Pierre-Mathias naît à Verchères et s'y installe pour fonder une famille avec Marie-Sophie Gipoulou. Ils auront 10 enfants, le premier étant Pierre Hubert. Après le décès de Marie-Sophie, tous se transportent à St-Pie où Pierre-Mathias épouse Marie-Margerite Caouette, lesquels ont 3 enfants.
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Contexte : Louis XVI sera roi de France de 1774 à 1793. Les colonies britanniques au sud se déclarent indépendantes en 1776 et forment les États-Unis. Mozart (1756 - 1791) est au sommet de sa carrière. De 1789 à 1799, la révolution fait rage en France. En 1793, le roi Louis XVI est exécuté. En 1799 Napoléon devient Premier Consul de France suite à un coup d’état.
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Le 9 septembre 1785, Pierre, le père de Pierre-Mathias, décède. Pour sa part, Pierre-Mathias a 8½ ans.
Le 21 avril 1788, la mère de Pierre-Mathias, Marie Élisabeth Frenière Foisy (36 ans), se remarie avec un fortuné veuf de 60 ans... Alexis Gipoulou, l'ancien patron de feu son père Pierre !
Cette nouvelle famille «reconstituée» comprend donc Pierre-Mathias (11 ans - fils de Marie Élisabeth Frenière Foisy) et Marie-Sophie Gipoulou Lafleur (15 ans - fille de Alexis Gipoulou). Onze ans plus tard, ces deux enfants annoncent à leurs parents qu'il souhaitent s'épouser.
Alors le 23 novembre 1799, Alexis Gipoulou fait appel à son notaire, Pierre Crevier Duvernay, afin que ce dernier dresse le contrat de mariage du futur couple (minute # 3997).
Alexis Gipoulou est donc, en quelque sorte, le père de chacun des deux époux. En effet, il est le «père» de Pierre-Mathias car il a marié sa mère, la veuve Marie-Élisabeth Foisy, onze ans auparavant. Il est aussi le père biologique de Marie-Sophie.
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Contexte : Napoléon sera empereur des français de 1804 à 1815. Il décédera en 1821. Les guerres napoléoniennes font rage de 1803 à 1815. La première locomotive à vapeur entre en service en 1804 en Angleterre.
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L'église de Verchères, construite en 1787. C'est l'aspect qu'elle avait lors du mariage de Pierre-Mathias et de Marie-Sophie Gipoulou eût lieu le 25 novembre 1799. L'église fut incendiée par la foudre le 1 novembre 1818. On réussit cependant à sauver la majeure partie du mobilier et les peintures. Les murs, à peine affectés par l'incendie (ayant surtout ravagé le clocher et la voûte) seront réutilisés. Aujourd'hui, cette église existe encore mais sa façade a été rénovée en 1894 pour avoir maintenant l'aspect suivant:
Un lourd crépis a aussi été accolé à ses murs extérieurs afin d'imiter des blocs de béton. Ce parement de mauvais goût a commencé à être enlevé en 2013 afin d'exposer à nouveau les murs originaux en pierre et mortier.
(10 octobre 1800 - 4 janvier 1851)
(28 novembre 1801 à Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe - _)
Parrain : François Faneuf / marraine : Marie Élisabeth Bachand / prêtre : Louis-Martial Bardy
(1 février 1803 à Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe - 1857)
Parrain : Jean-Baptiste Mignault / marraine : Marie Magdelaine Roi / curé : Pierre Leduc.
(27 novembre 1804 à Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe - 23 juillet 1805 à Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe)
Parrain : André Turgeon / marraine : Marie Charlotte Coiteux / curé : Pierre Leduc.
(3 août 1806 à l'église St-François-Xavier de Verchères - _)
Parrain : François Gros Garceau / marraine : sa tante Ursule Gipoulou / curé : Thomas Kember.
Mariée à Pierre Beaulieu le 8 janvier 1833 à Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe.
(2 octobre 1807 à l'église St-François-Xavier de Verchères - _)
Parrain : Gabriel Casavant / marraine : Marguerite Lerscot / curé : Thomas Kember.
Mariée à Francois Kimineur Laflamme le 18 février 1833 à l'église St-François-Xavier de Verchères.
(14 janvier 1809 à l'église St-François-Xavier de Verchères - _)
Parrain : Joseph Guyon / marraine : Apolline Bachand / curé : Thomas Kember.
Mariée à Michel Jaret Bourgare le 26 septembre 1826 à l'église St-François-Xavier de Verchères.
Jaques: (6 mai 1810 à l'église St-François-Xavier de Verchères - _)
Parrain : Jacques Bussière / marraine : Théotiste Daignau / curé : Thomas Kember.
Marié à Émilie Rivest le 16 février 1830 à St-Sulpice.
Jean: (6 mai 1810 à l'église St-François-Xavier de Verchères - 8 juillet 1810 à l'église St-François-Xavier de Verchères)
Parrain : Louis Bertrand / marraine : Rosalie Gipoulou / curé : Thomas Kember.
Son fils Pierre-Hubert a 9½ ans.
