Contexte : George V sera roi d’Angleterre de 1910 à 1936, suivi de Édouard VIII en 1936 et de Georges VI de 1936 à 1952. Naufrage du Titanic en 1912. Invention de la ligne d’assemblage par Ford en 1913. Début de la première guerre mondiale en 1914. Révolution russe en 1917. Les femmes obtiennent le droit de vote aux élections fédérales en 1918 et aux élections provinciales en 1940. Crash de la bourse en 1929 et début de la Grande Dépression qui ne se terminera qu’au début de la seconde guerre mondiale. Accession au pouvoir de Hitler en 1933. Maurice Duplessis est premier ministre du Québec de 1936 à 1939 et de 1944 à 1959. Début de la seconde guerre mondiale en 1939.
Joseph Gilles (1920-1944), Louise (1919-1997), Angèle (1917-1974), Benoît (1916-1994),
Gertrude (1914-1988), Joachim (1913-1985), Madeleine (1912-1979) et Marcelle (1911-1987).
Vers 1922.
Marcelle (Marie, Mathilde, Simone) Bachand & Georges (Édouard) Fournier
Naissance de Marcelle, 30 janvier 1911, cathédrale St-Michel de Sherbrooke.
Parrain : son oncle Lorenzo Bachand / marraine : sa grand-mère Mathilde Ballard dit Latour / curé : J. H. Roy.
Naissance de Georges, 16 avril 1907, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Fils de Fortunat Fournier et de Albertine Neveu.
Parrain : Georges Teasdale / marraine : Edouardiana Corbeille, épouse du parrain / curé : J. A. Lemire.
Le 25 juin 1925, le Nouvelliste rapporte que les Ursulines décernent à Marcelle un diplôme intermédiaire en musique. Le 29 juin 1926, à l'occasion d'une cérémonie présidée par Mgr Alfred-Odilon Comtois, évêque de Trois-Rivières, les Ursulines ont décerné à Marcelle un diplôme sénior en musique avec distinction et médaille d'argent. Le 6 décembre 1927, les Ursulines accueillent Mgr François-Xavier Cloutier, évêque de Trois-Rivières de 1899 à 1934. À cette occasion, les élèves lui interprètent le martyre de Ste-Cécile et Marcelle est l'une des solistes accompagnant cette pièce au piano. On dira que son talent à cet instrument était au moins égal à celui que démontrera plus tard sa soeur Louise. Le 27 juin 1928, on publie la liste des récipiendaires des prix de fin d'année chez les Ursulines. Marcelle obtient une couronne et médaille d'argent ainsi qu'un diplôme supérieur avec grande distinction et médaille d'or. Le 5 juillet 1929, on rapporte à nouveau que Marcelle obtient une couronne et médaille d'or ainsi qu'un brevet supérieur avec grande distinction. Le mercredi 21 décembre 1932, Marcelle recevait huit amies pour un bridge. Le Carnet Social du 15 février 1933 rapporte longuement le bal organisé le vendredi 10 précédent par les familles Laurin et Trépanier au Château de Blois pour les débuts de leurs filles Gertrude et Ella. 200 personnes furent invitées, dont Marcelle.
Mariage de Marcelle et de Georges, 8 juillet 1933, église de la Visitation à Pointe-du-Lac.
Originaire de Rimouski, Georges a fait son cours classique au Séminaire de Trois-Rivières et ses études de médecine à l'Université Laval de Québec puisqu'il souhaitait devenir médecin comme son père. Ses trois premières années de pratique l'ont été à l'Ange-Gardien au sud de Montréal. Pour les 45 années suivantes, il fut le médecin de Ste-Anne-de-la-Pérade, profession qu'il exerça avec beaucoup de talent et de compassion pour ses concitoyens. Il s'était acheté une Autoneige Bombardier afin de pouvoir atteindre ceux qui avaient besoin de lui en hiver. Au lieu d'utiliser des méthodes invasives plus modernes, il préférait déployer davantage de patience et de dextérité en accouchant ses patientes «manuellement», autant que possible, plutôt que de recourir trop rapidement au scalpel afin d'accélérer le passage de l'enfant. Et lorsque ses patients n'étaient pas en mesure de le payer, il acceptait volontiers un beau gigot à rapporter à la maison. Il avait aussi construit une pharmacie à côté de sa maison, laquelle était en biais avec l'église. À ses heures, Georges était très habile et jouait aussi de la clarinette et de la trompette. Marcelle tressait de magnifiques tapis dans son atelier à la maison.
Le 14 octobre 1976, Georges décède à Trois-Rivières.
Le 2 mai 1987, Marcelle décède à Sainte-Anne-de-la-Pérade.
