Petite-Chapelle

Jean-Baptiste GALLOIS de Petite-Chapelle ou un drame de la fraude — Comme son ami Louis Magniette, dit le Grand Tancoeur, Jean-Baptiste Gallois, 26 ans, surnommé Bazaine, avait chargé un ballot de tabac pour aller le vendre en France et se faire une ainsi une belle somme d’argent. C’était le 4 septembre 1892 à 5 h du matin. Ils s’étaient arrêtés tous deux pour changer de souliers lorsqu’un coup de feu retentit, tuant net notre ami. C’était un douanier français en embuscade, Tanis Couaillier, qui venait d’assassiner Gallois sans sommation. Pour sa défense, le fonctionnaire allègue la légitime défense; il est simplement déplacé pour toute punition...

A.L. — Source : Victor Maniette, Un drame de la fraude, Au Pays des Rièzes et des Sarts, n° 3, 1960.

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Marie de WAILLY, romancière. Née à Abbeville en 1880 et décédée en France en 1964; enterrée à Petite-Chapelle avec son père, militaire français, et sa mère, qui étaient venus s’installer en 1887 dans le village. Elle quitte Petite-Chapelle en août 1914.

Dès 1909, un hebdomadaire de Rocroi publie ses nouvelles (33 sauf erreur de 1919 à 1911); en 1924, elle écrit un roman intitulé Guillaume Lovet, moeurs de la frontière franco-belge dont l’histoire se passe à Petite-Chapelle et au Brûly et où la fraude tient une grande place. Auteure féconde, elle compte à son actif 60 romans, plus de 1500 nouvelles et autres articles. En 1931, elle fonde l’Académie féminine des Lettres.

Ajoutons qu’elle effectua durant la première guerre plusieurs missions de contre-espionnage dans notre pays.

A.L. — Source : Fernand BRICHOT La romancière de Petite-Chapelle : Marie de Wailly (1880-1964), Au Pays des Rièzes et des Sarts n° 81, de 1980.

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Commandant Fernand Jacquet était le fils de Maximilien, agriculteur et propriétaire terrien de Petite-Chapelle. Après ses humanités à l'Athénée Royal de Chimay, il s'engage dans l'armée belge et rejoint l’école royale militaire en octobre 1907. Il entre en service comme sous-lieutenant le 25 juin 1910 au 4e régiment de Ligne. Il entre à l'école d'aviation civile en 1912 et obtient son brevet de pilote, le brevet no 68, le 25 février 1913. Après un passage à l'école d’aviation de Brasschaat, il est nommé lieutenant et rejoint la 4e escadrille d’observation basée à Boninne.

Lorsque la Belgique est envahie par l'Allemagne en août 1914, le lieutenant Jacquet effectue des missions de reconnaissance près de Namur. Il se repliera et reviendra à Petite-Chapelle. Lorsqu'il n'effectue pas des missions de combats dans un biplace, il sillonne les routes proches du front dans une automobile équipée d'une mitrailleuse Lewis avec son mitrailleur, le prince de Chimay, Joseph-Philippe François de Riquet. Il semble que la présence d'un mitrailleur dans les airs et sur terre est due à sa myopie. D'un caractère fonceur, il se portait volontaire pour des missions spéciales. Il a notamment bombardé les Allemands à Groote Hemme le 24 novembre 1914 et le jour de Noël 1914 à Beerst et Essen. Au début du conflit, alors que les aviateurs ont pour mission de rapporter des photographies et effectuer des missions de reconnaissance sur le front, Jacquet pénètre profondément les lignes ennemies à la recherche de l'affrontement.

En décembre 1916, Jacquet est nommé commandant de son escadrille , la 1re Escadrille de Chasse.

Le 18 mars 1917, il a l'honneur d'emmener le roi Albert I faire un tour au-dessus de la ligne de front. Ils sont escortés par 5 Nieuport. Lorsque le premier wing de chasseurs, le Groupe de chasse, est créé le mois suivant, le roi insiste pour que Jacquet en prenne le commandement.

Il est cité à plusieurs reprises à l'ordre du jour de sa division et de l'Armée : "Officier-pilote d'un mérite exceptionnel, se distingue depuis le début de la campagne et sans interruption par le nombre de ses reconnaissances, ... par la bravoure qu'il ne cesse de montrer" ... Il est cité à l'Ordre du jour de l'armée française. Il quitte l'armée profondément déçu devant le démantèlement de l'aviation militaire belge.

Lors de la deuxième guerre mondiale, il monte un service de renseignement et collabore à une chaine d'évasion d’aviateurs alliés. Il est arrêté et incarcéré à la citadelle de Huy.