Les minutes de l'éthique par Claude Boscand
13 novembre 2025
N : Noblesse… du cœur
Reconnue comme un signe de force, de paix et de sérénité, la noblesse s’impose d’elle-même. Elle puise son énergie dans le silence. Elle est le reflet des qualités morales de la grandeur humaine. C’est la préférence de l’honneur à l’intérêt. Noblesse d’âme, de cœur, de caractère, d’esprit, toute noblesse vient du don de Soi.
Il y a des gestes qu’on ne verra jamais dans un organigramme : un regard qui ne juge pas, une parole posée qui n’écrase pas, une présence qui reste sans bruit alors que tout pousse à fuir. Dans le monde professionnel, on célèbre souvent la performance, l’ascension, le résultat visible. Pourtant, ce qui nous relie, ce qui nous tient vraiment dans les jours d’usure ou de doute, ce sont ces postures invisibles qui ne cherchent ni reconnaissance ni éclat.
La noblesse du cœur ne s’affiche pas, elle habite une manière d’être, dans le quotidien, dans la discrétion d’un choix simple, dans la sobriété ou la pudeur d’un geste qui ne cherche rien en retour.
La noblesse du cœur n’a pas de titre, Il y a des nobles sans château, et des cœurs élevés dans des corps fatigués, des êtres qui traversent le monde avec une posture intérieure de justesse, sans se hisser ni se cacher. La noblesse du cœur ne s’hérite pas, comme on hériterait d’un titre ou d’un rang. Elle se choisit par fidélité à soi, par engagement, par amour peut-être.
Ainsi, la noblesse du cœur, c’est choisir d’agir avec hauteur quand bien même l’environnement est hostile, injuste ou indifférent, c’est refuser l’humiliation, sans pour autant humilier en retour.
Et si être noble, c’était justement cela ? Choisir de ne pas s’endurcir, de ne pas se défendre par la dureté ?
Et si c'était oser rester humain quand le monde pousse à devenir dur, refuser le cynisme, refuser de se venger, refuser l’indifférence comme réponse à la blessure.
Être noble intérieurement , ce n’est pas être sage dans le sens plat du terme, ni gentil au sens social. C’est choisir la vérité, mais dans une forme aimante, non violente. C’est dire non sans casser, c’est se tenir droit sans écraser, c’est être vrai, sans jamais blesser gratuitement.
Il y a parfois cette colère qui brûle, juste, compréhensible, voire salvatrice. Et pourtant… parfois, le choix de la paix devient un acte de résistance. Non pas se taire pour s’écraser, mais ne pas nourrir la spirale du chaos.
Et si la dignité ordinaire ne se nichait pas dans les grands élans, mais dans ces gestes simples, quotidiens ?
Ceux qu’on ne célèbre pas, et qui pourtant maintiennent l’humanité debout.
Et si c’était cela, la vraie réussite, qu'elle soit personnelle ou professionnelle, rester humain, profondément humain, jusque dans les gestes les plus simples ?
Prenez soin de vous, toujours.
« Il n’y a rien de noble à être supérieur à ses semblables. La vrai noblesse consiste à être supérieur à soi- même. » Hemingway
Inspiré par Camille Costa de Beauregard
23 octobre 2025
M : Mérite
Tu ne mérites pas, avez-vous déjà entendu cela ? Quand nous étions plus jeune… ou après plus grand.
L’Homme a, selon le schéma de Maslow dans sa pyramide des besoins humains, au quatrième degré, besoin d’estime, de reconnaissance.
Le mérite est complexe car il implique un effort pour franchir des difficultés et renvoie surtout à une force
morale. Dans un sens plus large, le mérite d'une personne désigne l'ensemble de ses qualités.
Ses qualités intellectuelles et morales, ainsi que l'ensemble des efforts accomplis pour surmonter des
difficultés. Par exemple, on peut dire qu'une personne a du mérite pour ses qualités exceptionnelles ou
pour ses contributions significatives.
C’est ce qui rend une personne plus ou moins digne d’estimes, d'éloges… ou de reproches. Cette richesse,
qui se gagne ou se perd, d'ordinaire, suivant le mérite de chacun, faisant de l'instruction le premier
besoin.
C’est aussi une valeur morale procédant de l'effort de quelqu'un qui surmonte des difficultés par sens du
devoir et par aspiration au bien.
La philosophie du mérite interroge la responsabilité individuelle :
Sommes-nous responsables de nos succès et de nos échecs ?