Enfants :
Louise (23 janvier 1941 - 14 décembre 1942)
Gilles (7 avril 1939 - 4 septembre 1998) marié en 1965 à Claire Demers
Claire mariée en 1975 à Raymond Grandbois
Madeleine (Françoise, Cyprienne) Bachand & Charles Méthot
Naissance de Madeleine, 7 juillet 1912, cathédrale St-Michel de Sherbrooke.
Parrain : son oncle Louis-Joseph Dostaler / marraine : sa tante Amanda Bachand Kirouack / curé : L. H. Pépin-Lafrance.
Naissance de Charles, 8 décembre 1907, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Fils de Georges Méthot, avocat, et de Mélina Rousseau.
Parrain : Léon Méthot / marraine : Marcelle Méthot / curé : Hervé Trudel.
Le 5 juin 1924, le Nouvelliste mentionne que Madeleine a fait sa première communion dans la chapelle du Monastère des Ursulines. Le 4 novembre 1931, on rapporte qu'un bridge avait été tenu à l'occasion de l'Halloween et auquel avait participé Marcelle, Madeleine ainsi qu'une vingtaine d'autres demoiselles. Un prix avait alors été remporté par Madeleine. Au cours des mois de juillet et août 1934, plusieurs cérémonies, concerts, commémorations et défilés eurent lieu dans le cadre du tricentenaire de Trois-Rivières. Lors de l'un de ces défilés, Madeleine avait été nommée «Miss Électricité». Madeleine (soprano) et Gertrude (alto) faisaient partie de la chorale de l'Amicale des Ursulines. De novembre 1935 à mai 1936, Gertrude, Angèle, Madeleine et Benoît participent à de nombreux bridges et réceptions. Le 31 mars 1936, on mentionne que Madeleine poursuit des études de chant à Montréal et que, à l'occasion d'une récente soirée musicale où elle avait interprété quelques pièces, on avait dit qu'elle les avait exécuté avec maîtrise, brio et une voix de qualité supérieure. Le 4 juillet 1936, on annonce que, dans le cadre des fêtes anniversaire de Trois-Rivières, sera reconstituée une page d'histoire ayant eu lieu en 1660. À cette occasion, Joachim tiendra le rôle du héraut d'armes, Gertrude celui de Françoise Radisson, Madeleine celui de Jeanne Crevier et Benoît celui de Urbain Beaudry. Charles ayant étudié l'électricité à l'École Technique de Montréal et, le 25 novembre 1936, il quitte pour occuper un poste à Noranda. Le 16 décembre 1936, à l'occasion d'une réunion de la Société du Flambeau, Madeleine a interprété quatre chansons, dont «Intimité» de Chopin et «Notre-Père» de Busser. Elle remporte beaucoup de succès et est longuement applaudie. Le 17 mai 1937 eut lieu le gala annuel de la Société du Flambeau, à l'occasion duquel la performance vocale de Madeleine lui a valu ces éloges du Nouvelliste : «Nous ne saurions passer sous silence les débuts devant le grand public de Madeleine Bachand, mezzo-soprano. Cette dernière possède un agréable timbre de voix, agrémenté d'une diction remarquable ainsi que d'une compréhension appropriée au texte. Il est à espérer que notre jeune cantatrice, qui a eu l'obligeance de répondre aux deux rappels de l'auditoire, nous fournira l'occasion de l'entendre plus souvent, dans un avenir rapproché. Avec du travail et de la persévérance, ce talent trifluivien nous fera honneur.» Le 16 octobre 1937, la station de radio CHLN est inaugurée. Madeleine offrit une prestation qui lui valut d'être qualifiée de «jeune artiste bien douée à qui nous offrons nos félicitations bien méritées. Elle nous a fait passer des moments palpitants et savoureux.» De 21h30 à 21h45, le vendredi 24 décembre 1937, les auditeurs entendent Madeleine dans sa nouvelle émission «Dans l'intimité» à CHLN. Celle-ci deviendra hebdomadaire au début de 1938, le samedi soir de 21h30 à 22h, Joseph Thibault l'accompagnant au piano. De plus, le 9 février 1938, la Maison J.L. Fortin (où travaillera Joseph Gilles à compter d'août 1940) tiendra son second Grand Gala, lequel sera radiodiffusé et mettra en vedette Madeleine. Le 23 février, elle chante à l'occasion du Gala des Raquetteurs. Le 8 mars, elle est l'invitée de «L'Heure Trifluvienne», émission musicale présentée à l'heure du souper.
