Avril 1942 : Adoption de Lys-Lez-Lannoy par la ville de ROMANS sur ISERE

Depuis de début de la guerre, la ville de Lys se trouve en zone occupée et a d'énormesdifficultés financières. Au cours de la séance du 9 avriul 1942, le maire de Romans donne connaissance au Conseil Municipal de la circulaire du préfet de la Drôme, du 2 février 1942, relative à l'adoption des communes sinistrées. Monsieur Chovet, adjoint, propose de s'intéresser à la commune de Lys-Lez-Lannoy, en indiquant que celle-ci, essentiellement ouvrière, composée d'une population de « tanneurs et de tisseurs », éprouvée par la guerre, a droit à la sollicitude d'une marraine plus heureuse qu'elle.

« C'est Romans, ville ouvrière au coeur généreux qui se doit de s'intéresser à elle. »

Monsieur Cholet ajoute que des relations commerciales existaient avant la guerre entre les deux villes. Romans étant spécialisée dans la fabrication de chaussures, il s'agit probablement de relations entre les industriels de cette commune et la tanerie POULLET instalée rue Jeanne d'Arc à Lys.

Le Conseil Municipale de Romans vote, à titre de secours, une subvention de 50 000 francs en faveur de Lys et envoie une délégation afin d'étudier sur place les besoins de notre commune, d'établir le programme des travaux à effectuer pour régler les besoins les plus urgents et d'en faire établir les devis. Les choix se portent sur :

    • La construction d'un abri vestiaire au terrain de sports, dont le montant est estimé à 31 685 francs 90 centimes.

  • Réfection de la cloture du dit terrain pour 6 044 francs et 14 centimes.

  • Travaux intérieurs et extérieurs pour la remise en état de l'établissement de bains douches pour 122 508 francs.

La commission décide de transmettre le dossiers au maire de Romans et de soliciter de son administration municipale l'autorisation de mettre en oeuvre immédiatement les travaux des deux premiers projets. En raison du manque de matériaux, ceux du troisième projet ne pouvant être effectués que lorsque les circonstances le permettront.

Le maire de Romans donne son accord pour l'exécution des deux premiers projet et fait parvenir, par chèque, une somme de 35 000 francs, montant d'une souscription des industriels romanais. Il est probable que le solde a été versé, mais les archives municipales n'en ont pas conservé la trace.

Le cût de la construction des vestiaires et de la rfection de la clôture se sont evés 95 000 francs et la différence a dû être prélevée sur les fonds communaux. Après septembre 1943, la lecture des registres des dlibrations des conseils municipaux de Lys et de Romans ne donnent plus dinformation sur ce parrainage, jumelage avant l'heure.