Le mérite peut-il garantir l’égalité des chances, ou bien masque-t-il les inégalités structurelles ?
Le mérite est au cœur des débats sur la justice sociale, la reconnaissance et la rétribution.
Il est valorisé dans les sociétés modernes, mais son usage est contesté : il peut justifier des inégalités
ou masquer des privilèges.
Dans la société, le mérite est souvent invoqué pour justifier les promotions, les récompenses ou les
distinctions. Mais il existe aussi des débats sur l’égalité des chances et la reconnaissance des mérites cachés
ou non valorisés.
La difficulté est de justement trouver les mérites cachés. Entre talents, opportunités et... hasard les choix
sont très variables, parfois subjectifs.
C’est dans nos structures associatives que se cachent ces mérites que nous avons souvent du mal à valoriser.
Par principe, le bénévolat ne suscite pas de mérites et pourtant !
Attribuer du mérite à quelqu’un d’autre est parfois difficile, déclenchant souvent : et pourquoi pas moi ?
Restons humble devant cette reconnaissance, si elle nous est reconnue, et essayons de la partager pour le bien de tous.
« Jamais un envieux ne pardonne au mérite » Corneille
« La récompense du mérite est le mérite lui-même » Christine de Suède
25 septembre 2025
L : Liberté
Un homme libre est celui qui n’obéit qu’à lui-même… Un Lions est un Homme libre…
Au centre de notre emblème figure le L de Liberté. Telle fut la ferme volonté de notre guide et fondateur Melvin Jones.
L’acronyme LIONS (en français) «Liberté et compréhension, sont la sauvegarde de nos nations».
Le L de Liberté et de Lions devint alors notre lettre de fierté et de ralliement.
Cela veut dire que le Lionisme ne peut s’exercer que dans un climat de Liberté, c'est-à dire dans le respect des droits individuels, de la dignité de la personne humaine, de la Liberté d’opinion, d’expression, de réunion, de religion… de culture et de race.
Nous avons tous le droit de vivre en paix, libre et égaux en droit mais faut-il encore naître du bon côté de la frontière. Il n'y a rien moins éthique que la guerre.
Nous vivons dans un monde de paroles controversées qui souvent défigurent la réalité. Dans cette cacophonie, et quand la parole perd du sens, l'humain perd la liberté.
L’amour de sa patrie ne connaît pas les frontières des autres. Beaucoup ignorent que la liberté s'arrête là où commence celle des autres, ou, la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (déclaration des droits de l’Homme) qu’elle soit celle de ses voisins ou de son propre peuple.
Loin d’être le fruit d’une doctrine, d’une politique, d’une philosophie, d’une religion ou à l’inverse d’une révolution sanguinaire, la liberté résulte d’un évènement qui devrait s’inscrire dans l’histoire de chacun d’entre nous.
Quand on pense Liberté, il vient à l’esprit immédiatement l’ensemble des libertés qui donne à chacun la possibilité de penser, de vouloir, de s’exprimer, d’agir et de se déplacer sans contrainte.
Mais l’homme peut-il devenir véritablement libre lui qui ne peut ni agir sur sa naissance, sur la vie, sur la maladie, sur la mort ? La liberté ne serait-elle finalement qu’une illusion ?
Il ne semble pas y avoir une limite à la liberté mais une façon de l’exercer pour le bien de la communauté humaine. Si nous réussissons à contribuer à cette prise de conscience, ne serait-ce qu’un peu, alors nous pourrons dire que nous avons fait notre travail.
« Il n’y a de liberté pour personne s’il n’y en a pas pour celui qui pense autrement. »
Rosa Luxembourg.
11 septembre 2025
K : Keller Helen
Focus sur l’origine de l’engagement des Lions pour soutenir le combat de la vue.
Historiquement cela a commencé par l’intervention d’une jeune femme atteinte de cécité lors de la Convention internationale de Cedar Point en juin 1925.
Helen Keller, née le 27 juin 1880 et décédée le 1er juin 1968. Aveugle et sourde à l'âge d'un an et demi à la suite d'une congestion cérébrale, elle parvint à devenir la première personne atteinte de ce handicap à obtenir un diplôme universitaire. Sa détermination a suscité l'admiration, principalement aux États-Unis. Elle a écrit douze livres et de nombreux articles au cours de sa vie. Son autobiographie Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie (1903) a inspiré la pièce Miracle en Alabama, puis le film du même nom.