Le Carnet Social du Nouvelliste rapporte le mariage de Madeleine et de Charles : «Samedi matin, le 3 septembre 1938, à 9h30, en la chapelle de Baie-Jolie, fut béni le mariage de M. Charles Méthot, de Noranda, avec mademoiselle Madeleine Bachand, des Trois-Rivières. La bénédiction nuptiale leur fut donnée par M. l'abbé J-G Turcotte du séminaire St-Joseph. M. Hector Bachand accompagnait sa fille et M. Georges Méthot était le témoin de son fils. Pendant la messe, un programme musical fut exécuté par le professeur J-A Thompson. Pour la circonstance, la chapelle était fleurie d'une profusion de glaieuls et tapissée de branches de sapin vert. La mariée portait une magnifique robe de crêpe bleu-menuet, formant traîne, en tissus Paul-Brillon, Paris, création Gaston. Elle portait un court voile de tulle illusion de même ton, retenu par un coussinet de boutons de roses Sweetheart. Son bouquet colonial se composait de roses Sweetheart de même ton. La mère de la mariée portait une élégante robe de crêpe bleu-marine d'une grande simplicité de lignes. Une orchidée mauve ornait son corsage. Son chapeau de feutre bleu-marine, d'après Le Monier, était garni de plumes d'autruche et d'une voilette de même ton. Madame Georges Méthot portait une jolie robe de crêpe noir à boléro, garnie de braids de soie. Un gardénia blanc ornait son corsage. Une création de feutre noir, d'après Molyneux, garnie de plumes vertes et d'une voilette noire, complétait l'ensemble. M. le docteur Conrad Godin et M. Gérard Marchildon plaçaient les invités. Après la cérémonie, madame Bachand recevait à un «garden party» dans les parterres de sa villa à Baie-Jolie. M. et madame Charles Méthot partirent ensuite pour un voyage en automobile. Pour voyager, madame Méthot portait une robe de crêpe vert-porcelaine et un manteau de lainage brun, garni de renard beige, tissus Paul-Brillon. Sa toilette se complétait d'un feutre brun, d'après Georgette, Paris, et d'accessoires de même ton.»
Mariage de Madeleine et Charles, 3 septembre 1938, église La Visitation de Pointe-du-Lac.
Le 21 septembre 1938, Madeleine et Charles, de retour de leur voyage de noces dans les Laurentides, sont partis pour Noranda où ils habiteront. Marie-Anna Dostaler, la mère de Madeleine, décède le 24 février 1939 à Noranda après quelques heures de maladie alors qu’elle visitait Madeleine et Charles. Le 18 août 1947, le Nouvelliste publie la liste des membres de l'École Technique de Trois-Rivières, sise sur la rue St-François-Xavier derrière chez Hector. On retrouve Charles comme professeur en électricité (possiblement depuis quelques années déjà) avec un certain Henri-Paul Mongrain avec qui il fondera et opérera la firme «M Électrique» de 1948 à 1990 au 1330 rue Cartier, coin la Potherie (aujourd'hui devenu «Moteurs Laval»).
Décès de Madeleine, le 11 novembre 1979, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Décès de Charles, le 26 janvier 1995, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Enfants :
Louis
Danièle
Joachim Bachand & Jeanne Normandin
(9 août 1913 à Trois-Rivières – 18 janvier 1985 à Sherbrooke)
Gertrude (Marie, Berthe, Louise, Monique) Bachand & Marcel Paré
Naissance de Gertrude, 28 juillet 1914, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Parrain : Prime Sarrasin / marraine : sa tante Berthe Bachand / curé : Hervé Trudel.
Notez que le prénom Gertrude n'apparaît pas originalement. L'histoire veut qu'il y aurait eu, après le baptême, un certain regret des parents pour le choix du prénom Berthe. Gertrude aurait alors été tout simplement ajouté par «décret paternel» d'Hector. Nous savons que Hector avait des relations privilégiées avec l'archevêque de Trois-Rivières. Ce qui explique peut-être pourquoi, sur l'une des copies des registres d'époque (autre que celui ci-haut reproduit), un ajout aurait été fait, ce qui permit à Gertrude d'utiliser ce prénom sur ses documents officiels tout au long de sa vie.
Naissance de Marcel, 15 juin 1914, église St-Joseph de Deschambault.
Fils de Henri Paré et de Irène Nault.
