Le choix du prénom chez les catholiques n'était pas laissé au hasard ou à la fantaisie des parents. Au contraire, l'Église tenait à contrôler l'attribution des prénoms pour s'assurer que les enfants recevaient au jour de leur baptême, le prénom d'un saint qui les guiderait tout au long de leur vie. Ainsi, au Québec, Monseigneur de Saint-Vallier (arrivé en Nouvelle-France en 1685 avec Denonville, tout comme Nicolas Bachand, et deuxième évêque de Québec de 1688 à 1727) stipula dans son Rituel du Diocèse de Québec qui énonçait les règles à suivre pour la rédaction des actes de baptême, mariage et sépulture: «L'Église défend aux Curez de permettre qu'on donne des noms profanes ou ridicules à l'enfant, comme d'Apollon, de Diane, &c. Mais elle commande qu'on lui donne le nom d'un Saint ou d'une Sainte selon son sexe, afin qu'il puisse imiter les vertus & ressentir les effets de la protection auprès de Dieu...». Une liste des prénoms acceptés – 1,251 réservés aux garçons et 373 aux filles - est publiée en annexe du Rituel. Outre une forte saveur religieuse, il résulte de ces règles une forte concentration des prénoms en Nouvelle-France. On y trouve, comme en France de l'Ancien Régime d'ailleurs, une prédominance de Jean et de Pierre chez les garçons et de Marie, Madeleine, Marguerite, Anne et Jeanne chez les filles. Jean-Baptiste et Joseph, cependant, sont plus fréquents dans la colonie; de même, l'engouement pour Marie est plus fort en Amérique alors que Jeanne l'est plus en France. Voici le rang de popularité de prénoms de membres de notre famille jusque vers 1800 :
Les noms de famille sont vraiment apparus en France vers le 12e siècle, quand une hausse de la démographie (la France atteignant alors environ dix millions d'habitants) ne permit plus de différencier les individus par leur prénom (à l'époque, les prénoms s'appelaient d'ailleurs noms et suffisaient amplement à l'identification personnelle dans l'espace restreint de cette société d'interconnaissance que constituait le village).
La conséquence est donc de provoquer une grande confusion, au sein de chaque village, entre les différents Guillaume, Raoul ou Jacques qui y vivent. Le réflexe ne tarde guère: chacun reçoit un surnom qui va s'ajouter à son nom.
Depuis environ le 10e siècle, on commençait déjà à distinguer informellement les différentes personnes portant le même prénom en y associant le nom du père (le Martin de Jean ou de Luc), son lieu de résidence ou de provenance (du chêne ou l'angevin), une singularité liée au physique ou au caractère (le grand, le bon, joly ou encore Martineau – le petit Martin), son métier (le marchand ou boucher). Exemples: «Bouchard» en carolingien germanique «Buckart» signifiait celui qui ferme, ou la clef. Et les noms de famille se sont imposés par souvenir de ce que faisait le père: «C'est le fils de la clef de x» ou «C'est le fils du boucher de x». Ainsi, petit à petit, cet usage s'est il imposé à l'ensemble des individus en Europe. Aussi, au moment de fixer pour chacun un nom de famille, a-t-on naturellement choisi ces appellations. À compter de ce moment, ce surnom individuel va se transmettre héréditairement, avec ou sans aménagement, aux descendants de celui qui l'a reçu. L'usage des deux noms, se généralise. Ce sont notre prénom et notre nom de famille ou patronyme (nom des pères).
Les enfants héritaient du patronyme de leur père, et les garçons le transmettaient à leur tour à leurs enfants. Les femmes mariées conservaient leur patronyme de naissance, du moins dans les documents religieux, administratifs ou légaux. Les Canadiens-français descendent d'un nombre relativement faible d'immigrants. Par surcroît, plusieurs étaient homonymes. Il en résulte que le nombre de patronymes québécois francophones aujourd'hui est très petit par rapport à la France: quelques milliers ici, des centaines de milliers en France. Tout s'est joué dans les premiers siècles de peuplement.