À cette époque, le cimetière était directement sur les côtés et derrière l'église inaugurée en 1787. Quant à lui, le cimetière actuel (situé à 500 mètres à l'ouest de l'église) n'a été inauguré qu'au début du 20e siècle. La Fabrique rapporte que les os des ancêtres y ont été transportés mais il n'existe aucun monument (ni même information) pour indiquer où ils pourraient effectivement se trouver. Voici une photo prise au début de l'existence de ce nouveau cimetière:
Comme on sait (voir à la fin de la section 1-A), plusieurs cimetières ne sont pas éternels. Entre 1850 et 1900, le Québec connut une vague de fermeture de cimetières ancestraux se trouvant au milieu des villes et surtout autour des églises. La pratique de l'époque a été de permettre à ceux qui le voulaient d’exhumer et de transporter les membres de leur famille vers de nouveaux cimetières inaugurés plus loin que le centre des villages. Toutefois, on peut imaginer que seule une minorité des centaines de pionniers et modestes paysans se trouvant autour de ces église du Régime français ont dû être ainsi méticuleusement recouvrés et transportés avec affection et grands frais vers les nouveaux cimetières. De plus, il est permis de croire que les fabriques n’ont jamais eu les moyens financiers de transférer plusieurs centaines de sépultures «abandonnées» vers les nouveaux cimetières. Donc, à moins que les descendants ou qu'une construction requéraient leur exhumation, les fabriques ont donc dû tout simplement retirer les pierres tombales et laissé la majorité des défunts sur place. Quant à ce véritable cimetière des ancêtres, le seul vestige qui en subsiste est le charnier de 1787 qui existe toujours derrière l'église.
Le 29 juillet 1811, pardevant le notaire Pierre Gédéon Vallée de Verchères, est dressé un inventaire de la communauté de Pierre-Mathias et Marie-Sophie suite au décès de cette dernière. Une vente des biens est organisée. Dans ces documents, on apprend que Joseph Lescaut a été nommé subrogé-tuteur des enfants mineurs du couple. Chaque ustensile, outil, meuble, vêtement, aliment et animal est énuméré et évalué.
Les immeubles consistent en une terre de trois arpents de front sur trente de profondeur sise à St-Hyacinthe tenant devant à la rivière (Yamaska? Noire?), derrière à Pierre Lussier, d'un côté à Joseph Lussier et de l'autre à Denis Bernard (ou Brossard) et sur laquelle il y a une grange de trente pieds sur vingt-deux. À moins de trouver d'autres indices, il est presque impossible d'identifier laquelle il s'agit parmi plus de quarante terres comportant ces dimensions précises donnant sur la rivière dans la future paroisse de St-Pie.
Absolument tout est vendu à l'encan. Toutefois, on ne mentionne jamais ce qu'il advient de sa terre de St-Hyacinthe. Peut-être l'a-t-il conservée avec l'intention d'aller s'y installer? Il faut dire qu'à cette époque, la paroisse de St-Pie n'existe pas encore et que ces terres sont sous la juridiction de St-Hyacinthe.
Il est raisonnable de penser que notre famille quitte donc Verchères à l'été de 1811, un an après le décès de Marie-Sophie, afin de recommencer sa vie à St-Pie.
Le 27 février 1813, Alexis Gipoulou qui a favorablement influencé la vie des Bachand depuis plus de soixante ans, meurt.
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Contexte : Le Canada est en guerre contre les États-Unis de 1812 à 1815. L’éruption du volcan Tambora en Indonésie en mars 1815 a causé des chutes de neige ici en juin et 1815/1816 furent baptisées des années sans été. George IV sera roi d’Angleterre de 1820 à 1830 suivi de Guillaume IV de 1830 à 1837 et de Victoria de 1837 à 1901. Ludwig van Beethoven (1770 - 1827) et Frédéric Chopin (1810 – 1849) sont au sommet de leurs carrières. Invention de la photographie par Nicéphore Niépce en 1826. La révolte des patriotes de 1837 – 1838 a lieu. Relativement à ces événements, trois Bachand sont réputés y avoir participé : Pierre Bachand, cultivateur, 24 ans, de Saint-Philippe-de-Laprairie, François Bachand, cultivateur, 36 ans, de Saint-Charles-sur-Richelieu et Constant Bachand, lieu de résidence inconnu. Ces informations sont tirées d'une liste des patriotes dans le livre de Jean-Paul Bernard, «Les rébellions de 1837-1838» aux éditions Boréal. Quant à Pierre, une requête en faveur d’un groupe de six individus dont il faisait partie, a été déposée le 24 décembre 1838 par quatre autres personnes reconnaissant que ces six individus sont des citoyens honnêtes, sobres, loyaux envers Sa Majesté et qui ne voulaient pas prendre part aux troubles de la Rébellion de 1837-1838, mais qu'ils ont dû céder sous les menaces des Patriotes (source : Archives nationales du Québec, cote : TL19,S1,SS62,D559). Peu importe la justesse ou l’opportunisme de ce document, il était bienvenu dans le contexte où le sanguinaire général britannique John Colborne faisait brûler plusieurs fermes susceptibles d'abriter des rebelles, notamment à La Prairie et Napierville à l’automne de 1838. Le Haut-Canada et le Bas-Canada sont unis en 1840.