Parrain : Narcisse Théodule Paré / marraine : Exilda Morissette / curé : F.A. Lemay
Le 15 juillet 1927, le Nouvelliste rapporte que les Ursulines ont décerné à Gertrude un diplôme junior en musique avec un livre comme prix. Le mardi 17 octobre 1933 était tenu au Couvent de Pointe-du-Lac un bridge pour des fins caritatives, à l'occasion duquel Gertrude a gagné un service de toilette, don de la pharmacie Hénault. Au cours des mois de juillet et août 1934, plusieurs cérémonies, concerts, commémorations et défilés eurent lieu dans le cadre du tricentenaire de Trois-Rivières. Madeleine (soprano) et Gertrude (alto) firent partie de la chorale de l'Amicale des Ursulines. De plus, Gertrude (dame d'honneur de mademoiselle France) et Benoît (indien) participèrent à une vaste reconstitution des principaux événements historiques de la ville. Une représentation glorifiant «la femme trifluvienne» put compter à nouveau sur Gertrude qui interpréta le rôle de Marie Boucher de Niverville. Quelques jours plus tard, au Café de la Rotonde, on recevait les comités de la société Le Flambeau (monument commémoratif érigé sur la Place Pierre-Boucher) et on remit un prix à Gertrude pour son joli costume de marquise du 17e siècle.
De novembre 1935 à mai 1936, Gertrude, Angèle, Madeleine et Benoît participent à de nombreux bridges et réceptions. Le 4 juillet 1936, on annonce que, dans le cadre des fêtes anniversaire de Trois-Rivières, sera reconstituée une page d'histoire ayant eu lieu en 1660. À cette occasion, Joachim tiendra le rôle du héraut d'armes, Gertrude celui de Françoise Radisson, Madeleine celui de Jeanne Crevier et Benoît celui de Urbain Beaudry. Le 8 septembre 1936, Marie-Anna, accompagnée de Gertrude, a quitté Québec pour 6 semaines à bord du paquebot «Lafayette» (premier paquebot transatlantique français à propulsion diesel), pour visiter la France, faisant un séjour à Paris, à Lisieux et à Lourdes, pour ensuite continuer en Italie en passant par Marseille, Nice, etc.
Marie-Anna sur la place Saint-Marc de Venise en septembre 1936
Après quelques jours à Rome elles reviendront en France en passant par la Suisse. En France, elles visiteront les champs de bataille tout en se dirigeant en Belgique et de là en Angleterre où elles séjourneront à Londres. De là elles s'embarqueront pour leur retour à la fin d'octobre. Le 22 décembre 1936, les Chevaliers de Colomb tiennent une soirée au cours de laquelle est jouée la pièce «Un médecin de campagne» de Henry Bordeaux, dont deux des interprètes sont Gertrude (dans le rôle de la mère du petit Jean) et Joachim (dans celui du villageois qui supplie le médecin de sauver son enfant), méritant tous deux des éloges. «Le réalisme des acteurs et la beauté de la pièce ont provoqué une vive émotion et soulevé de longs applaudissements.» Le dimanche 27 décembre 1936, la famille Robichon recevait pour un thé-dansant à leur résidence pour les débuts de leurs filles Louise et Thérèse. Parmi la centaine d'invités, on retrouvait Gertrude, Madeleine, Angèle, Joachim et Benoît. D'autres thés et danses eurent lieu dans ce milieu au cours des jours suivants. Les printemps de 1937 et de 1938 furent parsemés de parties de bridge, de thés et de déjeuners où se rencontrait cette jeunesse dorée, au creux de la Grande Dépression.
Le 16 octobre 1937, la station de radio CHLN («LN» signifiant «Le Nouvelliste») est inaugurée. Ses modestes studios seront hébergés par le Château de Blois pour ses 10 premières années. Parmi les 10 membres du personnel, on remarque Marcel Paré, secrétaire et annonceur, ainsi que Joachim, le frère de Gertrude. À cette époque, Marcel est sur le point de terminer son cours classique au Séminaire de Trois-Rivières. C'est à CHLN qu'il fera la connaissance de Félix Leclerc qui, à cette époque y travaille aussi à temps partiel à titre d'annonceur, en plus d'écrire et de réaliser ses premiers textes dramatiques.
À 23 heures, le vendredi 24 décembre, CHLN offre une pièce de Jean Narrache intitulée «Le départ pour la messe de minuit» dans laquelle jouent Joachim (frère Grenon), Gertrude (Madeleine Grenon) et Marcel Paré (Jacques Lussier, fiancé de Madeleine). Le 8 mai 1938, à l'occasion de l'émission «Les Maîtres du Piano», Gertrude tient un rôle dans l'émission consacrée à Franz Schubert. Le 1 juin 1938, Gertrude interprète un extrait de la tragédie «Bérénice» de Jean Racine, soit le moment où celle-ci fait ses adieux à Rome, renvoyée par l'empereur Titus. Marcel fait partie des invités lors du mariage de Madeleine et de Charles Méthot le 3 septembre 1938.
Dans son numéro du 8 février 1941, le journal du collège Jean de Brébeuf de Montréal mentionne que «M. Marcel Paré (Conventum 1941) a été nommé directeur du poste radiophonique CKCH de Hull, administré par le journal «Le Droit».» Le 12 juin 1941, Hector annonce via le Nouvelliste que, le 21 juin, sa fille Gertrude épousera Marcel Paré à la chapelle de l'évêché de Trois-Rivières.