Avant 1800, le patronyme Bachand est peu fréquent. Il se situe présentement au 953e rang au Québec. (Source : DUCHESNE, Louis (2006). Les noms de famille au Québec : aspects statistiques et distribution spatiale, Institut de la statistique du Québec, 169 p.)
Il pourrait donc tout aussi bien avoir pris sa source dans l’un des éléments suivants:
Bach est un terme d'Alsace signifiant un petit cours d'eau. Un nom de lieu aqueux devenu nom de famille par transmission à ses habitants. Celui qui habitait près du ruisseau.
Dans la vie des étudiants allemands du Moyen Âge, Bachant ou Pachant, tout comme Scholar, étaient des appellations traditionnelles pour les « bacheliers errants » (clerici vagantes).
Bachant est une commune du département du Nord (59) de la France, arrondissement d'Avesnes, canton de Berlaimont, à quelques kilomètres de la frontière belge, irrigué par la Sambre. Autres informations ici.
Étymologie: Baschien, Backhem au 12e siècle; Baschant aux 17e et 18e siècles; Bachant-La-Puissante, Bachant-Sur-Sambre.
Un autre problème de dénomination concerne l'utilisation de surnoms. Ceux-ci abondent dans l'histoire nominative du Québec ancien. Leurs origines sont multiples: surnom militaire (Sous l'Ancien Régime, la tradition de donner un surnom aux soldats de l'armée française remonte déjà à plusieurs décennies. Une fois engagé dans un régiment, le capitaine d'une compagnie en Nouvelle-France donne systématiquement à chaque soldat un surnom, ce qui équivaut à une sorte de numéro matricule. Pour cette raison, il ne peut normalement y avoir plus d'un Jolicoeur ou d'un Champagne dans la même compagnie en même temps. Comme le surnom suit le soldat durant toute sa carrière militaire, il arrive fréquemment qu'il supplante le patronyme après ses années de service. 95% des surnoms ont une telle origine militaire.), sobriquet lié à l'état d'une personne, une caractéristique physique, un métier, le lieu d'origine de l'immigrant (région, ville, paroisse ou quartier), noms de fiefs chez les nobles, nom de la mère, prénom du père, etc. Certains remontent à l'ancêtre, d'autres sont introduits par des descendants; certains se transmettent, d'autres pas; certains sont propres à l'ensemble d'une lignée, d'autres ne concernent qu'un sous-ensemble. Du point de vue pratique, il en résulte qu'un individu peut être désigné par un surnom à peu près n'importe quand, sans qu'il soit possible d'énoncer des règles permettant de le prévoir. Au Canada, on retrouve aussi des noms reliés par un «dit» comme «Bachand dit Vertefeuille». Même lorsque le nom de famille est devenu héréditaire, l'usage d'un surnom accolé au nom de famille s'est poursuivi jusqu'au 18e et même au 19e siècle.
Plusieurs ont recherché dans une loi quelconque la cause de la disparition des surnoms. En fait, c'est la pression sociale qui serait la première responsable. Les surnoms disparaissent surtout dans la seconde moitié du 19e siècle, en même temps que le phénomène de l’urbanisation touche progressivement de plus en plus de familles. Suite à l’émigration vers les centres urbains, les chefs de famille deviennent des salariés de grandes entreprises et ouvrent des comptes de banque. Celui qui utilise tantôt son patronyme et tantôt son surnom aura des ennuis car son dossier ne contient qu'un des deux noms. Simultanément, de nombreuses familles traversant la frontière américaine et auront aussi des ennuis avec l’utilisation de deux patronymes différents. Sous la pression qui augmente, la mode des surnoms cesse presque complètement. Si aucune loi n'a causé la disparition des surnoms, il semble bien que les exigences de l'état civil en vigueur au Québec depuis 1866 puissent empêcher leur retour. En effet, la loi exige que le nom usuel soit basé sur le nom donné à la naissance ou un nom changé avec la permission du directeur de l'état civil. On est loin de l'utilisation des surnoms à l'ancienne, avec tantôt l'un, tantôt l'autre nom de famille.
