Joachim Bachand
(9 août 1913 à Trois-Rivières – 18 janvier 1985 à Sherbrooke)
Jeanne Normandin
(6 mai 1918 à Shawinigan – 5 janvier 2009 à Sherbrooke)
Mariés le 30 août 1943 à Shawinigan
JEANNE
Naissance de Jeanne, 6 mai 1918, église St-Bernard de Shawinigan.
Parrain : Napoléon Longval / marraine : Eugénie Chevalier / curé : ... Villemure.
J.-Napoléon Longval (1883-1960) fut un célèbre chef de police de Shawinigan de 1917 à 1950.
Il était marié à Eugénie Chevalier, la soeur de Claudia.
Lors du recensement de 1911, 5 mois avant son mariage avec Claudia, Rodolphe avait 38 ans et demeurait chez son beau-frère J.Alexis Dufresne, se décrivait comme artiste-peintre & joueur de piano au cinéma muet, ayant gagné 200$ au cours de la dernière année. En 1917, il opérait sa propre boutique sur la 4e rue.
À l'occasion du recensement d'avril 1921, le famille demeurait au 53, 5e rue, à Shawinigan (dans le quartier de la «Pointe-à-Bernard») et était composée de Rodolphe (47 ans), Claudia (36 ans), Louis Philippe (8 ans) et Marie Jeanne (3 ans). Il s'agissait d'un appartement de 6 pièces, dans une maison en rangée, de brique, dont le loyer était de 40$ par mois. Rodolphe était artiste peintre. Les archives de l'école St-Bernard, située au coin de la 3e rue et de l’avenue des Cèdres, indiquent que Jeanne Normandin était en 4eB à l'âge de 12 ans, de septembre 1930 à juin 1931. En 1931-1932, elle n'y apparaît curieusement pas et aucune archive n'existe entre 1923 et 1930 ou entre 1932 et 1936.
5e rue en 1918
L'Écho du St-Maurice, 30 novembre 1922
Seule oeuvre de Rodolphe ayant survécu. Cadeau de noces pour sa fille Jeanne en 1943.
Écho du St-Maurice, 12 juin 1947
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GÉNÉALOGIE DES NORMANDIN
Les parents de Jeanne Normandin sont Thomas-Édouard-Rodolphe Normandin (20 août 1872 cathédrale St-Michel de Sherbrooke - 6 juin 1947 église St-Bernard de Shawinigan) et Marie Rose-Claudia Chevalier* (11 février 1885 à Ste-Anne-de-Beaupré – 22 janvier 1973 à Sherbrooke), mariés à l'église St-Pierre de Shawinigan le 11 septembre 1911.
* Les parents de Marie-Rose-Claudia Chevalier sont Louis (II) Chevalier (24 mars 1852 à St-Joachim-de-Montmorency - 24 octobre 1922 à St-Pierre de Shawinigan) et Vitaline Morel (21 avril 1857 - 7 janvier 1941 à St-Pierre de Shawinigan), mariés le 22 janvier 1880 à Ste-Anne-de-Beaupré.
Les parents de Louis (II) Chevalier sont Louis (I) Chevalier (12 juin 1815 à Ste-Anne-de-Beaupré - 17 octobre 1905 à St-Joachim-de-Montmorency) et Anastasie Fortin (9 décembre 1821 à Ste-Anne-de-Beaupré - 16 juin 1874 à St-Joachim-de-Montmorency), mariés le 16 février 1841 à Ste-Anne-de-Beaupré ET les parents de Vitaline Morel sont François Morel (vers 1804 - ) et Marie-Adelphine Cauchon (22 octobre 1819 à Ste-Anne-de-Beaupré - 11 janvier 1891), mariés le 26 octobre 1841 à Ste-Anne-de-Beaupré.
Les parents de François Morel sont Jean-Marie Morel (7 décembre 1757 à Ste-Anne-de-Beaupré - 29 avril 1830 à Ste-Anne-de-Beaupré) et Louise Simard (14 mars 1759 - 31 août 1832 à Ste-Anne-de-Beaupré), mariés le 12 février 1787 à Ste-Anne-de-Beaupré ET les parents de Marie-Adelphine Cauchon sont Louis Cauchon (13 septembre 1793 à Ste-Anne-de-Beaupré - 1 octobre 1849 à Ste-Anne-de-Beaupré) et Marie-Madeleine Paré (3 février 1794 à St-Joachim-de-Montmorency - ), mariés le 18 août 1814 à St-Joachim-de-Montmorency.
Les parents de Thomas-Édouard-Rodolphe Normandin sont Thomas Normandin (15 décembre 1849 à Boucherville - 9 octobre 1893 à Montréal) et Henriette Bienvenu (date de naissance inconnue mais qui est majeure à son mariage en 1871. Ses parents sont Jacob Bienvenu et Mathilde Lebeau.), mariés à la cathédrale St-Michel de Sherbrooke le 3 octobre 1871.
Les parents de Thomas Normandin sont Louis Normandin (25 novembre 1827 à Boucherville - 14 février 1896 à Boucherville) et Sophie-Adélaïde/Adèle Roy (5 août 1824 à Boucherville - 16 juillet 1894 à Boucherville. Ses parents sont Norbert Roy et Sophie Senécal.), mariés à Boucherville le 11 octobre 1847.