Mariage de Gertrude et Marcel, 21 juin 1941, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Le 3 octobre 1942, de 21h30 à 22h30, la station radiophonique CKAC marquait son 20e anniversaire avec un programme spécial intitulé «Cavalcade CKAC». Le programme couvrait les deux premières décennies de service offertes par la station à son public. Un autre programme spécial diffusé deux heures plus tôt, à 19h30, réunissait exclusivement d’anciens membres du personnel, y compris Henri Letondal, Roger et Marcel Baulu, Marcel Paré, Marcel Sylvain et d’autres.
En 1942, la famille est installée à Montréal et Marcel se retrouve à Radio-Canada. Par un concours de circonstances et aussi par un souci de qualité qui l'honore, Radio-Canada a longtemps fait figure de modèle de langue au Canada français. Ce choix linguistique s'est d'abord traduit par une sélection rigoureuse des annonceurs qui a permis à des Miville Couture, Jacques Desbaillets, Mario Verdon, Marcel Paré et Raymond Laplante, pour ne nommer que ceux-là, d'incarner ce qu'on a appelé plus tard « le français de Radio-Canada » et qui n'était autre que le français de la classe cultivée du Canada français.
Jean et Marcel Paré, Michèle et Guy Mauffette, Robert Lemieux et Félix Leclerc. Au printemps 1945, Guy Mauffette invite
ses amis pères de famille et leurs rejetons à une fête d'enfants. Le journal RadioMonde publie une photo de l'événement.
Gertrude prendra des leçons de diction et de théâtre auprès de Camille Ducharme, lequel sera célèbre pour son rôle du notaire LePotiron dans «Les Belles Histoires des pays d'en haut».
La plus ancienne firme francophone de relations publiques de Montréal, Publicité-Services, est fondée en 1946 par Marcel, Placide Labelle, Nolin Trudeau et Jacques Girouard. L'équipe adapte des publicités anglophones pour le marché québécois. C'est elle qui, en 1954, réussit à vaincre les réticences de Kellogg's afin de pouvoir rebaptiser les lutins Rice Crispies (Snap, Crackle et Pop) en Cric, Crac et Croc.
Pendant une dizaine d'années à compter de la fin des années 1950, Marcel est panéliste à l'émission télé «Édition spéciale» et linguiste animateur aux émissions radiophoniques «La parole est d'or», «Le français d'aujourd'hui» et «Mots de tête».
Marcel quitte la firme à la fin des années 1960 et se joint à l'Université de Montréal où il devient directeur de la Banque de terminologie. L'université souhaitait alors que soient mariées la linguistique avec la technologie naissante de l'informatique. Les développements furent fructueux au point où le Secrétariat d'État du Canada fit l'acquisition du système de traduction automatique de l'Université de Montréal (T.A.U.M.). En 1975, TAUM MÉTÉO a vu le jour et depuis 1977, les bulletins du Centre météorologique canadien sont traduits automatiquement.
Marcel est nommé Officier de l'Ordre du Canada en 1983.
Marcel traduit en français l'«Atlas historique du Canada» en 3 volumes, publié simultanément à Montréal et à Toronto à la fin des années 1980.
Décès de Gertrude, le 13 novembre 1988 à Montréal.
Décès de Marcel, le 17 novembre 1995 à Montréal.
Enfants :
Jean
Hélène
François
Bernard
Benoit (Joseph, Welly, Jacques) Bachand & Paula Downey
Naissance de Benoit, 1 avril 1916, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Parrain : Dr. Wellie Godin / marraine : sa tante Rose-Anna Bachand / curé : Hervé Trudel.
Naissance de Paula Edith Downey, le 1 juin 1935 à Weston, Ontario. Ses parents étaient britanniques. Elle fut l'assistante de l'économiste Eric Kierans, avant qu'il ne devienne ministre dans les gouvernement de Jean Lesage et de Pierre-Elliott Trudeau.
