Se cantar/ se chanta

se chanta.mp3

Se chanta

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Debas ma fenestra

I a un auselon,

Tota la nuech chanta

Chanta sa chançon


(refran)

Se chanta, que chante

Chanta pas per iò

Chanta per ma mia

Qu’es au luenh de iò.


Aquelas montanhas

Que tant nautas son

M’empaichen de veire

Mas amors ont’son.


Baissa-te montanha !

Lèva-te valon !

Per qu’i puesche veire

Mas amors ont’son.


Aquèlas montanhas

Tant s’abaissaran

Que mas amorètas

Se raprupchèran.


(tradiçiònau)



S’il chante qu’il chante

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Dessous ma fenêtre

Il y a un petit oiseau,

Toute la nuit il chante

Il chante sa chanson


(refrain)

S’il chante, qu’il chante

Il ne chante pas pour moi

Il chante pour ma mie

Qui est loin de moi…


Ces montagnes

Qui sont si hautes (le « a » se prononçant « o » ouvert)

M’empêchent de voir

Où sont mes amours.


Baisse-toi montagne !

Lève-toi vallon

Pour que je puisse voir

Où sont mes amours.


Ces montagnes

S’abaisseront tellement

Que mes amourettes

Se rapprocheront.


(traditionnel)




En sud occitan :

Se canta, Que canta

Cette chanson est considérée depuis le XXe siècle comme l'hymne de l'Occitanie.

Attribuée à Gaston Phébus (1331 - 1391)

La légende, donc, dit que sa belle aurait été forcée de le quitter pour rejoindre la Navarre. Fou de chagrin, Phébus aurait écrit cette chanson. Une autre version dit qu'elle aurait rejoint la Navarre, lassée de ses diverses infidélités.

Cette chanson d'amour originaire des Pyrénées est reprise d'un bout à l'autre de l'Occitanie, avec des variations dialectales et même des variations dans les paroles. On peut l'interpréter soit dans son sens littéral et traditionnel (l'espoir que les amants se retrouvent), soit dans un sens plus récent, un chant de ralliement occitan.


Rosina de Peire

Lou Dalfin