Les parents de Louis Normandin sont Constant (II) Normandin (16 février 1807 à Boucherville - 1 octobre 1893 à Boucherville) et Hélène Quintin dite Dubois (4 mai 1809 à Boucherville - 15 septembre 1835 à Boucherville. Ses parents sont Joseph Quintin dit Dubois et Magdeleine Lambert.), mariés à Boucherville le 20 février 1827.
Les parents de Constance/Constant (II) Normandin sont Constance/Constant (I) Normandin dit Beausoleil (24 décembre 1781 à Boucherville - 16 avril 1855 à Boucherville) et Archange Favreau (24 février 1782 à Boucherville - 5 septembre 1872 à Boucherville. Ses parents sont Pierre Favreau et Marie-Anne Senécal.), mariés à Boucherville, le 16 juillet 1804.
Les parents de Constance/Constant (I) Normandin sont Antoine-Toussaint Normandin dit Beausoleil (16 janvier 1752 à Boucherville – 11 avril 1790 à Boucherville) et Marie-Françoise Racicot (27 décembre 1749 à Boucherville - 19 juin 1817 à Boucherville. Ses parents sont Joseph Stanislas Racicot et Françoise Favreau dite Deslauriers.), mariés à Boucherville le 6 novembre 1769.
Les parents d’Antoine-Toussaint Normandin sont Louis Normandin dit Beausoleil (30 décembre 1713 à Boucherville – 28 décembre 1765 à Boucherville) et Véronique Meunier dite Lapierre (25 juillet 1720 à Boucherville – 9 mars 1790 à Boucherville. Ses parents sont Jacques Meunier dit Lapierre et Marie-Gertrude-Geneviève Petit.), mariés à Boucherville le 8 février 1739.
Les parents de Louis Normandin sont Jean-Baptiste Normandin dit Beausoleil (13 février 1675 à Cap-de-la-Madeleine – 7 janvier 1714 à Boucherville) et Marie-Anne Perrot (14 janvier 1692 à Montréal – 23 avril 1730 à Boucherville. Ses parents sont Jacques Perrot / Perrault et Anne Gagnier / Gagné.), mariés à Boucherville le 4 février 1706. Lorsque Jean Baptiste décède, Marie-Anne Perrot se remarie le 28 juin 1716 à Boucherville avec Pierre Favreau.
Les parents de Jean-Baptiste Normandin sont Mathurin Normandin dit Beausoleil (Né à La Rochelle, France en 1634 ou 1637 – arrivé en Nouvelle-France en 1650 - décédé à Montréal le 21 mai 1684) et Marie-Jeanne Dodier (Née à Mamers, France en 1636 ou 1646 – décédée à Cap-de-la-Madeleine le 4 février 1706. Ses parents sont Jean Dodier, Sieur (Seigneur) de la Florinière et Françoise Lemaire, mariés entre 1630 et 1633 à Mamers, France). Les parents de Marie-Jeanne étant décédés lorsqu'elle était enfant, elle a dû être élevée par sa tante Nicole Lemaire (mariée à Gaspard Boucher), laquelle est la mère du célèbre Pierre Boucher, Seigneur de Boucherville. En 1664, Marie-Jeanne Dodier s’est mariée à Adrien Jolliet, Sieur de Chansenaye et frère de l’explorateur Louis Jolliet, découvreur du Mississippi. En 1671, elle était mariée à Antoine Baillargé. Mathurin et Marie-Jeanne se marient à Cap-de-la-Madeleine ou Montréal avant le 6 juillet 1674.
Les parents de Mathurin Normandin sont Jean Normandin (maître tonnelier) et Marie Desmaisons qui sont arrivés en Nouvelle-France avec celui-ci en 1650.
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JOACHIM
Naissance de Joachim, 9 août 1913, cathédrale Immaculée-Conception de Trois-Rivières.
Parrain : Alfred Aubry / marraine : Marie-Louise Cloutier, épouse du parrain / curé : ....