Elle prouva au monde entier que les personnes sourdes et aveugles pouvaient non seulement communiquer mais aussi réussir aussi bien que les autres.
En 1915, elle fonde avec George Kessler l'organisation Helen Keller International (HKI) afin de soutenir la prévention de la cécité et la réduction de la malnutrition dans le monde. HKI est aujourd'hui présente dans vingt-deux pays.
Le 30 juin 1925, à Cedar Point, Ohio, Helen Keller assiste à la convention du Lions Clubs International fondée huit ans plus tôt, en 1917, et met les Lions au défi de devenir les « chevaliers des aveugles dans la croisade contre les ténèbres ».
Les Lions acceptèrent de relever le défi et sont depuis lors engagés dans des programmes pour la vue visant à combattre la cécité évitable.
Elle a reçu la médaille présidentielle de la Liberté des mains du président américain Lyndon B. Johnson, en 1964.
En 1971, le Conseil d'administration du Lions Clubs International déclare le 1er juin la « Journée Helen Keller ». À l'occasion de cette journée, les Lions du monde entier organisent des projets autour de la vue.
Le discours historique de Helen Keller à la convention internationale du Lions Clubs International en 1925 a marqué le début d'une ère d'œuvres sociales et de soutien pour la préservation de la vue qui devait devenir pour des décennies la carte d'identité des Lions.
1930, création de la canne blanche
1939, création de la 1ère école de chiens guides d’aveugles
1940, Fondation de la banque des yeux
1972, Création des bibliothèques sonores
1990, Première campagne mondiale Sight First
1995, Création du centre du glaucome à Paris
1998, Journée mondiale de la vue
2000, Création de la canne blanche électronique
2005, Seconde campagne mondiale Sight First
Je cite la fin du discours d’Helen KELLER :
Je m'adresse à vous, Lions, pour vous offrir l'occasion d'agir, en encourageant et en soutenant le travail de la Fondation américaine pour les aveugles. Aidez-moi à avancer vers ce jour où la cécité évitable sera éradiquée, où chaque enfant sourd ou aveugle bénéficiera d'une éducation digne et où aucun aveugle, homme ou femme, ne sera laissé sans assistance. J'en fais appel à vous, Lions, qui voyez, qui entendez, avec toute votre force, votre courage et votre bienveillance. Devenez les Chevaliers des aveugles dans la croisade contre les ténèbres.
Je vous remercie.
Depuis 1990, SightFirst a joué un rôle de premier plan dans la lutte contre la cécité et la santé oculaire de millions de personnes dans le monde. Nous sommes fiers de ces accomplissements.
Plus de 389 millions USD alloués à plus de 1 461 projets dans 118 pays.
9,8 millions d'opérations de la cataracte régénératrices de vue effectuées.
1 719 centres d’ophtalmologie et de formation construits, agrandis ou équipés.
2,66 millions de professionnels de la vue et d’agents de santé formés.
204,6 millions de doses de Zithromax® distribuées pour contrôler le trachome, et plus de 955 991 traitements chirurgicaux du trachome effectués.
334,1 millions de doses de Mectizan® distribuées pour stopper la progression de l'onchocercose.
15 mai 2025
J : Jeunesse
Les statistiques le démontre hélas, la moyenne d’âge dans les Clubs Lions est plutôt élevée et malgré ce constat qui date, force est de constater que nous avons du mal à « rajeunir » nos membres.
Pour rappel, nos jeunes, nés après 1995 sont désignés par le thème génération Z et sont portés par la 4ième révolution industrielle. Les générations passées sont les Baby-Boomers et les générations X et Y.
Donc, il s’agit de comprendre et s’adapter dans nos Clubs pour mieux les accueillir et surtout les retenir.
Plusieurs critères caractérisent la jeunesse d‘aujourd’hui :
Les jeunes sont moins attachés au principe de fidélité et de loyauté à long terme et ont moins d’état d’âme à quitter une entreprise ou un club.
Les jeunes recherchent un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.
Les jeunes ont également un grand besoin d’intégration au groupe, de fierté et d’appartenance.
Nos jeunes ont également un grand besoin d’éthique et un besoin très prégnant de donner un sens à leur vie.
Face à ces multiples facettes de notre génération Z, les clubs doivent d’adapter et favoriser :
Le bien-être : être flexibles dans leurs horaires de réunions, leurs plannings de manifestations.
L’authenticité et l’affectivité : l’accompagnement de nos jeunes à long terme est important, on appelle cela le « coaching » visant à faire grandir nos jeunes dans nos clubs. Les jeunes souhaitent que les clubs aient des projets à long terme prenant en compte les problématiques sociétales et environnementales actuelles.
