Dual Head, Orca Cove

Dual Head. Orca Cove (Sa 07/08)

Ce matin il y a dans la tente une luminosité tout-à-fait inhabituelle qui me fait me lever d’un bond!

Mais wouihhh il y a du soleil !


Quelques nuages aussi d’ailleurs et c’est tant mieux !

Nan ?

C’est marée basse et notre périmètre d’action passe donc de 50 à 500 mètres. La forêt en arrière plan est comme d’habitude absolument impénétrable et on ne peut que longer la mer si le relief le permet. En l’occurrence je repère une belle cascade et en profite pour un récurage complet avant le retour demain à la civilisation ! Ah, ça fait du bien et ça me fait un alibi pour ne pas participer au ramassage des ridicules petites moules (en Amérique tout est grand sauf les moules) avec lesquelles Fred compte améliorer l’ordinaire (rappelez-vous notre erreur de calcul en faisant les courses)

Au fil de la matinée, le soleil finit par s’imposer et nous en profitons pour à nouveau jouer les fées du logis.

Marion bouquine, Arnaud continue de défricher, tandis que Caroline perd notre 10ème et dernier leurre.

J’avais bien dit que le fil était trop fin pour les gros poissons d‘Alaska mais Fred avait décrété qu’on verrait bien. Comme je n’aime ni pêcher, ni tuer, ni nettoyer les poissons, je n’ai pas insisté.

On a bien vu ! Il y a maintenant une dizaine de pauvres poissons qui se baladent avec un piercing.

Festin de moules à midi, bravo Fred, elles sont petites mais excellentes ! Non Marion, pas de frites avec les moules!


Après ça, nous partons pour un ultime tour en kayak vers Orca Cove.

J’adore me faufiler dans ces petites criques où on a l’impression de naviguer dans une prairie.

On arrive enfin au fond de la baie d’Orca Cove et on y découvre une belle rivière pleine de saumons.


Ça frétille de partout là-dedans. L’herbe des berges est toute aplatie et il y a plein de crottes d’ours partout.



A moitié rassuré on remonte un peu la rivière puis la végétation s’épaissit et on préfère faire demi-tour. Un superbe aigle-pêcheur surveille nos allées et venues.

L’eau est peu profonde, on n’a plus qu’un maigre paquet de nouilles pour ce soir, c’en est trop, Fred n’y résiste pas !


Sus aux saumons ! On peut réellement parler de pêche sportive, même si elle n’est pas très élégante….

Âmes sensibles, abstenez-vous de regarder cette vidéo ! L’aigle d’ailleurs s’est envolé à tire d’aile !

En vue du camp, la pluie se remet à tomber : on devient d’autant plus philosophe que le camp est déjà installé.

Dans la soirée on voit passer 2 kayakistes avec lesquels nous échangeons quelques mots : ils nous avertissent de l’arrivée de vents forts pour demain après-midi et nous les rassurons en leur disant que nous rentrons en water taxi demain matin. Eux prévoient de pagayer jusqu’à Whittier en une dizaine de jours. Ils sont venus avec le ferry Kennicott qui dessert Chenega Bay sur Ewans Island. C’est une solution bien plus économique que le water taxi mais les dates du ferry (voir ce site) ne nous convenaient pas. Pas envie non plus de pagayer près de Whittier, au milieu des bateaux à moteur.

Nous sommes bien contents d’échapper à cette tempête : au total on n’aura pratiquement jamais eu ni vent ni la moindre houle, des conditions idéales pour le kayak si on fait abstraction de la pluie !

Je profite du téléphone satellite pour prévenir Epiccharter de notre position puisque nous ne sommes pas tout à fait au lieu de RDV prévu. Heureusement l’endroit est tout à fait propice pour beacher le bateau.

Nous passons la soirée à alimenter un feu d’enfer avec tout ce qu’Arnaud a coupé. Dernière séance chamallows grillés, sous la pluie.