Les 11 juillet et 5 août 1931, on rapportait qu'une équipe de tennis composée en partie de Benoît et Joachim (le Belmont) avait été battue par les Joycasters quelques jours auparavant. Le dimanche 27 décembre 1936, la famille Robichon recevait pour un thé-dansant à leur résidence pour les débuts de leurs filles Louise et Thérèse. Parmi la centaine d'invités, on retrouvait Gertrude, Madeleine, Angèle, Joachim et Benoît. D'autres thés et danses eurent lieu dans ce milieu au cours des jours suivants. Les printemps de 1937 et de 1938 furent parsemés de parties de bridge, de thés et de déjeuners où se rencontrait cette jeunesse dorée, au creux de la Grande Dépression
L'ÉCOLE ET LA VIE PROFESSIONNELLE
De 13 à 15 ans (1926-1928), il entreprend son cours classique au Séminaire St-Joseph de Trois-Rivières. L'automne de 1928 se passera plutôt en exil au Séminaire Jean-de-Brébeuf à Montréal (sans doute pour des raisons similaires à celles qui expliqueront le séjour de son frère Jos au même établissement en 1936-1937). De retour au Séminaire St-Joseph en janvier 1929, il y demeure jusqu'à la fin de ses Belles-Lettres au printemps 1932. L'automne suivant on le retrouve pensionnaire au Séminaire de Nicolet, de l'autre côté du fleuve. Il y demeurera jusqu'à ses 22 ans et l'obtention de son Baccalauréat es Arts de l'Université Laval le 1er juillet 1936, université à laquelle le Séminaire de Nicolet était affilié depuis 1863. Durant son séjour à Nicolet, l'un des ses meilleurs amis a été Albertus Martin (futur évêque de Nicolet en 1950), lequel remportait de façon constante tous les honneurs tant au niveau local que provincial pour l'excellence de ses résultats et comportement académiques. Pendant ce temps, Joachim luttait férocement pour la dernière place en classe, étant davantage doué pour les arts, particulièrement le théâtre. En 1932-33, il reçoit une mention honorable pour le cours de version grecque. En 1933-34, il est censeur au Comité du bon langage et reçoit une mention honorable pour le cours de philosophie. En 1934-35, il est censeur au Comité du bon langage et reçoit une mention honorable pour le cours d'astronomie. Le 25 juillet 1935, le Nouvelliste énumère les vocations choisies par les 31 finissants du Séminaire de Nicolet. Joachim est alors curieusement associé aux Hautes Études Commerciales.
Après une pause de quelques années, il étudie à l'École d'optométrie de l'Université de Montréal à compter de l'automne 1939 d'où il gradue en 1941, la Presse publiant une mosaïque des 13 gradués le 27 mai. Il s'installe ensuite à Sherbrooke. Le 10 octobre, il s'associe (brièvement) à l'optométriste J. S. Brault, 50 rue Wellington Nord. Le 12 février 1942, il devient membre de la Chambre de Commerce des Jeunes. Dès le 1 juin suivant, Joachim ouvre son propre bureau au 89-B (aujourd'hui le 167 depuis la renumérotation d'août 1952) King Ouest, près du monument, où il demeurera pendant 15 ans. Le 25 juillet sera tenu le congrès de la Fédération des Chambres de Commerce des Jeunes des Cantons de l'Est. À cette occasion, le Comité du divertissement sera composé de Joachim et de Me Richard Crépeau, dont le père était Armand-Charles Crépeau (proche de Maurice Duplessis). Le 12 novembre, Joachim et Jeanne participent au diner tenu à l'Hospice du Sacré-Coeur dans le cadre d'une grande campagne de charité. Le 26 janvier 1944, on rapporte que Joachim a été élu comme un des directeurs de la Chambre de Commerce des Jeunes. Le 23 février, Joachim est nommé président du Comité des loisirs de la Chambre de Commerce des Jeunes et, le 13 avril, avec d'autres membres, il commence à vendre des billets de spectacle à son bureau d'optométriste. Ce sera pour la pièce «Le Barbier de Séville» de Beaumarchais qu'interpréteront les Compagnons de Saint-Laurent (troupe de théâtre fondée en août 1937 au collège de Saint-Laurent, à Ville Saint-Laurent, sous la direction du père Émile Legault) le 2 mai au théâtre Granada. Les billets se vendaient alors 75¢, 1.00$ et 1.25$, taxe comprise! Le 20 mai, sur les ondes de CHLT, Joachim prononce une causerie de 15 minutes intitulée «Les problèmes de l'enfance». D'autre part, on annonce que la Société des débats interuniversitaires de Montréal tiendra un débat oratoire le 13 juin entre deux étudiants de l'Université de Montréal et deux Sherbrookois, soit Joachim et le journaliste Louis-C. O'Neil. Le sujet sera «Aux yeux de l'homme, est-il préférable que la femme soit naturelle ou artificielle?». Montréal prendra la défense de la femme «artificielle» et Sherbrooke prendra partie pour la femme «naturelle». Le débat aura lieu à la salle paroissiale St-Jean-Baptiste. Le lendemain du débat, La Tribune titre «Sherbrooke remporte la palme au débat oratoire» et ajoute que «M. Joachim Bachand a transporté ses auditeurs dans le Paradis Terrestre pour observer que le "spécialiste en beauté" n'aura pas fait mieux que le Créateur. Une voix chaude et prenante a ajouté au succès que lui a valu un discours bien agencé.» Le 15 mai 1945, un second débat oratoire est tenu à l'occasion duquel Joachim et Louis-C. O'Neil font à nouveau équipe afin de défendre la thèse du sourire en réponse à la question «La vie est-elle un sourire ou une grimace?». Encore une fois Joachim et Louis-C. O'Neil remportent le concours. Joachim est nommé président du comité qui organisera une délégation de 25 membres que le Jeune Commerce enverra au Congrès de la Fédération des Chambres de Commerce des Jeunes qui aura lieu à Rimouski du 24 au 26 août 1946. Le 24 août 1946, on écrit que Joachim est le président du comité de la publicité à la radio pour le compte du Club des Lions.