Source : http://www.francogene.com/gfan/gfan/998/noms.htm Généalogie des Français d'Amérique du Nord, Denis Beauregard, 2006
Par ailleurs, l'historien Marcel Fournier mentionne l'existence d'une directive émise à l'intention du personnel effectuant le recensement fédéral de 1881 à l'effet de n'accepter qu'un nom de famille choisi par le sujet entre son véritable patronyme et son surnom, et ce, afin de simplifier l'opération.
Bien que l’usage des noms propres semble s'être fixé en France entre les 12e et 14e siècles, il n'en est toutefois pas de même pour l'orthographe de ces noms. Pour nos aïeux, les mots avaient essentiellement une valeur auditive. Ce n'est que peu à peu que l'orthographe s'est fixée. Et ce n'est guère l'ordonnance de 1539 (voir CODIFICATION), qui rendait obligatoire la tenue des registres paroissiaux, qui a pu fixer l'orthographe. L'orthographe des patronymes est une notion qui a échappé à l'Ancien Régime (de la Renaissance au 16e siècle à la Révolution française de 1789), n’ayant commencé à apparaître qu'avec le premier dictionnaire de l'Académie française de 1694 quant aux noms communs. Toutefois, l'Académie ne pouvait agir sur les noms propres. Chaque curé ou notaire avait ensuite sa manière d'écrire, influencée soit par la prononciation, soit par des formes latinisantes, voire par le pédantisme. Ceci explique donc pourquoi la mère de notre Nicolas soit décrite alternativement comme «Marie Pinson, Marie Pinçon, Marie-Noëlle Pinson, Marie-Noëlle Pinard, Marie Pineau et Marie-Noëlle Pineau». De plus, ceux qui savaient signer adoptaient parfois plusieurs orthographes. C'est ainsi que le poète François de Malherbe (mort en 1628) signait «Malerbe», «Mâle-herbe», ou même «Malesherbe».
C’est aussi pourquoi notre Nicolas est tantôt connu comme «Bachamp», tantôt comme «Bachan». Enfin, tout ceci s'amplifie lorsqu'un signataire ne sait ni lire, ni écrire, (comme c'est le cas de Nicolas en 1692 et de la majorité de ses concitoyens) faisant donc en sorte que le principal intéressé n'est même pas en mesure de contrôler comment on écrit son nom. Pour la période qui va de 1660 à 1729, le taux d'alphabétisation se situe autour de 25 %; de 1730 à 1809, de 15 à 18 %; de 1810 à 1899, la remontée est constante pour atteindre, finalement, un taux de 75 %. Les noms nous parviennent souvent par l'entremise d'un intermédiaire et donc soumis aux aléas des prononciations, accents régionaux, etc. La précision de l’orthographe n’est donc pas une question de stricte discipline contrairement à aujourd’hui, à la condition de pouvoir le reconnaître phonétiquement.
Si les prénoms se reconnaissent généralement assez facilement, ce n'est fréquemment pas le cas pour les noms. Le dépouillement de manuscrits anciens pose des difficultés de lecture, plusieurs lettres pouvant être confondues, problème d'autant plus redoutable que plusieurs noms se ressemblent – Boucher et Baucher, par exemple.
L’approximation raisonnable semble donc être à l’ordre du jour et les variantes résultant de la coquetterie ou d’une erreur de bonne foi semblent sans conséquence. C'est seulement à partir de la Restauration (1814) que la bonne orthographe en toutes choses est devenue un signe de bonne éducation.