La créativité et l’engagement en les encourageant à imaginer le Lionisme de demain.
Le partage : la vie dans nos clubs doit être gratifiante, conviviale, moderne, numérique. L’éthique, l’écoute et la bienveillance doivent y être cultivés.
Nos clubs doivent s’adapter à l’accueil des jeunes et non pas l’inverse. A ce prix, nos clubs sauront renouveler leurs compétences, leur attractivité.
Notre éthique Lions joue, dans ce défi tout son rôle : elle permet aux citoyens de demain de prendre position, d’écouter l’autre, d’enrichir leur pensée au contact de l’autre et de développer leur empathie.
Jean-Jacques Rousseau a dit : « La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer ».
Soyons à l’écoute de notre jeunesse, profitons de son enthousiasme, de son sourire, de sa vigueur et accueillons-la le mieux possible.
24 avril 2025
I : Intelligence
Dans l’acronyme LIONS le I est traduit comme « compréhension entre les peuples » ce qui conduit à dire que l'intelligence est une qualité innée et immatérielle qui permet de naviguer dans la vie avec sagesse et créativité pour, soyons ambitieux, dialoguer avec l’humanité toute entière.
Aujourd’hui il est tentant de penser immédiatement à l’intelligence artificielle mais le mot artificiel me gêne tellement que cela s’éloigne de l’intelligence humaine.
L’intelligence est intimement liée à la conscience et certains chercheurs commencent seulement à l’admettre aujourd’hui : le cerveau n’est pas notre conscience, mais le siège de notre conscience qui elle est immatérielle. Le cerveau est donc l’interface entre notre être physique et notre conscience, permettant à celle-ci de se manifester dans l’incarnation. Non habité d’une conscience, notre corps est comme un avion sans pilote.
Domaine ou je ne vais pas me risquer n’étant pas si instruit que cela !
L’ordinateur ne pourra jamais créer de sa propre initiative, choisir selon des critères éthiques ou moraux. Il ne fera qu’enchaîner des suites logiques et arithmétiques d’opérations humainement définies. Dans ce sens, il est souvent beaucoup plus rapide et plus fiable que l’être humain, puisqu’il peut mémoriser une somme d’informations faramineuses et exécuter des tâches bien plus rapidement que l’être humain. Mais cela ne le rend toujours pas intelligent pour autant.
L’intelligence n’est pas exclusive aux personnes ayant accédé aux études.
On compare souvent intelligence et instruction, grave erreur si j’en crois ce que disait ma grand’ mère : « ce n’est pas parce que tu es instruit que tu es intelligent ».
L’intelligence n’a pas besoin d’accessoires, elle n’est pas liée au monde technologique, elle peut prendre toute sa dimension lorsque l’on est seul, au bord d’une rivière, à contempler la nature…
En résumé, l’intelligence est cette capacité à construire sa vie dans l’amour et la simplicité, à trouver des solutions directes et cohérentes à ses questionnements, à grandir de ses propres expériences et à intégrer le changement avec sagesse. L’intelligence est l’aptitude à manifester dans le cœur et l’harmonie ce qui nous habite.
Formulons un vœu : Et si cela était possible dans le cœur de tous les « Hommes » ?
« La justice de l'intelligence est la sagesse. Le sage n'est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure » Platon
« Un sot est un imbécile dont on voit l'orgueil à travers les trous de son intelligence » Victor Hugo
Jeudi 13 mars 2025
H : Humilité
Cicéron disait : « Plus on est placé haut, plus on doit se montrer humble. »
Et Montaigne précisa : « Si haut que l’on soit placé, l’on n’est jamais assis que sur son c.. »
Nous Lions, nous cultivons l’humilité, ou du moins nous devrions, sous la forme des devoirs que nous avons exercés ou exercerons.
Hélas nous avons des exemples qui pratiques parfois un égo qui ne devrait pas au sein de notre association. La nature humaine fonctionne toujours mal !
Alors reprenons nos engagements acceptés lors de notre intronisation :
Devoir de faire progresser notre club, notre association internationale,
Devoir d’aider ceux qui en ont le plus besoin,
Devoir de faire prospérer les actions engagées par nos prédécesseurs, plutôt que de vouloir à tout prix laisser son nom à une nouvelle action.