Le mardi 18 février 1947, Joachim organise un concert du chanteur Tino Rossi au théâtre Granada. C'est le début de sa carrière d'imprésario, laquelle durera près de 25 ans et lui permettra de rencontrer personnellement quelques-uns des plus grands artistes de son temps. Suite à leur concert, il avait l'habitude d'aller souper avec eux au meilleur restaurant de Sherbrooke. Tino Rossi reviendra le 25 février 1950. Le mardi 20 mai 1947, Joachim organise un récital conjoint de Pierrette Alarie, soprano du Metropolitan Opera, et de Léopold Simoneau, ténor, au théâtre Granada. Les 9 et 10 juin 1947, Joachim organise deux concerts de Maurice Chevalier au théâtre Granada. La critique dira : «Une foule délirante a applaudi, hier soir, au Granada, le Grand Maurice Chevalier, l'homme au sourire et à la voix uniques, le chanteur le plus blagueur, le comédien le plus naturel, l'artiste le plus charmant qui vous met de la vie dans le coeur et qui vous sert des petits bijoux de chansons avec la plus grande facilité, la plus grande originalité.» Il reviendra le 27 avril 1948.
Le 19 novembre 1947, le Jeune Commerce de Sherbrooke tient un parlement-école à la salle St-Jean-Baptiste. Le parti au pouvoir est dirigé par Me Armand Nadeau et l'opposition par Me Richard Crépeau dont le député de Trois-Rivières est Joachim. Le jeudi 29 janvier 1948, Joachim organise un concert de pièces de Chopin, lesquelles seront interprétées par le pianiste polonais Witold Malcuzynski à la salle Christ-Roi. Le 30 mars 1948, Joachim reçoit la soprano allemande Erna Sack au Granada. La critique était dithyrambique : «Elle a ébahi, bouleversé, entraîné la foule de mélomanes venue l'entendre, et rarement groupe d'habitués de concert de Sherbrooke n'a été aussi ému.» Elle reviendra le 14 mars 1949. Le samedi 24 juillet 1948, dans le cadre de l'émission «L'Union Nationale à la radio», CHLT diffuse des petits discours de sympathisants. De 23h à 23h05, Joachim aura le micro. Le 5 octobre 1948, Joachim reçoit Fernandel au Granada et, le 9 novembre, ce sera le tour de Loritz Melchior, ténor du Metropolitan Opera. Le mardi 24 mai 1949, un grand spectacle de variétés entièrement français avec de nombreux artistes venant tous de Paris, le «Music Hall de Paris», a lieu au Granada grâce à Joachim. Le chanteur fantaisiste Andrex est la tête d'affiche. Ce dernier reviendra d'ailleurs le 21 mars 1950. Le mardi 13 septembre 1949, Joachim organise l'opéra «Le barbier de Séville» au Granada avec de nombreux artistes du Metropolitan Opera. Le mardi 4 octobre, il fait venir le grand Luis Mariano au Granada. Le lundi 7 novembre, il produit à la salle St-Jean-Baptiste la pièce «La caverne des splendeurs» de Félix Leclerc, jouée par les Compagnons de la Chanson. Le vendredi 28 avril 1950, la cantatrice Erna Sack était de passage à Sherbrooke et rend visite à Joachim. Le 23 mai 1950, le grand ténor du Metropolitan Opera, Jan Peerce, est invité au Granada par Joachim.
Le 3 octobre 1950, la Tribune publie un article intitulé «Le 7 octobre, le Préfet apostolique consacrera le plus jeune évêque du Canada, son Exc. Mgr. Albertus Martin, coadjuteur du diocèse de Nicolet.» Ce dernier n'a alors que 37 ans et était le meilleur ami de Joachim au Séminaire de Nicolet. Le 21 mars 1952, dans le cadre de la campagne pour la mairie de Sherbrooke, Joachim et Me Guy Crépeau, frère de Richard, tiendront des causeries en faveur de Me Armand Nadeau à CHLT radio. Celui-ci sera défait pour une seconde fois depuis 1950. Toutefois, sa troisième tentative sera fructueuse et il est élu maire de Sherbrooke le 26 avril 1955 avec une majorité écrasante. Il demeurera en poste pendant 15 ans. Un défilé monstre est organisé et fait le tour de la ville. Joachim est remarqué à bord de la sixième voiture. À CHLT radio, le samedi 16 juin 1956, Joachim présente une causerie en faveur de Johnny Bourque, député de Sherbrooke pour l'Union Nationale et ministre des Terres, forêts et ressources hydrauliques. Un an et demi plus tard, Joachim chantera aux funérailles de madame Bourque. Après un délai de quelques semaines imputable à la construction, le nouveau bureau de Joachim ouvre ses portes au 29 King Ouest le 27 juin 1957, dans l'Édifice Central, en face du Terminus d'autobus. Le jeudi 27 mars 1958, Joachim prononce une causerie à CHLT radio en faveur de Me Maurice Allard, lequel sera élu député fédéral de Sherbrooke. Le samedi 31 janvier 1959, Joachim agit à titre de maître de cérémonie à l'occasion du Bal de Cendrillon tenu dans les salons de l'Hôtel Sherbrooke, sous la présidence du maire Armand Nadeau. Les recettes de la soirée serviront à procurer des chaussures à près de 400 enfants moins fortunés.