Benoît a étudié au Jardin de l'Enfance, au Séminaire St-Joseph et à l'École des Hautes Études Commerciales de Montréal. Les 11 juillet et 5 août 1931, on rapportait qu'une équipe de tennis composée en partie de Benoît et Joachim (le Belmont) avait été battue par les Joycasters quelques jours auparavant... Le 29 juin 1933, à l'occasion d'une cérémonie de fin d'année présidée par Mgr Alfred-Odilon Comtois, évêque de Trois-Rivières, le Séminaire St-Joseph remettait à Benoît un volume à titre de Prix Lambert pour une composition en Rhétorique. De même, la Société St-Jean-Baptiste de Montréal lui remettait une médaille de bronze, oeuvre du sculpteur Alfred Laliberté, pour un travail spécial sur l'histoire du Canada intitulé «L'exode des nôtres aux États-Unis - ses conséquences». Au cours des mois de juillet d'août 1934, plusieurs cérémonies, concerts, commémorations et défilés eurent lieu dans le cadre du tricentenaire de Trois-Rivières. Madeleine (soprano) et Gertrude (alto) firent partie de la chorale de l'Amicale des Ursulines. Gertrude (dame d'honneur de mademoiselle France) et Benoît (indien) participèrent à une vaste reconstitution des principaux événements historiques de la ville. De novembre 1935 à mai 1936, Gertrude, Angèle, Madeleine et Benoît participent à de nombreux bridges et réceptions. Le 4 juillet 1936, on annonce que, dans le cadre des fêtes anniversaire de Trois-Rivières, sera reconstituée une page d'histoire ayant eu lieu en 1660. À cette occasion, Joachim tiendra le rôle du héraut d'armes, Gertrude celui de Françoise Radisson, Madeleine celui de Jeanne Crevier et Benoît celui de Urbain Beaudry. Le dimanche 27 décembre 1936, la famille Robichon recevait pour un thé-dansant à leur résidence pour les débuts de leurs filles Louise et Thérèse. Parmi la centaine d'invités, on retrouvait Gertrude, Madeleine, Angèle, Joachim et Benoît. D'autres thés et danses eurent lieu dans ce milieu au cours des jours suivants. Les printemps de 1937 et de 1938 furent parsemés de parties de bridge, de thés et de déjeuners où se rencontrait cette jeunesse dorée, au creux de la Grande Dépression. Le 25 novembre 1943, le Nouvelliste mentionne que Benoît s'est enrôlé dans l'unité de réserve canadienne-française NCSM Cartier de la marine canadienne le 18 décembre 1941, fit de l'entraînement à l'école navale de Royal Roads en Colombie-Britannique avant d'être affecté au Fort Ramsay de Gaspé et à la base navale de Shelburne, Nouvelle-Écosse. Il fut ensuite affecté à la corvette Melville où il fut promu Lieutenant le 27 avril 1943. Vers le 10 septembre 1943 Benoît est promu premier officier à bord d'un balayeur de mines, soit la corvette HMCS Gananoque (J259), son capitaine étant Ernest Stanley Nelson Pleasance. Construite en 1941, elle fait 180 x 28½ pieds et a un équipage de 6 officiers et 77 hommes. En plus d'équipement destiné à détecter les mines, le navire comportait 2 lanceurs et 40 charges de fond. Son rôle était surtout d'escorter les convois sur le St-Laurent à partir du Golfe, mais au printemps 1943, elle fut engagée dans la Bataille de l'Atlantique. Les sous-marins allemands ont été actifs dans le Golfe de mai à octobre 1942 et de septembre à novembre 1944.
Le 21 mars 1944, Benoît fait l'objet d'un article à la fois dans le Nouvelliste et dans la Presse, où on souligne le fait que les canadiens-français se distinguent de plus en plus et deviennent officiers dans la marine canadienne. Benoît se remémore notamment la fois où le Melville dût traverser l'une des pires tempêtes qu'ait jamais connue l'Atlantique Nord. À son arrivée au port, le navire était écrasé sous la glace et penchait à un angle de plus de 25 degrés. Il fallut plusieurs jours pour le remettre d'aplomb.
Le 23 janvier 1946 Benoît est nommé secrétaire commercial adjoint à l'ambassade canadienne à Washington. Dès la fin de la guerre il fut nommé, en juin 1945, au service extérieur au ministère du Commerce à Ottawa à titre d'assistant-commissaire à l'Office de Secours Mutuel (Mutual Aid Board), un organisme gouvernemental. Le jeudi 8 août 1946, on rapporte que Gertrude, Marcel et Hélène Paré sont à Baie-Jolie pour 2 semaines. Y seront aussi de passage Angèle et André D'Etcheverry, de même que Benoît. Le 14 avril 1947, on apprend que Benoît deviendra le secrétaire commercial adjoint de l'ambassade canadienne à Paris, et ce, dès le début de mai. Le samedi 19 avril, une réception était tenue à Montréal en l'honneur de Benoît. Le 25 février 1948, le Nouvelliste rapporte que Benoit vient d'être promu directeur des bureaux commerciaux du Canada en Allemagne. Il a maintenant 31 ans. Il sera basé à Frankfort. Le 6 mars 1950, on apprend que Benoit est transféré à Stockholm à titre de secrétaire commercial du Canada en Suède. En 1952, le ministère du Commerce le délègue comme représentant régional pour le Québec du ministère de la Production pour la défense. Le 10 décembre 1953, Benoît est nommé directeur de la Chambre d'Immeuble de Montréal.