Devoir d’initier des réflexions humanistes au sein du club,
Devoir de faire croitre la cohésion entre les membres,
Devoir de respecter notre éthique, nos valeurs,
Devoir de donner envie de nous rejoindre…
Devoir d’accepter des fonctions.
Oui ces devoirs sont ceux de chaque LION dès le premier jour.
Certes, présider un Club, une Zone, une Région ou un District est une charge et une responsabilité, mais, bien que celle-ci nous soit transmise au sein d’une des plus importantes associations du monde, nous ne serons jamais que le maillon d’une immense chaîne, commencée il y a plus d’un siècle et que chacun d’entre nous doit s’efforcer de faire perdurer et prospérer.
De toute façon, cette fonction ne durera qu’un an au terme duquel nous reprendrons notre place habituelle dans la grande famille des Lions.
L’humilité n’est pas une faiblesse, ce n’est pas avoir une faible estime de soi, ni un manque d’ambition, ni le fait de déprécier ses capacités. Au contraire, l’humilité, cela implique de faire preuve de compassion pour soi, d’apprendre à s’aimer tel qu’on est, sans chercher à se survaloriser ni à déprécier ses qualités et ses réalisations.
Sachons qu’un leader humble reconnaît le travail des autres et manifeste une sincère gratitude pour l’aide reçue et les efforts déployés par ses collaborateurs.
L’EGO, quoi de plus pernicieux dans un club, quoi de plus antinomique à notre Ethique.
Soyons fiers d’être Lions mais en toute modestie. Et sachons dire « nous », en toute humilité pour trouver ensemble des réponses à la survie de notre association et aux défis qui nous attendent.
27 février 2025
G : Gratitude
«Merci» est l’un des premiers mots que les enfants apprennent à prononcer, et c’est bien plus qu’une simple expression de politesse. Valeur sous-estimée dans un monde où l’on ne prend plus le temps de vivre, la gratitude est essentielle pour notre bien-être, comme pour celui des autres.
Selon la définition du Larousse, la gratitude est une reconnaissance pour un service, pour un bienfait reçu.
Dire merci, c’est reconnaitre et donc accepter le fait que l’on a besoin des autres. C’est la base d’une société harmonieuse et c’est une valeur essentielle pour le bien-vivre ensemble.
Pourquoi est-il si important de dire Merci ?
Certains vous diront : parce que c’est de la politesse. Et s’ils n’ont pas tout à fait tort, ils passent à côté d’un aspect essentiel de la gratitude qui est l’un des fondements d’une attitude positive face à l’existence. En effet, la gratitude génère une vision plus optimiste et aide à aller de l’avant, notamment dans les situations difficiles de la vie.
Notre attention étant naturellement attirée par les éléments négatifs et menaçants, la gratitude permet de nous adapter au mieux aux situations rencontrées. Ses bienfaits ne sont plus à prouver : On se sent plus heureux lorsqu’on est conscient de tout ce qui nous apporte de la joie. Ensuite, c’est un cercle vertueux : se sentir plus heureux aide à trouver l’énergie nécessaire pour accomplir les missions dont on se sent investi.
Dire merci est essentiel pour être bien avec les autres, et faire preuve de bienveillance. C’est une marque de respect et de reconnaissance qui nous amène à la table du partage, au rendez-vous du donner et du recevoir, elle nous aide à prendre conscience que nous avons besoin les uns des autres.
La gratitude est ce lien naturel pour créer une harmonie sociale qui nous ramène à une condition humaine moins égoïste, plus humble et plus solidaire.
Beaucoup d’entre nous expriment leur gratitude en disant merci à quelqu’un qui nous a aidés ou qui nous a fait un cadeau. D’un point de vue scientifique, cependant, la gratitude n’est pas seulement une action: c’est aussi une émotion positive qui sert un but biologique.
L’expression de la gratitude a trois stations : l’amour dans le cœur, la louange sur la langue et la récompense par l’action. Proverbe arabe
13 février 2025
F comme Fierté
Fierté … mot étrangement absent de nos propos habituels, qui ne figure dans aucun de nos logiciels de gestion, dans aucun de nos bilans, aucun de nos livres blancs, tant sommes-nous conditionnés par la dictature des chiffres, des résultats et des performances.
Pourtant notre logo Lions représente symboliquement deux têtes de Lions. Une qui dit « fier de son passé » et l’autre « confiant dans son avenir ». C’est notre fierté que de montrer notre insigne en le portant toujours à notre boutonnière. Mais c’est souvent par discrétion ou parce que nous pensons que ce sentiment appartient à l’univers de l’affect que nous le dissimulons ou l’oublions.