1963 au bureau de Joachim avec Félix et Claude St-Denis
Joachim ne semble plus avoir organisé de spectacles depuis l'été 1950. Mais le mardi 30 avril 1963, Joachim tient à l'auditorium du séminaire St-Charles la pièce «L'auberge des morts subites» de Félix Leclerc. Joachim collabore ensuite avec le Théâtre de la Marjolaine de Eastman afin de vendre les billets de pièces se tenant tout au long de l'été. En 1963, il s'agit de «Monsieur chasse» de Feydeau et «Les monstres sacrés» de Cocteau. Le 27 juin 1964, ce sera «Doux temps des amours» et le 2 juillet 1965, «Il est une saison». Le jeudi 23 avril 1964, Joachim tient à l'auditorium du séminaire St-Charles la pièce «Le p'tit bonheur» de Félix Leclerc. Le 11 février 1965, Joachim reçoit Les 3 Ménestrels à la grande salle de l'Université de Sherbrooke, d'une capacité de près de 1,600 places. Le 17 mars, ce sera le tour de la pièce «Le beaux dimanches» de Marcel Dubé. Le jeudi 8 avril, Monique Leyrac sera accompagnée de l'orchestre de André Gagnon. Le 29 avril, Félix m'amènera à son concert à bord de sa VW Beetle et, après le spectacle, j'étais assis sur le comptoir de sa loge lorsque les admirateurs venaient lui rendre hommage.
Mes premiers souvenirs de lui remontent à l'âge de 5 ans et, à cet âge, on préfère souper rapidement afin d'aller jouer dehors. Mais lorsque Félix était là, c'était différent. J'aimais demeurer à table, l'écoutant raconter n'importe quoi des heures durant, avec sa grave mais chaleureuse voix, en faisant de grands gestes théâtraux pour imager son propos. À 6 ans, sachant maintenant écrire, je lui avais demandé quand viendrait-il nous visiter à nouveau. Quelques jours plus tard, je recevais la première lettre de ma vie. Il m'annonçait qu'il serait bientôt là, pour donner un concert et que, puisque j'étais maintenant un homme, nous nous serrerions la main. Un jour, Félix arriva avec une immense boîte tout au fond de laquelle se trouvait un minuscule chaton tigré qu'il avait recueilli dans sa grange de Vaudreuil. Nous l'avons baptisé Loupsie et il a longtemps fait notre bonheur... ainsi que son fils, Loupsie II, d'ailleurs.
Quant à elle, ma soeur Marie se souvient d'avoir été la première personne à entendre la chanson «Tu te lèveras tôt» alors que Félix la composait devant elle, un matin de 1958.
Le 11 septembre 1965, Joachim fait jouer la pièce «Une maison, un jour» à l'Université. Ailleurs dans la Tribune, un long article fait état de la saison artistique à laquelle Sherbrooke peut s'attendre si tous ses projets prennent forme. Au fil des ans, il recevra Gilles Vigneault et Raymond Lévesque (10 octobre 1967), Sacha Distel, Luis Mariano, Muriel Millard, Richard Verreault, Charles Aznavour (14 avril 1966 et 27 avril 1969), Monique Leyrac (29 janvier 1966), Adamo, France Gall, Jean-Pierre Ferland (8 avril 1967), Ginette Ravel (12 mars 1966), Claude Léveillée (30 avril 1966 et 20 février 1969), les 3 Ménestrels (9 avril 1966, 8 février 1968 et 10 février 1970), Donald Lautrec (22 octobre 1966), les Jérolas (5 novembre 1966, 18 février 1967, 28 octobre 1967 et 11 février 1969), Annie Cordy (29 avril 1967), le Choeur de l'Armée Rouge (6 juin 1967, 31 mai 1969 et 31 mai 1970), Félix Leclerc (11 novembre 1967), les Compagnons de la Chanson (30 novembre 1967 et 3 mars 1970), le Grand Music Hall d'Israël (22 janvier 1968), Juliette Greco (7 mars 1968), Vicky (12 décembre 1968), Jean Ferrat (2 avril 1968 et 14 avril 1970), Brasiliana (2 mai 1968), Gilbert Bécaud (15 novembre 1966, 28 novembre 1968, 12 juin 1969 et 6 octobre 1970), Liberace (21 février 1969 et 1970) ainsi que de nombreux ensembles musicaux et pièces de théâtre («Journal d'un fou» le 28 février 1966, «Le retour des oies blanches» le 29 novembre 1966, «Un simple soldat» le 18 mai 1967, «Un matin comme les autres» le 30 avril 1968). D'autres artistes produits furent : Xavier Cugat, Carlos Ramirez, les Cosaques du Don, Georges Guétary, Jacques Brel, Charles Trenet, la famille Trapp, Georges Moustaki, Isabelle Aubret, Les Cyniques, Renée Claude, Les Ballets Africains, Les MiLadies, le Trio Jacques Loussier, André Gagnon, Tex Lecor (23 janvier 1969), Nana Mouskouri (4 février 1969), Mireille Mathieu (18 mars 1969), Ginette Reno (20 mars 1969), Paul Mauriat et son orchestre (23 avril 1969), Revue «Moi & l'autre» (2 et 3 mai 1969), Hughes Aufray (8 mai 1969), Georges d'Or (15 mai 1969), Françoise Hardy (29 mai 1969), Petula Clark (2 juin 1969), le Festival russe (20 mai 1969), l'Orchestre Balalaikas Osipov (9 décembre 1969), Marie Laforêt, Enrico Macias (22 & 23 avril 1970), Serge Reggiani (6 novembre 1969) et sûrement quelques autres... Pas toutes les dates de ces spectacles n'ont pu être retrouvées puisque certains n'avaient même pas à être publicisés dans la Tribune, source des informations ci-haut.