La normalisation des noms de famille ne débuta réellement qu'au 19e siècle, quand il fallait fournir des papiers officiels pour se marier par exemple. Cela explique qu'un nom puisse avoir de nombreuses variations avant de se stabiliser, parfois avec deux formes différentes, parfois davantage. Jusqu’en 1800 et en ordre de fréquence, notre nom est écrit «Bachan» dans 37% des cas, «Bachamp» dans 20% des cas, «Bachand» dans 18% des cas, «Bacham» dans 12% et «Bachant» dans 8% des cas.
En 1539, le roi de France, François I, promulgue l’ordonnance de Villers-Cotterêts, qui demande aux curés de l’ensemble des paroisses de France de tenir, en langue française, un registre de tous les baptêmes célébrés dans les églises du pays (article 51) : «Aussi sera faict registre en forme de preuve des baptêmes, qui contiendront le temps et l'heure de la nativité, et par l'extrait dudit registre, se pourra prouver le temps de la majorité ou minorité et fera pleine foy à cette fin.» (L’ordonnance de Blois étend cette obligation en 1579 aux mariages et sépultures.) Le roi cherche alors à faciliter l’instauration de l’institution du recensement dans l’ultime but de connaître le nombre exact de ses sujets. Cette ordonnance a généralisé l'enregistrement des baptêmes, donc du nom de famille (mais sans fixation de l'orthographe), pour les catholiques. Jusqu’à cette date, seuls les nobles avaient un nom de famille héréditaire. Chaque paroisse est désormais dans l'obligation de tenir des registres de baptêmes. De ce fait, à partir de 1539, les surnoms qui n'étaient jusque là utilisés que pour différencier les homonymes, se voient ainsi transmis par les pères à leurs nouveau-nés. Le nom de famille gagne alors en France une existence légale. Jusqu'alors, la plus grande anarchie régnait au point de vue du port et de la transmission des noms, l'ordre public étant préservé par d'autres moyens, tels la difficulté des communications et la petitesse des villages.
La tenue des registres de baptêmes, mariages et sépultures au Québec est une institution qui remonte aux origines mêmes de la colonie. Cette habitude, venue de France avec les missionnaires, s'est en effet répandue dès le 17e siècle le long du Saint-Laurent. Là où les hommes sont allés, les prêtres les ont suivis, ouvrant des registres dans chaque nouvelle paroisse et jalonnant ainsi le progrès du peuplement sur le territoire. À partir de 1679 environ, les registres ont été tenus en double pour répondre aux exigences de l'État et cet usage s'est maintenu, les curés conservant une copie dans les archives de la paroisse et remettant l'autre chaque année aux autorités civiles. Ce n'est qu'avec la Réforme du Code civil en 1994 que cette façon de faire fut abandonnée. Ces registres ont avant tout une valeur juridique. En effet, les actes qu'ils contiennent constituent, aussi bien aux yeux de l'État qu'à ceux de l'Église, la preuve de l'état des personnes. Mais au-delà de cette fonction, les registres paroissiaux ont acquis avec le temps une valeur scientifique, historique et sentimentale.
La rédaction des actes de baptême, mariage et sépulture se fait selon des règles. Celles de l'Église universelle, fixées par le Rituale Romanum (1614), ont été adaptées au contexte colonial par Mgr de Saint-Vallier qui diffusa son Rituel en 1703. Le pouvoir civil pour sa part se manifesta en 1678, pour soumettre le clergé canadien aux normes qui prévalaient en France, lorsque le Conseil Souverain de Québec enregistra l'Ordonnance promulguée à Saint-Germain-en-Laye en 1667. Le Conseil s'adonna ensuite en 1727 à une refonte complète des règlements, avec un souci de précision qui dénote l'importance accordée à ce problème par le législateur. Certes les rédacteurs des actes ne s'acquittèrent pas tous de leur tâche administrative avec la même attention ou la même compétence, de sorte que la forme et le contenu des actes présentent une certaine variabilité; mais nul doute que la qualité générale des registres du Québec est excellente.