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(4 février 1816 à l'église Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe - 1_ à _)
Parrain : Joseph Caouette / marraine : Marie Charlotte Côté / prêtre : Pierre Bourget.
Marié à Mathilde Chicoine le 18 février 1836 à l'église de St-Pie. Cette dernière décède le 8 avril 1837 à l'église de Ste-Pie.
(8 septembre 1821 à l'église Notre-Dame-du-Rosaire de St-Hyacinthe - 1_ à _)
Parrain : Hubert Bachand / marraine : Julie Bourgaud / prêtre : Daniel Delisle.
Marié à Marie Marquette le 28 septembre 1840 à l'église de St-Pie.
(Probablement 1822 à _ - 1_ à _)
Mariée à Timothee Robidoux le 8 novembre 1842 à l'église de St-Pie.
Le 9 mai 1833, Marie-Élisabeth Foisy Frenière, la mère de Pierre-Mathias, décède. Ce dernier est alors âgé de 56 ans.
Au moment du décès de Pierre-Mathias, son fils Pierre-Hubert est âgé de 41 ans et lui survivra un autre dix ans.
Historique de St-Pie : Vers 1795, un nommé Beauregard de Saint-Hyacinthe construisit un moulin à scie situé au rapide de la ville actuelle. Mais les véritables fondateurs de la ville furent plutôt les pionniers qu’on trouve établis dès 1803 et dont les établissements remontaient peut-être déjà à quelques années. C’est le 4 janvier 1825 que la paroisse est mise par Monseigneur Plessis sous la protection de Saint-Pie V, pape, dont la fête se célèbre le 5 mai. Une requête, adressée le 13 juin 1825 à Monseigneur Plessis par 150 tenanciers de Saint-Pie, comté Richelieu, mentionne que leur arrondissement regroupe 1,200 âmes, dont environ 650 communiants. Le 23 septembre 1828, Messire Hébert, curé de Saint-Ours, plante une croix à la place où devra être l’autel de la chapelle. On décida, le 13 mai 1830, de construire une chapelle en bois de 90 x 40 pieds de large contenant 125 bancs de quatre pieds de largeur, ainsi qu’un presbytère en pierre de 60 x 35 pieds de large. La desserte de Saint-Pie commence le jeudi 14 octobre 1830, par la bénédiction de la chapelle et du cimetière. La chapelle est située plus près de l’église actuelle rue Notre-Dame et plus près aussi de l’actuelle rue Saint-François. En arrière, et tout près du terrain de la chapelle, se trouve le cimetière. Les baptêmes, mariages et sépultures peuvent alors débuter. Messire Amable Brais, né à Longueuil le 5 mars 1792, ancien vicaire de Sorel, fut curé de Saint-Pie jusqu’au 1er octobre 1834. C'est dans cette première chapelle et dans ce premier cimetière que Pierre-Mathias sera amené suite à son décès le 30 novembre 1841. Ce cimetière était situé à proximité de l’église actuelle, principalement sur tout le terrain aujourd'hui occupé par l’École au Coeur-des-Monts. Lors de la construction de l’église en 1850 des sépultures sont heurtées. Malgré quelques agrandissements, le cimetière affiche complet en 1898 avec 5,000 morts. Le 2 novembre 1899, le nouveau cimetière, situé à 1,500 pieds au nord de l’église, est inauguré. Mais déjà le 22 août précédent, le juge Louis Tellier de la Cour supérieure avait autorisé la requête de la Fabrique d’exhumer tous les corps de l’ancien cimetière afin de les transporter au nouveau. Beaucoup de familles viennent elles-mêmes exhumer leurs morts. La Fabrique organise des corvées pour suppléer aux familles absentes. L’exhumation et le relèvement du terrain prennent fin au cours de l’année 1901. Une note dans les registres de la Fabrique pour l’année 1902 indique que tous les corps ont été transportés dans le nouveau cimetière. La réalité est toutefois différente, car au cours des années 1913-14 et 1950-60, lors de la construction des écoles, des corps sont trouvés...
Le 22 février 1850, les syndics passèrent marché avec les sieurs Onésime Généreux, architecte, maître-entrepreneur de Saint-Hyacinthe, et Olivier Morin, habitant de Saint-Pie, aux fins de construire une nouvelle église en pierre, de 150 x 60 pieds et de 32 pieds de haut, au-dessus du solage, et une sacristie pareillement en pierre. Le 2 mai 1853, un 2ème marché fut passé pour parachever l’intérieur de l’église et de la sacristie.
Le 30 septembre 1854, le nouveau temple, étant à peu près terminé, fut livré à l’usage du culte divin et inauguré par une bénédiction donnée par monsieur Crevier, curé de la paroisse, assisté de monsieur Michel Godard, vicaire de Saint-Césaire. Quant à l’église elle-même, elle se distingue surtout par ses vastes proportions. Le style est gothique surbaissé. La façade fut remplacée en 1910 et des rénovations intérieures effectuées.