Lors du passage de Bécaud en novembre 1968, les étudiants de l'Université, inévitablement attisés par les turbulents courants sociaux de l'époque, s'accordent le droit d'investir «leur» salle de spectacle et de ventiler l'impétuosité de leur âge.
Joachim sera forcé de fermer son bureau d'optométriste suite à sa destruction par les inondations printanières d'avril 1982.
LES ARTS
Joachim sera toujours près des arts. Peut-être aurait-il même préféré y faire carrière. Le mercredi 18 mai 1932, de nombreux spectateurs s'étaient rendus au Séminaire St-Joseph de Trois-Rivières pour assister à la pièce «le malade imaginaire» de Molière, dans laquelle Joachim incarnait le pédant médecin Diafoirus, aimant utiliser une terminologie scientifique élaborée mais ne se préoccupant pas excessivement de la santé réelle de ses patients. Le 18 juin 1932, le Nouvelliste rapporte qu'à l'occasion d'une cérémonie présidée par Mgr Alfred-Odilon Comtois, évêque de Trois-Rivières, le Séminaire St-Joseph tient sa cérémonie annuelle de remise des prix. Une pièce théâtrale intitulée «La Mennais» termine cette séance. Joachim y tient le rôle de Pierre-Jean de Béranger, chansonnier et contemporain de La Mennais.
Au séminaire de Nicolet, de 1932 à 1936, il tient de nombreux rôles dans des oeuvres dont quelques-unes étaient intitulées «L'heure de Dieu», «Le père Pro» et «Vie de famille». En 1932-33, il est basse pour la chorale (rôle pour lequel il recevra un deuxième prix) et joue le triangle dans l'Harmonie Ste-Cécile. En 1933-34, il est basse pour la chorale (rôle pour lequel il recevra un premier prix) et joue la petite caisse dans l'Harmonie Ste-Cécile. En 1934-35, il est basse pour la chorale (rôle pour lequel il recevra un premier prix), joue la grosse caisse dans l'Harmonie Ste-Cécile et reçoit une mention honorable pour le plain chant.
Le 4 février 1933 le Nouvelliste fait état de la fête annuelle du Supérieur du Séminaire de Nicolet, Mgr Zéphirin Lahaye, tenue le mercredi 1er. À cette occasion, une pièce de théâtre a été jouée, «L'Heure de Dieu», dans laquelle Joachim tenait le rôle de Lucas, membre du conseil municipal. «Les acteurs ont donné à ce drame une excellente interprétation. La diction fut nette et claire. Tous méritent les plus grandes félicitations. Ainsi les applaudissements frénétiques de l'immense foule qui les écoutait furent une preuve de leur succès. Chacun des acteurs était dans son rôle et doit s'enorgueuillir avec raison de son succès.» Le mercredi 16 mai 1934. les élèves du Séminaire de Nicolet célébraient la fête de Mgr Joseph Simon-Herman Brunault, évêque de Nicolet, en présentant, notamment, une opérette intitulée «Le Château de St-Louis» ainsi que la comédie «L'affaire de la rue Laureine». Dans les deux cas, l'un des principaux interprètes fut Joachim. «Chacun rendit son rôle avec perfection. Aussi tous s'attirèrent-ils les plus grands applaudissements de la nombreuse assistance» constituée de membres du clergé de tout le diocèse, un grand nombre d'anciens élèves et une foule nombreuse tant de la ville que de l'extérieur. Le 21 février 1936, on rapporte qu'à l'occasion d'une soirée «une délicieuse surprise était réservée à l'auditoire, soit une parodie d'une émission radiophonique où l'écrivain si populaire Jean Narrache donna libre cours à son esprit satyrique pour étaler dans tout leur ridicule quelques-uns de nos travers les plus bêtes.» Joachim interprétait l'un des 2 personnages de cette émission simulée.
Le 4 juillet 1936, on annonce que, dans le cadre des fêtes anniversaire de Trois-Rivières, sera reconstituée une page d'histoire ayant eu lieu en 1660. À cette occasion, Joachim tiendra le rôle du héraut d'armes, Gertrude celui de Françoise Radisson, Madeleine celui de Jeanne Crevier et Benoît celui de Urbain Beaudry. Le héraut ouvre la pièce ainsi : «Bonnes gens des Trois-Rivières, et vous tous de la Mauricie, oyez, oyez... Aujourd'hui, moi le héraut, voici ce que je veux dire, d'une voix de clarté et de joie, la raison de ces douces célébrations. Ô fleuve, ô nos chères Trois-Rivières, n'est-ce pas que vos eaux blondes et bleues vont réfléchir, jusque dans le ciel, de belles et impérissables images? Sables et verdures du Saint-Maurice, vallons et dômes de la Mauricie enchantée, vous tous les arbres qui abritez tant de grands et saints rêves, vieilles et toujours aimées demeures des Trifluviens glorieux, réjouissez-vous, vous êtes de la fête. La nuit vient et vous songez, peut-être, ô morts sans nom dans le passé, vous, les ombres aux traits communs, tous ceux dont les cendres, mille fois remuées, se confondent avec ce sol, la nuit vient... et, cependant, prenez place avec nous, sur cette scène. Ceux qui viendront, après moi, parleront pour vous et ceux qui vous écouteront reviendront, chaque année, vous dire et redire merci. Bonnes gens des Trois-Rivières, et vous tous de la Mauricie, oyez, oyez...»