Et pourtant fiers nous pouvons l’être et oser le dire !
Fiers, oui nous pouvons l’être. Il ne s’agit ni d’un orgueil mal placé, ni d’un titre de gloire éphémère, encore moins d’un retour sur une bonne action, mais le sentiment d’avoir mis de l’humain dans notre vocation de service, de l’éthique dans nos comportements et de la valeur ajoutée à nos actions.
Et oser le dire oui, parce que dans une société marquée par la sur-matérialité et le culte du toujours plus, où la priorité est donnée aux résultats opératifs et comptables, où la dimension réservée au ressenti n’a pas sa place, oser le dire c’est oser afficher ce que nous sommes, en fait être fier de nos valeurs.
Valeurs qui ne sont pas que des mots ou des idées mais des actes qui résultent non seulement de l’adéquation d’une volonté mise au service d’actions menées à leur terme, mais aussi du sentiment d’avoir agi en harmonie avec des principes et en respect avec un engagement.
- Les principes sont ceux auxquels nous croyons, que nous partageons et pour lesquels nous œuvrons.
- L’engagement est celui que nous avons pris non pas envers une autorité administrative ou hiérarchique mais entre nous et nous, ce qui en fait sa force, son exigence et son intransigeance.
La fierté qui est l’estime de soi, ne se transmet ni se décrète, elle se ressent, elle se mérite.
Il nous en a coûté de tendre la main dans une rue où dans une galerie commerciale, il nous en a coûté de nous lever à l’aube pour occuper le meilleur emplacement pour vendre des fleurs, à soulever des cartons pour la collecte des Bébés du Cœur, à démarcher des partenaires et récupérer des lots, à participer au Téléthon, à se faire violence pour assurer la logistique de nos manifestations, en particulier le festival de la Bière, et plein d’autres encore…….
Nous avons pris sur nos loisirs, sur notre vie personnelle, sur notre activité professionnelle et sur nos finances. Nous l’avons fait simplement parce que notre conscience nous en a fait un devoir, que nous pouvions le faire et que nous l’avons fait.
Il n’est pas de fierté sans mise à l’épreuve. Il n’est pas de fierté sans dépassement.
Quoi qu’il en soit ou quoi qu’il en sera, ce qui est sûr et qui ne changera pas c’est que notre insigne brillera toujours du même éclat, porté par des hommes et des femmes volontaires et solidaires, humanistes et engagés, debout, fiers de lever haut l’étendard de leurs valeurs, de faire de leurs convictions des réalités et de l’éthique leur identité.
« La fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez »
23 janvier 2025
E comme Engagement
Il paraît, qu'au Centre des sciences spatiales de la NASA, est accroché un poster qui dit : ′′Le corps aérodynamique des bourdons n’est pas apte à voler et c’est une bonne chose que le bourdon ne soit pas au courant. IL VOLE ! »
Engagement, motivation et persévérance peuvent déplacer des montagnes.
Mais à l’évidence nous constatons que nous sommes de moins en moins nombreux et de plus en plus âgés. Les statistiques montrent que la proportion des moins de 35 ans engagés dans le Lionisme est passée de 16% en 2010 à 25% en 2023. Leur engagement ne diminue donc pas mais ils ne sont pas assez nombreux.
Aucun de nous, dans un avenir proche, ne veut servir de béquille mais, plutôt, constituer un socle solide, une base inébranlable pour construire ensemble, avec les jeunes qui réclament des actions concrètes à effet immédiat. Même s’ils désirent participer seulement ponctuellement, ils ont leur place entière parmi nous.
Comme notre extraordinaire bourdon-aviateur, nous avons besoin d'un examen de conscience de nos failles et de nos faiblesses. Mais aussi de nos atouts et de nos forces. Et nous en avons beaucoup. Le sage a dit que le langage est l’instrument de la coopération. Et que toute décision commune résulte d'un compromis. Entamons une discussion franche dans nos clubs. Retrouvons le lien social dans l’égalité, l’équité, la convivialité et la bonne humeur qui sont les véritables moteurs pour se construire un avenir ensemble.
Beaucoup de Clubs dans le monde commence leurs réunions par « le code de l’Ethique » qui est inscrit dans les règles de conduite des Lions, qui figurent à la fin de nos statuts.
Il comporte huit articles.
Je n’en retiendrai que quatre :
- Me rappeler qu'il n'est pas nécessaire pour réussir, de nuire aux autres ou de leur porter préjudice.
