J2 dans le Denali NP ( Sa 21/08)
J’ai réservé le bus jusqu’à Wonder Lake, situé presqu’au bout de la piste, mais d’un commun accord nous décidons de ne pas aller jusque là : trop de bus !
A 7h30 on grimpe dans le bus et 1h30 plus tard, après avoir croisé quelques mooses imposants,
admiré de belles montagnes derrière la vitre du bus (grrr…),
nous demandons au chauffeur de nous laisser à Highway Pass.
Les autres occupants du bus nous regardent un peu comme des bêtes curieuses quand nous descendons à ce col, où il n’y a « rien » (ni visitor center ni toilettes !)
Enfin, rien d’autre que des montagnes de sable rouge encore un peu enneigées en cette fin d’été qui font face à des vallées sauvages et encaissées.
On fait une belle balade au soleil (dommage on ne quitte pas la vue de la piste où les bus se succèdent à intervalles réguliers), il fait très bon, pas un souffle de vent.
Fred et Arnaud, devant, aperçoivent des renards, on observe un moment un combat aérien entre un corbeau et un rapace tout en bullant au soleil : toujours pas le moindre moustique, quelle chance !
On a même la chance d’apercevoir le sommet du Denali !
Nous rejoignons enfin la piste et hélons un bus qui nous amène jusqu’au visitor center de Eielson où nous remplissons les gourdes.
Le temps se couvre au-dessus du visitor center...
Au-delà de cet endroit, la piste redescend au fond de la vallée vers Wonder Lake. Il nous a semblé qu’au-delà le paysage devenait moins accidenté donc moins intéressant.
Nous rebroussons donc chemin vers l’est et lors de l’arrêt à Toklat River,
demandons au chauffeur de nous déposer vers Polychrome Pass (un peu à l’ouest du mile 47). Il semble sceptique, nous expliquant que ça descend très raide depuis la route vers la rivière qui est en contrebas et que nous voulons longer.
En effet !
Ça descend bien raide mais le sol est meuble donc c’est sans problème.
En contrebas de la route, on ne soupçonne absolument pas sa présence, on ne voit et n’entend rien d’autre que le bruit du ruisseau et c’est bien agréable !
Les couleurs nous épatent, mélange de rouge, jaune, bleu du ciel (ahhhh !) ponctué de jolis nuages !
Tiens qu’est-ce donc que ce truc gris ?!
Une bonne grosse marmotte prête à bientôt affronter les privations de l’hiver.
Il y a une multitude d’empreintes le long de la rivière.
Ça cogite dur!
Des crottes aussi bien sûr…
Glou, glou, glou ! On les entend avant de les voir : des lagopèdes…
Fred repère plus haut des mouflons de Dall (facile, ils sont d’un blanc immaculé), qui ont l’air de descendre vers la rivière : quelle chance.
En effet, nous les retrouvons un peu plus loin au pied de la falaise.
Ils se laissent très facilement approcher si bien qu’on va passer 1 ou 2 h en leur compagnie !
Quelle expérience !
Comment avec un tel pelage peuvent-ils échapper à leurs prédateurs ?
Toujours plein de traces qui stimulent notre imagination : on essaie de reconstituer la scène du crime…
En descendant la vallée on est régulièrement amené à sauter plusieurs petits affluents et on finit par être obligés de se faufiler dans le bush.
Pas facile ! Pourvu qu’on ne se trouve pas nez à nez avec un grizzly. « Promenons-nous dans les bois… »
Finalement on trouve un endroit pour traverser la rivière et rejoindre la piste.
On émerge sur celle-ci en haut d’un raidillon : il n’y a plus qu’à attendre le bus, enfin plutôt les bus car encore une fois nous devons nous diviser en 2 groupes : d’abord les enfants puis Fred et moi.
Sur le trajet du retour, la lumière est de toute beauté et ça fait vraiment l’œuf d’être dans ce bus !
Comme nous sommes 5 nous ne prenons pas le risque de prendre le dernier ou l’avant dernier bus pour rentrer car s’ils sont pleins, il faut attendre qu’un véhicule vienne nous chercher depuis l’entrée du parc, ce qui nécessite au bas mot quelques heures !
On retrouve les enfants au camping car : ils ont vu 3 ours sur une colline, les veinards !