Mariage de Benoit et Paula, le 22 mars 1963, Cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal.
Décès de Benoit, le 4 février 1994, à l'hôpital de vétérans Sunnybrook à Toronto. Sa famille a dispersé ses cendres dans l'Atlantique près de Kennebunkport (état du Maine, USA) afin qu'il puisse reposer à leur endroit préféré, près de son frère Jos ainsi que dans les eaux dans lesquelles il a servi pendant la guerre.
Décès de Paula, le 17 février 2015, au West Island Palliative Care Residence de Pointe-Claire, QC.
Enfants :
Louise
Paul
Angèle (Marie, Françoise) Bachand & André D'Etcheverry
Naissance d'André, 22 décembre 1915, cathédrale St-Michel de Sherbrooke.
Fils de Joseph Elzéar D'Etcheverry, peintre décorateur, et de Marie-Louise Legendre.
Parrain : Jean-Charles Blais / marraine : Germaine Boisvert / curé : J.E. Bellehumeur.
Naissance d'Angèle, 14 août 1917, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Parrain : L'abbé Marcel Gill / marraine : sa tante Eva Bachand / curé : Hervé Trudel.
Le 2 juin 1928, le Nouvelliste rapporte que 27 élèves des Ursulines viennent de faire leur première communion à la Chapelle du Couvent, dont Angèle. Le mardi 8 août 1933, le Carnet Social fait état d'un bridge organisé le jeudi précédent par la famille Labelle dans les jardins de sa villa de Pointe-du-Lac et auquel ont été invitées Gertrude, Angèle et Louise. De novembre 1935 à mai 1936, Gertrude, Angèle, Madeleine et Benoît participent à de nombreux bridges et réceptions. Le dimanche 27 décembre 1936, la famille Robichon organisait un thé-dansant à leur résidence pour les débuts de leurs filles Louise et Thérèse. Parmi la centaine d'invités, on retrouvait Gertrude, Madeleine, Angèle, Joachim et Benoît. D'autres thés et danses eurent lieu dans ce milieu au cours des jours suivants. Les printemps de 1937 et de 1938 furent parsemés de parties de bridge, de thés et de déjeuners où se rencontrait cette jeunesse dorée, au creux de la Grande Dépression.
C'est par l'entremise de son frère Joachim, installé à Sherbrooke, qu'Angèle a rencontré son futur mari, au début des années 1940. Le 25 avril 1944, on annonce qu'Angèle épousera le capitaine André d'Etcheverry, Royal Canadian Army Medical Corps, de Sherbrooke, le 9 mai suivant à l'église St. Peters de Nanaimo, Colombie-Britannique. Le jeudi 8 août 1946, on rapporte que Gertrude, Marcel et Hélène Paré sont à Baie-Jolie pour 2 semaines. Y seront aussi de passage Angèle et André D'Etcheverry, de même que Benoît. Le vendredi 30 juin 1950, le Nouvelliste publie la liste du personnel du nouvel hôpital LaFlèche de Grand-Mère. «Bachelier ès Art du Séminaire de Sherbrooke, le Dr André D'Etcheverry gradua à l'Université Laval de Québec en 1943. Il fut médecin dans l'armée de 1942 à 1946 en service au Canada et outremer. Il pratique la médecine à Grand-Mère depuis 3 ans et fut, depuis 2 ans, anesthésiste à l'hôpital Joyce Memorial de Shawinigan. Le Dr D'Etcheverry est le futur radiologiste de l'hôpital LaFlèche.»
André a étudié la radiologie au Massachussets General Hospital de Boston de 1951 à 1953 et, en 1954, il a obtenu un poste de radiologiste à l'Hôtel-Dieu de Sherbrooke. À l'époque, la radiologie ne s'enseignait nulle part au Canada, et c'est pour cela qu'il est allé étudier aux États-Unis. Il est décédé à l'Hôtel-Dieu, l'hôpital où il avait fait carrière.
Angèle avait du talent dans les arts plastiques, en aquarelle et en céramique. À un moment donné, elle s'est mise à faire de très beaux bijoux de porcelaine qu'elle vendait à Montréal dans des boutiques de vêtements pour femme. Elle en a fait beaucoup, sa production allait bon train, au point de pouvoir se payer quelques voyages en Europe avec des amis.
Décès d'Angèle, le 10 avril 1974 à Montréal.
Décès d'André, le 24 février 1996 à Sherbrooke.