Le 22 décembre 1936, les Chevaliers de Colomb tiennent une soirée au cours de laquelle est jouée la pièce «Un médecin de campagne» de Henry Bordeau, dont deux des interprètes sont Gertrude (dans le rôle de la mère du petit Jean) et Joachim (dans celui du villageois qui supplie le médecin de sauver son enfant), méritant tous deux des éloges. «Le réalisme des acteurs et la beauté de la pièce ont provoqué une vive émotion et soulevé de longs applaudissements.» Le 17 mai 1937 eut lieu le gala annuel de la Société du Flambeau, à l'occasion duquel Joachim a chanté dans le cadre des pièces «Le Docteur Purgandi» (où il incarnait vraisemblablement Friscanello, le versatile et jaloux pédicure) et «Le Ruisseau», suivi d'une pantomime intitulée «Le Vieux Moulin» présentée par un groupe dont Joachim faisait aussi partie.
Le 16 octobre 1937, la station de radio CHLN («LN» signifiant «Le Nouvelliste») est inaugurée. Ses modestes studios seront hébergés par le Château de Blois pour ses 10 premières années. Parmi les 10 membres du personnel, on remarque Joachim à titre d'annonceur et préposé aux programmes de disques, ainsi que Marcel Paré, secrétaire et annonceur. Lors de cette journée inaugurale, Madeleine offrit une prestation qui lui valut d'être qualifiée de «jeune artiste bien douée à qui nous offrons nos félicitations bien méritées. Elle nous a fait passer des moments palpitants et savoureux.»
Premier studio de CHLN au Château de Blois
À 23 heures, le vendredi 24 décembre 1937, CHLN offre une pièce de Jean Narrache intitulée «Le départ pour la messe de minuit» dans laquelle jouent Joachim (frère Grenon), Gertrude (Madeleine Grenon) et Marcel Paré (Jacques Lussier, fiancé de Madeleine). En 1937-39, Félix Leclerc travaille à temps partiel à la station CHLN où il est annonceur, en plus d'écrire et de réaliser ses premiers textes dramatiques, une trentaine de sketchs radiophoniques dont il ne reste aujourd'hui que les titres puisque l'auteur les a brûlés: «J'étais jeune, c'étaient des brouillons nécessaires», dit-il par la suite. Joachim et lui deviennent alors amis. En 1939, Félix ira s'installer à Montréal afin de travailler à Radio Canada. Au même moment, Joachim étudie à l'École d'optométrie de l'Université de Montréal. Ils auraient partagé un logement pendant un certain temps.
Joachim et son ami Félix à l'île d'Orléans vers 1965
Le 1 mai 1938, à l'occasion de l'émission «Les Maîtres du Piano» à CHLN, Joachim tient le rôle de l'oncle de Joseph Haydn alors que Madeleine chante. Le 15 mai, Joachim incarne le roi Frédéric II de Prusse dans un sketch relatant un épisode de la vie de Jean-Sébastien Bach. Le soir du 10 avril 1942, à l'occasion d'une émission de radio de la station CHLT organisée par Me Armand Nadeau, ex-président de la Chambre de Commerce de Sherbrooke, Joachim interprète deux chansons : «Le moulin qui jase» et «La maison grise». Le 18 mai, à la salle Saint-Jean-Baptiste, Joachim tient le rôle du comte de Linères dans la pièce «Les deux orphelines» écrite en 1888 par D'Ennery et Cormon. La critique Gilberte Gagnon écrit : «On penserait que ces amateurs sont des professionnels, tellement leurs gestes, leur maintien, leur langage sont remarquables. M. Joachim Bachand a été superbe dans le Comte de Linières, lequel ne badine point sur le chapitre des traditions et de la noblesse. M. Bachand a joué ce rôle avec retenue et discrétion.»