Les registres paroissiaux étaient au départ des cahiers aux feuillets cousus de dimensions et de volume variables. D'une année à l'autre, le format des registres pouvait changer: petits, moyens et grands cahiers peuvent se succéder apparemment sans ordre dans une même paroisse. En outre, dans les vieilles paroisses en particulier et, toutes proportions gardées, davantage au 17e siècle qu'au 18e siècle, un certain nombre d'actes ont été relevés sur des feuilles volantes. Les curés ont parfois pris soin de transcrire les actes épars dans le registre paroissial ou de les y fixer, mais bon nombre de ces feuilles volantes ont sans doute été perdues ou détruites. La grande majorité des actes sont tout de même consignés dans des registres dont l'Église et l'État n'ont pas fait que prescrire la tenue puisqu'ils se sont chargés aussi de les garder et de les conserver. Malgré quelques vicissitudes souvent dues à la négligence, les séries ont remarquablement bien supporté le passage du temps, grâce à leur conservation en double exemplaire.
À l’instar du nom, le lieu d’origine d’un migrant, tel que mentionné à un document officiel, n’est pas toujours rigoureusement précis. Par exemple, il peut avoir déclaré son lieu de naissance, le lieu de résidence de ses parents ou son dernier lieu de résidence lors de la rédaction de l’acte de mariage. Il arrive fréquemment que le pionnier ait indiqué le vocable d’une paroisse religieuse accolée à un évêché comme lieu d’origine. Quant à Nicolas Bachand, on retrouve les mentions de Saint-Cloud, Passy, Notre-Dame d'Auteuil, Archidiocèse de Paris, Ile-de-France.
Les archives paroissiales du Québec ont été photographiées et microfilmées par les Mormons vers 1940. C'est ce qui explique que la chaîne ininterrompue de registres photographiés s'arrête vers cette époque. Les Mormons se sont fixé pour objectif de retracer l'arbre généalogique de l'humanité. Cette ambition repose essentiellement sur le fait que les Mormons croient que les liens familiaux sont éternels. Les Mormons qui ont des ancêtres et cousins sur tous les continents ont entrepris une colossale entreprise de microfilmage pour sauvegarder et exploiter les registres et archives du monde entier. Ils sont le résultat du travail de centaines de membres de cette église qui donnent deux ans de leur vie pour l'église, afin de transmettre le message ou microfilmer ces registres. Ces microfilms sont entreposés dans un lieu souterrain dans les montagnes proches de Salt Lake City afin de les protéger contre une éventuelle explosion atomique. Les Mormons sont actuellement en train de commencer un énorme travail de digitalisation des microfilms, lequel prendra de nombreuses années. Cela permettra de mettre en ligne l'ensemble des registres et autres ouvrages microfilmés. De nombreuses équipes seront prochainement mises en place afin de dépouiller les documents en question afin de faire une base de donnée plus facile à chercher par noms.
Le patronyme Bachand et ses dérivés Bachan, Bachand, Bachant, Béchamp, Bashaw, Vertefeuille et Greenleaf se retrouve à près de 90 % au Québec dans la région de Montréal, la Rive Sud et en Estrie. Les autres sont en Ontario, Colombie Britannique et les autres provinces. Comme dans la plupart des familles, plusieurs ont émigré aux États-Unis entre 1840 et 1930, de sorte qu'il y a probablement autant de descendants de Nicolas Bachan aux États-Unis, en Nouvelle-Angleterre principalement, mais nous en retrouvons en Floride, Californie, Dakota et dans plusieurs autres États. Du côté Européen, on retrouve peu de porteur du nom de Bachant, seulement quelques uns ici et là, mais le patronyme Béchamp est toujours présent de nos jours. En Allemagne nous retrouvons quelques Baschien et Baschant qui sont des formes encore plus anciennes du patronyme Bachand.