- Considérer que l'amitié est une fin et non un moyen.
- Garder toujours présentes à l'esprit mes obligations envers la communauté à laquelle j'appartiens et lui consacrer d'une manière désintéressé le maximum de mes possibilités matérielles, intellectuelles et morales.
- Venir en aide, en toutes circonstances, à ceux de mes semblables qui se trouvent dans la détresse.
L'histoire et le changement dans le monde d’aujourd’hui nous apprennent qu’il est nécessaire de persévérer, de prendre la parole et d’oser ne pas être d’accord. Se donner en gage, bref, s’engager pour la bonne cause, en un mot : Oser.
« En ce qui concerne la performance, l’engagement, l’effort, le dévouement, il n’y a pas de juste milieu. Ou vous faites quelque chose de très bien, ou pas du tout » Ayrton Senna.
« L’action est déjà le début de l’engagement »
16 janvier 2024
D : Diversité, Différence, Mixité
La mixité dans les clubs des LIONS, voilà une grande affaire ! Qui ne devrait pas l'être. Car comme tout ce qui concerne les valeurs de notre éthique, elle devrait aller de soi, se vivre dans nos actes et nos façons d'être, et nous n'aurions pas avoir à en parler. Initialement créé par Melvin Jones, par des hommes, le mouvement LIONS resta masculin et s'y complaira longtemps, trop longtemps.
Jusqu'à ces dernières années, où devant une baisse inquiétante d'effectifs, les présidents internationaux appellent fortement à multiplier l'entrée des femmes dans les clubs. Réglons tout de suite l'aspect législatif. Déclarée en France comme association loi 1901, c'est-à-dire encline à être mixte, rien n'oblige à adopter une attitude discriminative à l'égard de la gent féminine. D’ailleurs, la mixité devient officielle lors de convention internationale de Taipei en 1987.
La question de la parité homme femme n'ayant jamais été autant à l'ordre du jour. Alors revenons, je vous prie à de justes raisonnements et surtout aux valeurs essentielles de l'éthique du LIONS.
Ce qui intéresse, c’est avant tout par le partage d’idées dans sa diversité, et dans le cas présent celle des genres que les Lions apprennent les uns des autres. Ce n'est que par le biais d'une variété de points de vue que nous pourrons pleinement réaliser notre potentiel en tant que LIONS, c'est-à-dire répondre à tous les besoins, chez nous comme dans le monde entier.
Il y a une bonne raison pour laquelle chacun d’entre nous, homme ou femme, veut faire partie du Lions International. Elle est que nous savons estimer la valeur des idées, des croyances et du cœur des autres, et que nous comprenons que le bien collectif ne peut s’accomplir sans unité. L'unité des sexes dans ce cas n'est-elle pas primordiale.
Chaque personne qui cherche à servir apporte avec elle des expériences, des compétences et une perspective unique. Et chaque nouveau membre, masculin ou féminin aide à faire encore plus de bien dans nos communautés respectives.
Nous Lions, ayons cette capacité d’assembler les différences sans les mélanger, de relier les hommes et les femmes sans les attacher, d’avancer sans oublier le passé, de respecter les idées sans les figer.
Je terminerais par cette citation de Confucius : « Si tu rencontres un homme ou une femme de valeur, cherche à lui ressembler, si tu rencontres un homme ou une femme médiocre, cherche ses défauts en toi même ».
28 novembre 2024
C comme Concorde
Tous, nous savons d’expérience que les dissensions, les antagonismes, les hostilités permanentes nous consument, nous dessèchent, nous épuisent, que les belligérances et les guerres nous terrifient. La vie est un lieu de tourments, et pourtant nous Lions la chérissons.
Nous Lions refusons de nous en tenir aux faits, à une actualité inquiétante et sombre. Nous croyons en une humanité réconciliée, à un monde meilleur.
Prenons au sérieux le désir d’harmonie, d’unité et de concorde qui anime le cœur de l’humain. Il est insupportable d’imaginer ne rien opposer à toutes les indignités qui chaque jour se perpétuent et meurtrissent.
