B-T Sud : kayak et snorkeling aux îlets Pigeon

En 2015, nous avions déjà fait la traversée en kayak, de la plage de Malendure aux îlets Pigeon. Mais quand on aime on ne compte pas et, comme on avait beaucoup aimé, on n’a pas hésité à réitérer l’expérience.

C’est auprès de Gwada Pagaie que nous avons loué notre embarcation, un kayak double assorti d’un bidon pour garder nos affaires au sec (25 euros par personne pour 3 heures). Nous embarquons aussi nos palmes, masques et tubas car les fonds sous-marins autour des deux îlots méritent de mettre la tête sous l’eau.

Nous sommes sur la plage dès 8 heures à l’ouverture du loueur et un quart d’heure plus tard déjà prêts à nous élancer, les premiers, pour une quinzaine de minutes de navigation.

La mer est calme mais pas plate pour autant. Quelques petites vaguelettes secouent notre esquif par moments, nous obligeant à corriger régulièrement notre direction. La progression nous semble laborieuse.

Petit coup de stress en cours de route quand Hervé perd sa pagaie en voulant rattraper le bidon qui a failli tomber à l’eau. Nécessité d’une petite manœuvre avant de reprendre le cours de notre périple.

Tant bien que mal, nous finissons par nous rapprocher des îlets. Partis les premiers, nous sommes aussi les premiers à débarquer sur le plus grand des deux îlots.

Equipés de nos palmes, masque et tubas, nous faisons immédiatement un petit tour de reconnaissance dans le jardin de corail, jusqu’à la limite des bouées (c’est là que les fonds sont les plus jolis), avant l’arrivée de nos poursuivants.

Quelques mots sur notre destination :

Initialement nommés « Islet à Goyave », c’est au XVIIe siècle que ces îlets prennent le nom du Sieur Pigeon, propriétaire terrien qui fut à l’origine de l’implantation et du développement de l’industrie sucrière dans la région.

Situés à un peu plus d’un kilomètre de la côte, les îlets Pigeon sont constitués de deux îlots d’une superficie totale de 8 hectares (7 pour le grand îlet et 1 pour le plus petit) séparés par un chenal sableux de 30 mètres de large.

Les îlets sont recouverts d’une végétation sèche. Composés de roches d’origine volcanique, ils ont favorisé le développement de fonds coralliens d’une grande richesse.

En 1974, le commandant Cousteau, qui connaissait bien les lieux pour y avoir tourné quelques scènes de son film « Le Monde du Silence » avait manifesté le souhait que le site puisse être protégé en raison de son caractère exceptionnel. A partir de ce moment-là, c’est à titre amical puis publicitaire que les lieux ont été parés du titre de "réserve Cousteau".

En 2009, la réserve a été intégrée au parc national de Guadeloupe.

Par rapport à notre précédente venue, nous sommes plutôt agréablement surpris de retrouver des fonds encore relativement bien préservés et toute une faune sous-marine colorée : seiches, gros barracudas, poissons perroquets, coffres, chirurgiens, capitaines, lippes… bref, toute la variété des espèces exotiques.

Au retour de cette première exploration, ça y est, c’est le rush ! Les kayaks débarquent maintenant en nombre, remplissant petit à petit le rivage.

Vue vers le petit îlet

Nous en profitons alors pour faire une petite balade terrestre. En 2015, nous avions rallié le sommet du grand îlet surmonté d’un calvaire et d’un magnifique frangipanier pour une vue panoramique sur la Basse-Terre. Aujourd’hui, nous décidons de traverser le grand îlet jusqu’à la plage de galets bordant « l’Aquarium ».

Deuxième balade sous-marine dans le jardin de corail avant de libérer la place et reprendre la direction de la côte. Bien qu’ayant essuyé un grain en cours de route, nous avons trouvé la navigation plus facile dans ce sens, malgré le vent de face. Grâce à l’entraînement peut-être ? 😉

Au retour, le loueur nous offre une douche bien appréciée, mais surtout un verre de planteur qui nous laisse un peu pompette. Heureusement, nous n’avons pas à aller bien loin !

Avec trois expériences en une (sur l’eau, sous la mer et sur la terre), il n’est pas étonnant que cette sortie ait autant de succès. Tout comme la fois précédente, nous avons adoré !