L’Europe a été peuplée en quatre phases distinctes : par l'homme de Néandertal il y a 700,000 ans, par des chasseurs-cueilleurs il y a 45,000 ans, par des agriculteurs originaires de l’Anatolie (Turquie) s’y intégrant il y a 8,000 ans et par des nomades des steppes qui l’envahirent il y a 5,000 ans (l'haplogroupe R1b-M269).
En génétique humaine, l'haplogroupe R1b est un groupe de lignages du chromosome Y qui serait apparu il y a environ 20,000 ans à la frontière de la Turquie et de l’Irak où vit l’apparition de la culture du blé ainsi que la domestication des vaches et cochons. Il y a entre 8,000 et 6,000 ans, une partie de cette population se serait déplacée vers le nord, constituant ainsi l'haplogroupe plus spécifique R1b-M269 et la culture «Yamna» vivant au nord des mers Noire et Caspienne. R1b-M269 est associé aux «Indo-Européens*» envahissant l’Europe durant l'Âge du bronze, il y a 5,000 ans. Cette population a maintenant aussi domestiqué les moutons et chevaux et utilise la roue. Elle aurait remplacé une grande partie de la population européenne masculine existante, tout en se mêlant avec la population féminine, ce qui lui aurait fait perdre peu à peu les traits mongoloïdes hérités de ses origines caspiennes. Les populations celtiques seraient caractérisées par différents sous-groupes de R1b-M269 introduit en Europe par cette migration Indo-Européenne. En Angleterre, la fréquence du R1b-M269 est d'environ 70 %, et dans certaines parties du Nord et de l'Ouest de l'Angleterre, de l'Espagne, du Portugal, de la France, de la Bretagne, du Pays de Galles, de l'Écosse et de l'Irlande, sa fréquence est plus élevé que 90 %. On le trouve aussi chez les Italiens, particulièrement dans le Nord de l'Italie. R1b-M269 se retrouve aussi le long du littoral atlantique de l'Europe et, par les émigrations européennes, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Australie.
*Le terme Indo-Européen est une définition linguistique plutôt que raciale. C’est la source de l’anglais, de l’espagnol, du français, du grec, du russe et de l’hindi.
L’analyse de l’ADN de l’auteur par Ancestry indique qu’il a des ancêtres de la région ethnique «Europe de l’Ouest».
Suite à l’établissement du R1b-M269 en Europe de l’Ouest, des migrations et des armées de conquérants les suivirent, notamment les Romains, les Francs, les Gaulois et des tribus germaniques. Chacun de ces groupes contribua à la diversité culturelle, linguistique et ethnique aussi riche que la diversité du paysage de cette région qui s’étend de la métropole au niveau de la mer d’Amsterdam aux pics majestueux des Alpes et des brasseries en plein air de Munich aux vignobles ensoleillés de Bordeaux.
