Mariembourg

Jacques-Théodore de BRYAS (Mariembourg 1630 - Cambrai 1694) — 4e fils de Charles, gouverneur de Mariembourg, et d’Anne d’Immerselle.

Inscrit à l’université de Douai vers 1648 où il prend le grade de licencié es droits et devient prêtre (date inconnue).

Le 1er mars 1655, il est chanoine de Tournai. Chapelain de l’oratoire du roi d’Espagne, il est, en 1666, nommé conseiller ecclésiastique et maître des requêtes au Grand Conseil de Malines soit la Cour suprême de justice des Pays-Bas.

Il est désigné par le roi au siège épiscopal de Saint-Omer alors que celui-ci n’avait pas encore été déclaré vacant. Il prend possession de son évêché le 4 avril 1672 et reçoit, des mains de son prédécesseur, Ladislas Jonnart, la consécration épiscopale le 29 mai. Il n’y reste pas longtemps mais y instaure cependant un séminaire.

Il est ensuite nommé archevêque-duc de Cambrai et reçoit le pallium, insigne de sa nouvelle dignité à l’abbaye de Brogne, dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, le 28 octobre 1675. Sa devise était : Fides in adversis (Confiance malgré l’adversité).

Puis, les Français prennent la ville le 5 avril 1677 mais Louis XIV maintient l’archevêque à son poste.

Il combattit le jansénisme et adhéra au gallicanisme tout en marquant sa soumission au Saint-Siège.

Son successeur est l’illustre François de Salignac de la Mothe-Fénelon.

Il avait quatre frères :

1. Son frère aîné, Guilain-Charles (1625-1686), suit la carrière des armes, atteint le grade de « mestre de camp » d’un terce de 2.000 hommes d’infanterie wallonne. En 1653, il prend l’habit religieux au couvent des Carmes déchaussés de Namur sous le nom de Père Charles de l’Assomption. Prieur du couvent de Douai. Il a laissé un grand nombre d’ouvrages destinés à lutter contre le jansénisme.

2. Henri est gouverneur d’Avesnes.

3. Engelbert, comte de Bryas, chevalier de Malte, baron de Morialmé, pair de Liège, seigneur de Bryas et d’Hanzinne, hérite de la seigneurie de Molinghem et du titre de marquis par le décès de son oncle Ghislain de Bryas. Il épouse Wilhelmine, comtesse de Mérode, veuve de Jean de Groesbek et remariée à Th. De Gaétani d’Aragon. Épitaphe dans l’église N-D à Namur.

4. Michel devient chanoine de Tournai en 1670, en remplacement de son frère Jacques-Théodore. † en 1729

et deux sœurs :

1. Anne-Adrienne, chanoinesse de Nivelles puis carmélite à Anvers en 1651.

2. Hélène, chanoinesse à Mons.

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Source : H.G.D. Jacques-Théodore de Bryas, Revue Au Pays des Rièzes et des Sarts n° 50, 1972, pp 89-106.

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Léopold Roger (07-01-1902 - 25-11-1930)

Le premier pilote à réaliser la liaison aérienne entre la Belgique et le Congo.

Parti de Belgique le 12 février 1925, il termine son périple à Léopoldville le 3 avril de la même année. Le 25 avril la première ligne postale sera inaugurée.

Le déclic

Léopold Roger est né en 1902 de parents ouverts sur toutes les découvertes assez nombreuses à cette époque. 1914 verra sa première épopée avec l'exode obligé du à la Première Guerre mondiale. Il se retrouve en Bretagne. Ce qui n'est pas pour lui déplaire. Deux de ses oncles sont très éloignés de l'Europe. Un se trouve en Chine et l'autre en Amérique.

Ils sont considérés par lui comme des aventuriers et deviennent à ses yeux, des idoles qu'il veut imiter.

Un jour de 1912, un aéroplane s'écrase à Mariembourg. C'est l'attraction !

Tout le monde veut aller le voir même le maître d'école qui y amène ses élèves. Les pilotes ne sont que légèrement blessés et il n'y a donc aucune barrière de sécurité.

Léopold est évidemment très intéressé et fait la meilleure rédaction sur le sujet.

À la fin de la guerre, en 1918, il doit choisir sa carrière. Il décide de s'engager à l'armée où il rentrera dans l'artillerie. C'était un grand honneur de servir dans cette unité. Mais Léopold n'en a que faire, il a en tête de piloter des avions. En 1921, il rentre à l'école de pilotage. Il fréquente Gosselies et Gossoncourt et y obtient son brevet.

Entrée à la Sabena. Au début de l'aviation, les pilotes de l'armée obtenaient automatiquement le brevet de transport public. Il se présente à la Sabena qui, au vu de ses services, l'engage immédiatement.

Au même moment, Thieffry, un autre pilote avide d'aventures, se propose d'amener, sur les six avions qui devaient être livrés au Congo, un avion par la voie des airs. Ce serait l'occasion de créer une nouvelle ligne aérienne. Il choisit directement Léopold Roger dont la réputation n'était plus à faire.

On baptise l'avion Marie-José du nom de la princesse qui en était la marraine. L'appareil prend son envol avec à bord deux hommes en plus dont de Bruycker, le mécanicien attitré du pilote L. Roger. Commence alors leur aventure.

Des voyages longs et éprouvants Il est encore loin le temps du voyage de tout repos. Les avions n'ont pas l'autonomie actuelle et les 8500 km, il faut les faire ! Pas de terrains d'atterrissage comme à l'heure actuelle. En cas de nécessité, il faut essayer d'atterrir où c'est le plus plat possible avec les risques encourus.

D'ailleurs après chaque atterrissage, les mécaniciens revérifient tout. Question sécurité !

Quand, finalement, le 3 avril 1925, la liaison sera effectuée, Léopold Roger travaillera au Congo sur les lignes aériennes deux années de suite. En 1927, sa mission terminée, il décide de rentrer en Belgique mais en voiture.

On sait qu'il part le 27 septembre et qu'il rentre le 30 juin de l'année suivante. Il décédera à l'âge de 29 ans des suites de maladies tropicales.

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