Enfants :
Josée
Céline
Pierre
Élise (5 juin 1956 - 19 avril 2013)
Louise (Marie, Cécile) Bachand & Rand Hector Matheson
Naissance de Louise, 26 février 1919, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Parrain : son oncle Dr. Paul Éloi Marier / marraine : sa tante Paméla, épouse du parrain / curé : M. Chicoine.
Naissance de Rand le 20 mars 1907 à Sydney, Nouvelle-Écosse. Père : Donald N. Matheson. Mère : Margaret Morrison. Frère : Mardick Matheson. Religion : United Church of Canada. Il a obtenu un Baccalauréat en Commerce à l'Université de Dalhousie à Halifax en 1929. Il participait aux activités athlétiques et sociales de l'université. À la fin de ses études, il travaillait déjà chez Pickford & Black, Steamship Agents, à Halifax.
Le 25 juin 1925, le Nouvelliste rapporte que les Ursulines décernent à Louise une «couronne de bonne conduite» pour avoir conservé une moyenne de 90% toute l'année. Le 23 juillet 1934, on rapporte la distribution annuelle des prix chez les Ursulines. Louise y reçoit une médaille d'argent avec distinction en théorie musicale. Le 20 juin 1935, Louise reçoit un brevet académique de 8e année avec grande distinction, couronne et écusson en or des mains de Mgr Alfred-Odilon Comtois, évêque de Trois-Rivières. Le 28 avril 1936, un critique musical du Nouvelliste assiste à un récital où était notamment en vedette Louise, alors élève de l'école de musique des Ursulines. Il affirme qu'elle a donné une magnifique interprétation du Concerto pour piano n°1 en mi mineur de Chopin. «La vigueur de la musique elle-même s'est admirablement conjuguée dans les doigts multiples qui couraient sur les claviers. L'auditoire fut tout simplement transporté.» Le 16 janvier 1938, Angèle, Louise, Benoît et Joachim étaient reçus pour un 5 à 7 chez Madeleine Désilets, avec une trentaine d'autres personnes. Le 21 juin 1938, on rapporte que Louise a reçu des Ursulines un diplôme d'intonation musicale, un diplôme d'harmonie et un diplôme licencié avec grande distinction, ce dernier donnant droit au port de la toge et du béret. De plus, elle a aussi remporté la médaille offerte par la Maison Lindsay (fabriquant de pianos) et le prix d'Harmonie, don d'une amie de l'Institut de musique des Ursulines. Le 21 juin 1939, on rapporte que Louise a subi avec très grande distinction les examens du Baccalauréat 1ère année de l'Université Laval. Prix de cours donné par l'Institut des Ursulines et prix d'Harmonie. Comme toujours, cette cérémonie de fin d'année est présidée par Mgr Comtois. Le 21 octobre 1939, Louise est au piano à l'occasion des fêtes entourant le tricentenaire de l'arrivée des Ursulines en Nouvelle-France, le tout sous la présidence de Mgr Comtois.
Le 7 novembre 1940, à l'occasion de conférences tenues à la salle de la Commission Scolaire, on présenta «Mlle Louise Bachand, une jeune pianiste trifluvienne de grand talent qui interpréta magnifiquement Impromptu en fa dièse majeur de Chopin.» S'ensuivit Pavane de Maurice Ravel et Nocturne de Gabriel Fauré. Le 2 décembre, elle était invité des Ursulines où elle reçut des mains de Mgr Comtois son diplôme de baccalauréat en musique avec grande distinction.
Au cours d'un souper de l'association de l'École technique de Trois-Rivières, tenu le 6 juin 1946, Louise et Madeleine furent invitées à présenter les meilleures pièces de leur répertoire. Le mercredi 12 mars 1947, le magasin Lindsay de Trois-Rivières annonce que Louise est maintenant responsable de son département des disques de musique classique.
Des années 40 à 70, Rand était Executive manager of the Maritimes Transportation Commission, Halifax and Saint John. Il était marié à Lucy Anne Marie MacDonald, décédée vers le 9 octobre 1960 à Montréal.
Mariage de Louise et de Rand, le ... 1962 à _.
Du 3 au 6 août 1981, le couple participe au «Clan Matheson Gathering» au château de Duncraig en Écosse. À l'occasion de ce voyage, Louise se rend au Memorial de Runnymede où le nom de son frère Jos est gravé.
Décès de Louise, le 15 septembre 1997, Cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal.
Décès de Rand, le 17 août 2003 en Colombie-Britannique.
Joseph Gilles Bachand
Naissance de Joseph, 9 mai 1920, Cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Parrain : son frère Joachim / marraine : sa sœur Marcelle / curé : H. Deschênes.
Décès de Joseph, le 12 février 1944 en Europe. Voir un site Web de 120 pages sur Joseph Gilles Bachand.