Oignies-en-Thiérache

Jean-Baptiste PÉRIQUET (1868-1933) — Propagandiste et polémiste socialiste, défenseur de la classe ouvrière. Il tenait e.a. des rubriques habituelles (plutôt féroces) dans L’Éclaireur socialiste, «organe hebdomadaire des arrondissements de Thuin et Dinant-Philippeville» vers 1905.

Étapes de sa vie

1895 majorité socialiste au Conseil communal de Oignies, acquise par le travail de l’intéressé

1896 création de la Société coopérative de Nismes

1897 création de la Fanfare socialiste de Oignies

1898 création de la Mutuelle socialiste de Oignies

1901 direction de la Coopérative de Nismes

1902 organisation d’une grève générale pour le suffrage universel

1905 création de l'Office gratuit d'Accidents de travail

1906 création de l'Atelier de fabrication de sabots à Nismes

1908 campagne de création des Mutualités socialistes

1909 création de la Maison du Peuple de Couvin

1909 création de la Société de la Libre Pensée du canton de Couvin

1909-14 création de Mutualités socialistes dans les communes du canton de Chimay desservies par la coopérative de Nismes.

1910 création de la Boulangerie de Bourlers, succursale en pains de la Coopérative de Nismes

1918 contribution à la création de la Coopérative «Les Magasins Généraux»

1919 député, réélu en 1921, 1925 et en 1929

1921 conseiller communal de Philippeville; réélu en 1926

1922 création de l’École industrielle dans les locaux de la Maison du Peuple de Philippeville,

1925 création de la Fanfare socialiste de Philippeville,

1928 en tant que président des saboteries de Cerfontaine, Nismes et Presgaux, recherche pour sortir de la crise de surproduction

1929 création de la Société de prêts aux travailleurs pour l’achat ou la construction d’une maison

1930 création d’une Mutuelle d'ouvriers frontaliers.

Deux plaques commémoratives ont rappelé le souvenir de cet homme de caractère. La première était apposée au café du Peuple à Philippeville, au n° 17 de la Place d’Armes, mais celui-ci est devenu un restaurant chinois et la stèle a été enlevée; la deuxième a été inaugurée le 1er mai 1996 sur sa maison natale à Oignies, rue Roger Delizée; l’inscription en est la suivante :

Jean-Baptiste PÉRIQUET

Premier Député Socialiste

de Dinant-Philippeville

né dans cette maison le 19/2/1868

A.L. — Ma vie ou 35 années de propagande socialiste, 16 pages, Marcinelle, 1931 — biographie publiée par lui-même; reproduite dans En Fagne et Thiérache, n° 87, 1989, pp 7-13 & dans le cahier BHESM n° 281, 2004.

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Roger G. Delizée, né le 1er mars 1935 à Oignies-en-Thiérache - mort le 11 mars 1998 à Viroinval, est un homme politique belge wallon, membre du PS.

Régent en Langues germaniques de l’École normale de Nivelles, Roger Delizée est professeur de langues (anglais, allemand, néerlandais) à l’Athénée de Florennes d’abord, à l’École normale de Couvin ensuite. Il est aussi professeur de langues aux cours du soir de la ville de Couvin. Il laisse à ses collègues et élèves le souvenir d'un homme chaleureux. Au début des années soixante, il ouvre une librairie à Oignies, avec son épouse. Militant socialiste, président de la Maison des Jeunes, il est élu conseiller communal d’Oignies-en-Thiérache en octobre 1964 et est choisi d’emblée comme échevin (1965-1976). En octobre 1982, avec le changement de majorité à Viroinval, le PRL et le PS se partagent chacun le maïorat pour une demi-législature. Roger Delizée devient le bourgmestre de Viroinval de 1983 à 1986, puis échevin (1986-1988). Il abandonne son échevinat lorsqu’il est désigné à une fonction ministérielle.

Député depuis 1977, Roger Delizée vote les lois de régionalisation en août 1980 et devient membre du Conseil régional wallon à partir d’octobre 1980. Sa première intervention à Namur porte sur l’attitude de la Wallonie à l’égard du projet d’installation d’une centrale nucléaire à Chooz par le gouvernement français (mars 1981). Secrétaire du bureau du Conseil régional wallon (1981-1983) puis vice-président (1983-1985, 1988), il est choisi comme Secrétariat d’État dans le gouvernement Martens VIII (1988-1992), en charge de la Santé publique et de la Politique des Handicapés, adjoint au ministre des Affaires sociales (Philippe Busquin) et du Fonds national de reclassement social des handicapés, adjoint au ministre de l’Emploi et du Travail (Luc Van den Brande). Tant en 1988-1989 qu’en 1992-1993, le parlementaire socialiste votera également les deux importantes réformes de l’État qui transforment la Belgique en un État fédéral et accorde une plus large autonomie à la Wallonie.

Roger Delizée aura une action sociale importante dans la région. Il est le député de tous et aide quiconque lui demande sans jamais tenir compte des opinons des solliciteurs. Tout collègue qui demande son aide, obtient son appui efficace et discret.

Président du Comité de gestion de l’Office national des Pensions (juillet 1992) Roger Delizée démissionne de l’ensemble de ses mandats parlementaires en juin 1993, au profit de son suppléant, son fils Jean-Marc Delizée, futur bourgmestre de Viroinval et député apprécié dans la région. Sur le plan local, il avait conservé sa majorité en 1988 mais siégea comme conseiller communal (1989-1994). Président de l’Intercommunale de l’Entre-Sambre-et-Meuse, il se retire de la vie politique locale après le scrutin d’octobre 1994, passant ici aussi la main à son fils, et renonçant aussi au mandat de conseiller provincial qu’il venait de conquérir. Lorsqu'il décède, il laisse un grand vide. Même ses opposants politiques reconnaissent l'action qu'il a menée

Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 175-176