Par-delà nos différences si avantageuses, si profitables, si fécondes pour tous, n’y a-t-il pas un terreau d’idéaux communs à tous les hommes, une sagesse universelle qui soit lumière pour les peuples et pour les individus ? Si les valeurs qui inspirent les conduites humaines devaient, elles aussi, être relatives, dépendre de la subjectivité de chacun, nous n’aurions plus les moyens de condamner les actes de discrimination et de barbarie. Si la conscience humaine réprouve certains actes, si elle en encourage d’autres, c’est bien parce qu’elle juge leur valeur au nom d’une certaine représentation du tolérable et de l’intolérable, du légitime et de l’illégitime, de ce qui est bon pour l’homme et de ce qui lui fait violence.
Lions, soyons des artisans, des poètes, des peintres, des bâtisseurs, des inventeurs…
Lions, que notre vie soit riche de rencontres, d’amour, d’amitié, de bienveillance et de sérénité. Une vie de projets, de découvertes, d’émerveillement, car vivre émerveillé… c’est sans doute ce qu’il y a de plus beau, n’oubliez jamais avoir été des enfants pour qui tout était possible.
S’il est des déserts, puissent ils refleurir, s’il est des murs puissent ils tomber.
Car au fond la vie d’un Lions est comme une vaste toile blanche sur laquelle nous pouvons à chaque instant choisir de peindre notre éternelle insatisfaction oui notre merveilleuse liberté.
« Le monde se maintient par trois choses : Par la vérité, par la justice, et par la concorde. Toutes les trois ne sont qu’une seule et même chose » Talmut
24 octobre 2024
B comme Bienveillance
Nelson Mandela disait : « l’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres, qualités à la portée de toutes les âmes, sont les véritables fondations de notre vie sociétale et spirituelle ».
En fait, pour répondre à la phrase de Nelson Mandela, ne manquerions-nous pas, parfois, de bienveillance, d’écoute et d’empathie ?
La Bienveillance ? C’est la capacité à se montrer indulgent et attentionné envers l’autre, et ce, d’une manière désintéressée et compréhensive. C’est un sentiment qui nous permet de placer l’intérêt d’autrui au-dessus du nôtre.
Nous passons beaucoup de temps à parler mais assez peu de temps à nous écouter. « Parler est un plaisir, écouter est un art » ; Soyons donc artiste de temps à autre.
Car, être entendu par l’autre est d’une portée profonde. Ainsi, naît le sentiment de compter à ses yeux, d’être considéré et respecté. Cela permet de franchir bien des barrières sociales, culturelles ou autres qu’on peut rencontrer lors de nos échanges.
La bienveillance, l’écoute et l’empathie sont trois outils indispensables pour apaiser nos débats. Dans un échange d’opinions même divergentes, s’il n’y a pas d’écoute active mutuelle, il n’y a pas de dialogue ; Uniquement des monologues qui s’affrontent vainement.
Nous nous sommes engagés à servir, à venir en aide à notre prochain, à donner de notre temps, à consacrer de l’énergie envers nos amis, notre club, notre district et notre mouvement. Ces actions de service ne peuvent se concevoir ou se réaliser sans bienveillance, écoute ou empathie.
Mirabeau disait : « Un service est un acte de bienveillance qui, parmi les honnêtes gens, donne de la joie à celui qui reçoit, mais aussi à celui qui donne ».
Et l’autre d’Helen Keller : « La science a peut-être trouvé un remède pour la plupart des maux, mais elle n’en a pas trouvé pour le pire d’entre eux : l’apathie des êtres humains ».
Mes amis, prenez soin de vous.
10 octobre 2024
A comme Amitié
Considérer que l’amitié est une fin et non un moyen.
Unir les membres des Clubs par des liens d’amitié, de bonne camaraderie et de compréhension mutuelle.
Accepter ou aimer l’autre tel qu’il est et non pas tel que l’on voudrait qu’il soit.
Avoir un œil qui voit, sans se lasser de regarder.
Avoir une oreille qui entend, sans se lasser d’écouter.
Avoir un cœur qui bat, sans oublier de l’ouvrir.
Avoir une main qui se tend, sans oublier d’étreindre.
En plus, on ne peut pas réussir une action et donc gagner l’argent nécessaire pour financer nos œuvres sociales en trainant des pieds et en espérant qu’un « ami » se chargera des corvées… Il y a des relations essentielles entre notre recrutement et l’amitié à l’intérieur des clubs. On ne recrute pas un membre pour sa position sociale mais pour nous aider à agir et on ne peut agir hors du cadre amical de nos clubs.
« L’amitié c’est être avec ses amis non seulement quand ils ont raison, mais surtout quand ils ont tort »
André Malraux
« Un ami, c’est quelqu’un qui vous connait bien et qui vous aime quand même »
Hervé Lauwick