sable où nous sommes étonnés d’être tout seuls. A l’arrière de la plage, cet arbre se cramponnant désespérément à la falaise retient notre attention.
Mais le point d’intérêt principal des lieux se situe, lui, au bout de la plage. Il s’agit d’une source thermale naturelle qui a été aménagée en 1845 sous forme d’un bassin en béton par l’un des curés de la paroisse de Bouillante, d’où le nom de Bain du Curé. D’ailleurs, quelques plaisanciers et locaux s’y pressent afin d’y remplir bouteilles et bidons dans le but de profiter de ses propriétés riches en fer et de ses vertus dermatologiques et rhumatologiques.
Quant à nous, nous préférons la baignade en mer, bienfaitrice, avant une nouvelle grimpette à travers la forêt. Arrivés au sommet, nous sommes presque aussi desséchés que la végétation environnante, ce qui nous conduit tout droit chez Ti-Fofo, le bar-resto planté sur la falaise, où un jus de fruits, un coca et une eau de coco arriveront à peine à étancher notre soif.
C’est là que se termine cette très agréable boucle de 3,6 kilomètres avec un dénivelé de 198 mètres parcourus en deux heures.
Continuons encore la route RN2 vers le sud jusqu’à Vieux-Habitants pour notre randonnée suivante.
Trace de Mamalier
Dans notre documentation, le parcours est décrit dans le sens sud-nord avec la nécessité de traverser, à deux reprises, l’un des deux bras de la Grande Rivière des Vieux-Habitants à gué, ce qui peut être problématique. Pour éviter cette difficulté, alors qu’il a plu récemment, nous décidons de faire la randonnée dans le sens inverse et de nous arrêter avant la rivière.
Par conséquent, départ au stade de Marigot, à proximité de la pointe Beaugendre.
Immédiatement au sortir du stade, nous longeons une ancienne cocoteraie de quatre mille pieds, plantée durant la première guerre mondiale pour la production de savon.
Elle laisse ensuite la place à une zone humide dans laquelle nous nous enfoncerons davantage au retour. Pour l’heure, nous y apercevons cet élégant héron, un bihoreau violacé, appelé « crabier bois » localement.
Après un passage en sous-bois, le sentier ressort en bord de mer sur le littoral de Mamalier, très caillouteux, pour nous conduire jusqu’à la plage de l’Etang où nous nous attarderons, là encore, au retour.
Au bout de cette plage de sable noir, il y a une petite ravine à franchir (à gué). Nous décidons de déchausser. Juste avant de traverser, nous croisons une randonneuse accompagnée de son chien qui, en sortant de l’eau, s’ébroue pile au-dessus de mes chaussures que je viens de retirer. Pas sympa le toutou ! Au retour, nous les rencontrerons au même endroit mais la randonneuse prendra bien soin de garder son animal près d’elle.
Gué de la Ravine de Bel Air
Il n’y a plus de balisage après ce point, mais le parcours suit tout simplement le littoral de galets.
Au bout de trois quarts d’heure, nous atteignons le bras principal de la Grande Rivière des Vieux-Habitants, où le courant est assez fort et la hauteur d’eau conséquente. Nous nous félicitons de ne pas avoir à le traverser, nous contentant de profiter de son cadre bucolique avant de faire demi-tour.
Le retour est l’occasion de flâner et de nous intéresser à quelques variétés de plantes et d’arbres remarquables.
Mangle médaille
Fruits du tamarinier
Fruit de l’Anone des marais, appelé cachiman cochon localement
Fleurs de grenadier
Nénuphars
Fleurs de flamboyant
Manguier
Nous finissons la matinée par une baignade à la plage de l’Etang qui, comble du luxe, possède même des douches. Nous pouvons ainsi repartir dessalés et comblés par cette escapade le long du littoral dans des paysages variés, entre étangs, rivières et bord de mer. Avons mis environ deux heures pour ce parcours au dénivelé insignifiant de près de cinq kilomètres aller/retour.
Pour varier un peu les plaisirs, tout en restant sur la côte, accordons-nous une sortie en mer.