Bien que le terme «celte» soit souvent associé aux peuples d’Irlande et d’Écosse, les Celtes apparaissent en Europe centrale il y a plus de 2,500 ans, avec une culture unique. À partir de l’épicentre qu’est l’actuelle Autriche, le peuple celte se répand et s’installe dans des régions de l’ouest de l’Allemagne et de l’est de la France modernes, principalement près du Rhin et du Danube. En 450 avant J.-C., leur influence et leurs langues se sont répandues dans une grande partie de l’Europe de l’Ouest, y compris dans les régions que couvrent maintenant la France, la péninsule Ibérique et les îles Britanniques. Les Celtes conquièrent ou assimilent les habitants de la région et presque toutes les langues et pratiques religieuses sont remplacées par les leurs. Après la défaite de Carthage face à Rome lors des guerres puniques, la République romaine s’étend pour comprendre l’entièreté de la péninsule italienne, la Grèce et des parties de l’Anatolie. Elle se tourne alors vers le nord-ouest, plus précisément une région sous domination celte, connue sous le nom de Gaule, qui s’étend à peu près sur la région de la France actuelle. Jules César mène la campagne pour conquérir la Gaule. Vercingétorix, chef d’une tribu celte, rassemble une confédération de tribus et organise la résistance, mais est vaincu lors de la bataille d’Alésia en 52 avant J.-C. Cette bataille a marqué la fin de la résistance celte. Les Gaulois sont intégrés à la République romaine et sont entièrement assimilés dans la culture romaine, adoptant sa langue, ses coutumes, sa gouvernance et sa religion. L’Empire romain s’effondre en 476. Les Francs conquièrent le nord de la Gaule en 486 et établissent un empire gouverné par les rois mérovingiens, asservissant une grande partie des autres tribus germaniques. Sur une période de presque quatre siècles, une succession de rois francs, dont Clovis, Clotaire, Pépin et Charlemagne, mène des campagnes qui étendent grandement le contrôle franc sur l’Europe de l’Ouest. En l’an 800, le royaume de Charlemagne recouvre presque toute la France, la majeure partie de l’Allemagne actuelle et le nord de l’Italie.
De plus, l’ADN de l’auteur le relie aux colons français le long du fleuve Saint-Laurent et, plus particulièrement, ceux établis en Montérégie.
De nombreux colons français de la vallée du Saint-Laurent arrivèrent dans le Québec actuel afin de travailler dans le commerce de la fourrure. Ils vivaient dans un climat difficile, entourés par une nature sauvage dangereuse et des tribus autochtones hostiles. La vie devint même encore plus compliquée après la Guerre de la Conquête, lorsque les Britanniques prirent le contrôle et se mirent à considérer les Canadiens français comme des citoyens de seconde catégorie. Si certaines personnes partirent alors pour la Nouvelle-Angleterre et les villes industrielles comme Chicago, Minneapolis et Detroit, les autres formèrent une communauté solide, centrée sur le catholicisme et leur héritage français.
En cours de constitution de notre arbre généalogique, il a été constaté un fait mathématique incontournable, soit l'accroissement exponentiel de nos ancêtres au fur et à mesure que nous remontons dans le temps:
Si nous remontons jusqu'à l'an 800, au moment du couronnement de Charlemagne, nous devrions avoir plus de 17 milliards d'ancêtres. Toutefois, nous savons que la population mondiale totale n'était alors que d'environ 250 millions de personnes (dont 8,800,000 en France), soit 70 fois inférieure à nos besoins... Comment expliquer cela? Nous avons de très nombreux ancêtres, certes, mais la plupart d'entre eux sont forcément nos ancêtres des centaines ou des milliers de fois... Ce phénomène est dû à des mariages consanguins. Ce phénomène est augmenté parce que les gens vivaient jusqu'au 19e siècle de façon relativement endogame au sein d'un village. Leur nombre de partenaires possibles sur place était très faible. Pour un village de 1,000 habitants, on dénombrait 40 naissances, 40 décès et 10 mariages par an (ordres de grandeur). Il y avait en outre une forte stratification et une faible mobilité sociales. Il n'y avait donc que quelques partenaires possibles sur place pour chaque jeune et les familles arrangeaient les mariages très à l'avance. De même, les veufs ou veuves se remariaient souvent avec leurs beaux-frères ou belles-sœurs veufs eux aussi, et ces remariés mariaient souvent ensemble leurs enfants du premier lit. Cela aboutissait donc à de nombreux mariages consanguins - entre cousins germains ou issus de germains. Ces unions consanguines étaient, en proportion, certainement d'autant plus nombreuses que les unités villageoises étaient plus petites.
Une autre réalisation quant à la nature de la généalogie est qu'au niveau de Nicolas Bachand et Anne Lamoureux existent 254 autres arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grands-parents et que seulement 8 des 510 ancêtres ayant existé depuis 330 ans portaient le patronyme Bachand.