Du 22 au 29 novembre 1942, la station CHLN fête son 5e anniversaire et salue le retour «d'anciens annonceurs du poste qui se sont créés une belle réputation à Montréal. Mentionnons M. Joachim Bachand ...». Avec d'autres, il participera à un grand programme de variété le dimanche 29 novembre à 20h, accompagné d'un orchestre de 14 musiciens. Ils «sont revenus aux Trois-Rivières et CHLN a fait réentendre leurs voix sympathiques aux auditeurs visiblement enchantés de notre région. Tous ont rendu hommage au poste qui fut le berceau de leur carrière, le champ d'action où ils firent leurs premières armes.» Le 12 mai 1943 à CHLT, Joachim tient un rôle dans un radio-théâtre intitulé «Hallucination», drame de H. de St-Georges. Le 10 février 1944 avait lieu, à l'Université Bishop de Lennoxville, un récital de folklore canadien-français devant les aviateurs de la R.A.F. Transport Command. À cette occasion, «M. Joachim Bachand a interprété de façon admirable «Le Prince aux Muguets» d'Auguste Holmès.» Le dimanche 28 juillet 1946, les 65 membres de l'Harmonie de Sherbrooke donnent un grand concert à Shawinigan. Les deux artistes invités sont Joachim, basse chantante qu'on dit doué d'une magnifique voix, et le clarinettiste Marcel Marcotte. Les critiques subséquentes disent de lui que sa voix chaude et prenante a fait beaucoup pour augmenter la popularité des deux classiques «Sérénade» de Schubert et «Bacarolle» de Offenbach. Évidemment Jeanne a accompagné Joachim et en a profité pour visiter ses parents et participer à une réception tenue par l'épouse du maire.
Le 15 août 1946, la station de radio CHLT annonce la première d'une nouvelle émission intitulée «Le Gala du Quartier Ouest» à l'occasion de laquelle Joachim se produira. Le 16 juillet 1947, le Nouvelliste parle du conventum des Réthoriciens de 1932 du Séminaire de Trois-Rivières et mentionne que Joachim y a participé du 28 au 30 juin précédent, notamment en interprétant «des cantiques d'autrefois rendus avec art et qui firent vibrer les fibres les plus intimes de notre âme.» Étrangement, Joachim avait plutôt terminé ses Belles-Lettres au Séminaire en 1931-32 et effectué sa Réthorique en 1932-33 au Séminaire de Nicolet. On rapporte que Benoît aussi était invité à l'occasion de ce conventum mais a plutôt fait parvenir un télégramme pour s'excuser de son absence et souhaiter bon succès à l'événement. Le 27 juillet 1947, Joachim participe au «grand jeu scénique» présenté à 8,000 spectateurs devant les grandes estrades de la piste de course du terrain de l'Exposition de Sherbrooke. Cette oeuvre a été créée à l'occasion du 15e anniversaire de la fondation des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes. La première partie consiste en du chant interprété par une chorale dont Joachim fait partie. Dans la seconde partie, il tient l'un des deux rôles principaux, soit celui d'un jeune ouvrier.
Le 28 mars 1949, la Tribune rapporte que le nouveau réalisateur du radio-théâtre de CHLT, Louis Bilodeau, a regroupé de jeunes comédiens «de chez nous», notamment Joachim, pour y interpréter un sketch intitulé «Le réfugié». Le lundi 25 juillet 1949, Louis Bilodeau réalise un autre radio-théâtre mettant notamment en vedette Joachim et René Caron (qui aura une belle carrière de comédien au cours des décades suivantes) dans une pièce intitulée «L'énigme de monsieur Larue». Le mercredi 21 décembre 1949, Joachim participe à un concert de Noël organisé par le Club Kiwanis au Club Social en chantant l'Odie de Samuel Rousseau. Le 4 avril 1958, Joachim participe, entre autres solistes, au concert «Les sept paroles du Christ» donné par une chorale de 60 personnes à l'église Saint-Patrice. Le 7 février 1962, on apprend que Joachim est l'un des conseillers de la chorale Bonne Entente, laquelle se pratique chaque mercredi soir à l'école Leblanc. Le mercredi 10 octobre 1962, l'émission «À première vue», animée par Yvan Frenette et réalisée par Louis Bilodeau, sera présentée en direct à CHLT-TV de 9h00 à 9h30 PM. Joachim est l'un des 4 panélistes qui doivent deviner de quel sujet d'actualité ou de qui on parle à l'aide d'indices.
Joachim était aussi ami depuis longtemps avec le peintre Léo Ayotte (1909 - 1976). Ce dernier avait d'ailleurs peint les portraits de Jeanne et de lui en 1965. Léo était né à Ste-Flore, un village situé à 5 milles au nord de Shawinigan. Jeune, il se souvenait avoir visité Rodolphe Normandin à son atelier afin de le regarder peindre.
MARIAGE DE JOACHIM ET DE JEANNE
Au cours des fêtes de Noël 1942, Joachim fait la connaissance de Jeanne, laquelle a été temporairement assignée aux bureaux de Bell Téléphone à Sherbrooke. Leurs fiançailles ont lieu exactement 4 mois plus tard, soit le 25 avril 1943, à Pâques!
Mariage de Joachim et de Jeanne, le matin du lundi 30 août 1943, à l'église Saint-Bernard, 515 3e rue à Shawinigan
La réception eut lieu au Cascade Inn, sur la colline Hemlock de Shawinigan. Il fut détruit par un incendie en 1986.
Vers 1954, la résidence de Joachim est au 172 King Est. En 1955, il fait construire une maison au 996 Paton (aujourd'hui Argyll) où il demeurera jusqu'à son décès.
Maison de Joachim et Jeanne au 996 Argyle à Sherbrooke
Décès de Joachim le 18 janvier 1985 à Sherbrooke.
Décès de Jeanne le 5 janvier 2009 à Sherbrooke.
Enfants :