Silenrieux

Jean PIRET (Silenrieux 1758 - Liège 1838), premier fabricant de sucre en Belgique — Il joue un rôle important dans la Révolution liégeoise de 1787-1789, en sa qualité d'avocat du prince-évêque dont il défend les droits et prétentions dans un volume in-4° paru en 1787.

Dix ans plus tard, obligé de s'expatrier, on le trouve à Brême, où il lutte courageusement contre les revers de la fortune en exerçant successivement l'industrie de fabricant de chandelles, les fonctions d'instituteur, et la profession de commis-négociant.

Rentré à Silenrieux en 1801, il monte une fabrique de cire à cacheter et de dégraissage de plumes, qu'il remplace en 1812, à Liège, par une fabrique de sucre., qui était située au quai Saint Léonard à Liège, et marchait au nom de Piret et Lefebvre. En 1814, elle fournissait annuellement 60.000 kilos de cassonade.

Les événements politiques ayant amené la ruine de cette branche d'industrie qui lui donnait de très beaux bénéfices, Piret reprend sa place au barreau.

En 1815, il est distingué par le roi des Pays-Bas et pensionné par les États; il occupe alors diverses fonctions publiques.

A.L. — Source : Revue Sambre-et-Meuse, 1/1936, page 66.

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Jules LÉONARD (Silenrieux 1825 - Valenciennes 1897), artiste-peintre et lithographe — Il suit son frère aîné, Alexis, qui a été élève d’un peintre-décorateur à Raismes, près de Valenciennes, avant de suivre des cours à l’Académie de cette ville. A l’âge de 12 ans, Jules Léonard se fait inscrire également à l’Académie et remporte des prix chaque année durant trois ans.

Les ressources de son frère Alexis s’étant amoindries, Jules Léonard revient à Silenrieux et finalement, le bourgmestre du lieu, Piret, le recommande au comte de Baillet-Latour qui lui fait avoir une bourse à l’école des Beaux-Arts de Bruxelles. Il expose une œuvre à l’exposition de Bruxelles en 1841. Il fait son service militaire puis rejoint Valenciennes.

Sa carrière se poursuit, il peint des portraits, des animaux, il est aquarelliste, lithographe. Il est connu aussi comme un excellent peintre de genre.

Son chef d’œuvre, conservé au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, est sans conteste Le médecin des pauvres : dans une salle froide aux murs unis, une mère en robe noire amène en la soutenant une jeune fille pâle et anémique au médecin qui lui tâte le pouls. Dans la salle, un nombre important de malades et de blessés d’âges divers, debout et assis attendent leur tour …

Il peint e.a. les miracles de N-D de Walcourt (à voir dans la basilique) et un chemin de croix pour l’église de Rognée.

A.L. — Source : E. FROMENTIN, Jules Léonard (1825-1897), artiste-peintre et lithographe, Cahier n° 47 du Musée de Cerfontaine, 80 pages in-8°, 27 ill.

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Félix GANARD, père et fils, fondeurs de cloches — Dans les années 1690 arrive dans le village un fondeur de cloches né en Haute-Marne, Félix Ganard (Germainvilliers 1661 - ? avant 1725).

Il va fournir des cloches notamment à Bérelles (en France, à deux pas de Beaumont) en 1700; à Ath : deux cloches du carillon, en 1703; à Leernes en 1713; enfin à Pesche en 1715 (avec un contrat, voir ci-dessous).

Son fils aîné, Félix Ganard (Silenrieux 1705-1756) suivra les traces de son père; ainsi, en 1737, il fond, entre autres, une cloche pour Villers-deux-Églises et une autre pour Castillon; cette dernière est toujours en activité avec une autre cloche datant de 1551, due aux Vanden Ghein, de Louvain.

A.L. — Sources :

Jean-Louis JAVAUX, L’église Saint-Hubert à Pesche (1756-1757). Mémoire à l’occasion du 250e anniversaire de sa reconstruction, En Fagne et Thiérache, n° 154, 2007, pages 26-27.

André LÉPINE, Félix Ganard, père et fils, fondeurs de cloches du 18e s. à Silenrieux, dans le cahier n° 173 du Musée de Cerfontaine, 2015 (avec d’autres articles).

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