Lys-Lez-Lannoy

LYS : son histoire...

Situèe en pays de Ferrain,LYS est l'un des cinq quartiers de la Chatellerie de Lille

Superficie : 328 ha

Population en 1999 : 13 014 habitants

Habitants : les Lyssois

Origine du nom :

du germanique lista, "bordure, lisière", probablement par rapport à sa situation

en bordure de la voie romaine Tournai - Werwicq.

Les armoiries de la ville :

Thèodore Leuridan, dans son Armorial des Communes du Dèpartement du Nord cite :

Lys - Ferrain ; Canton de Lannoy

"Vairé d'argent et d'azur, au chef de gueule"

Il indique que ces armes traditionnelles sont mentionnées page 26 de "La marche de Lille"

manuscrit de 1556 de la bibliothèque municipale deLille.

En terme d'héraldique, le vair est une fourrure.

Le chef est la partie haute du blason. Gueule est le nom de la couleur rouge, argent le blanc et azur le bleu.

Les armoiries de Lys sont ègalement représentées dans une superbe carte de 1,15 m sur 1,27 m, composée en 1623 par Martin DOUE

Des origines à la révolution :

Le premier document certain attestant de l´existence de la Commune de Lys, orthographié LIS, date de 1164. Il s´agit d´une charte signèe par Gèrard, Évêque de Tournai, qui,énumérant les biens de l´abbaye de Cysoing, cite la paroisse de Lys, sur laquelle l´abbé de Cysoing avait droit de dîme.

L´autoritè de cette abbaye est confirmèe en 1180, par une bulle du pape Alexandre III et, en 1195, par Etienne, Évêque de Tournai.

Sur le plan féodal, la plus grande partie des territoires de Lys et de Lannoy était la propriètè des seigneurs de Lannoy, mais il est probable qu´au début de cette pèriode, il y eut des seigneurs de Lys, puisque nous retrouvons, en mai 1219, un Pétrus de Lys, parmi les signataires d´une charte par laquelle le seigneur de Rumes approuve un don fait à l´abbaye Saint-Martin de Tournai.

Un manuscrit déposé à la bibliothèque municipale de Lille donne, entre autres généalogies, celle de la famille de Lannoy et apporte une explication à la réunion des terres de Lys et de Lannoy en un seul hèritage.

Selon ce document, Messire Hues de Lannoy, décédé en 1349, serait le fils de Wallèrand de Lannoy, seigneur de Lannoy et Mahienne de Lis, dame de Lis, tous deux enterrés dans l´église de cette commune.

Les membres de la famille de Lannoy étaient d´ailleurs désignés comme « seigneurs de Lannoy et ville de Lys » et, jusqu´à la fondation de la ville fortifiée de Lannoy en 1458, les corps des défunts de la famille de Lannoy étaient inhumés dans l´église de Lys, leur paroisse.

En 1477, le village fut pillé par la garnison française installée à Tournai. C´était l´èpoque des guerres entre le Roi de France Louis XI et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne.

Le 27 dècembre 1566, une bataille entre les gueux, partisans de la religion protestante, et les troupes loyalistes commandèes par Philippe de Noircarme, eut lieu sur les terres marècageuses situèes à la limite de Lys, de Toufflers et de Leers (sensiblement la zone industrielle actuelle). Les gueux qui n´étaient pas habitués aux batailles rangées, furent massacrés en si grand nombre que le sol était jonché de cadavres. Quinze cents hommes, tués ou noyés gisaient sur le champ de bataille. Noircarme n´avait perdu que six hommes.

En 1660, la population n´est que de 368 âmes et lorsque éclate la Révolution de 1789, Lys n´est encore qu´un modeste village de 850 habitants.

Les églises :

L´ancienne èglise de la paroisse était située prés de la ferme Barbieux et de la « Vielle Place », dont il reste encore le panneau à l´entrée de la rue Gutenberg. Comme dans tous les villages elle était entourée par le cimetière. Ayant été pratiquement détruit lors de la Rèvolution, l´èdifice fut remplacé par une chapelle construite en 1803 sur ses ruines. Malgré plusieurs transformations et agrandissements elle s´avèra trop petite en raison du dèveloppement de la localité.

L´idée de construire une nouvelle église fut lancée en 1893, la décision prise en 1898 et le bâtiment ouvert au culte en 1901.

L'urbanisation :

Jusqu´au milieu du XIXème siécle, la population vit de l´agriculture. La population partage son temps entre cette activité et le travail à domicile de filage et tissage de la laine et du lin. Dans beaucoup de maisons il y a un « otil » dont la production est vendue aux négociants des villes voisines.

L´urbanisation de la commune débute rèellement à partir de 1851, avec le développement de l´industrie et, en 1906, Lys compte 1513 maisons et 6544 habitants. Le recensement de 1990 dénombre 12 280 habitants.

Cette urbanisation s´articule sur les deux axes essentiels de la commune ; d´une part la route menant de Roubaix à Tournai, dont la partie lyssoise porte les noms de rue Jules Guesde et du Général Leclerc et, d´autre part la route départementale n° 6 qui relie Lys à Leers et porte sur notre commune les noms de rue Jean-Baptiste Lebas et rue du Fresnoy.

L´industrialisation :

L´industrialisation joue un rôle important dans cette évolution. La première industrie connue qui s´implante à Lys, en 1847, est une sucrerie qui emploiera jusqu´à 300 personnes mais qui cesse son activité avant 1851. A la même époque, deux usines de fabrication de chicorée sont créées, mais elles n´auront également qu´une vie éphémére.

Le vèritable dèmarrage de l´industrie lyssoise se place en 1855, lorsque Jean-Baptiste Delannoy et Amant Boutemy, associés dans le négoce et la filature de lin à Lannoy, décident d´installer une filature de lin à Lys, dans les anciens bâtiments de la sucrerie.

En 1860, les associés se séparent. Jean-Baptiste Delannoy conserve les bâtiments et l´exploitation, tandis qu´Amand Boutemy fonde, avec ses trois fils, une autre filature de lin. Cette nouvelle entreprise prendra une extension considérable, allant jusqu´à occuper 1500 personnes à la veille de la guerre de 1914.

L´implantation de cette industrie naissante et les revenus qu´elle apportait à la commune, excita la convoitise de la municipalité de Lannoy qui tenta à quatre reprises, de 1837 à 1945, sans jamais obtenir le résultat escompté, d´annexer la partie de notre territoire sur laquelle s´étaient installé les entreprises.

D´autres industries s´installent par la suite : la fabrication de tapis, tissus d´ameublement, couvre-lits, ateliers mécanique, transformation plastiques, tannerie,.... et jusqu´au lendemain de la guerre 1939/1945, Lys-lez-Lannoy sera un centre industriel textile non négligeable.

Aujourd´hui, il n´en reste pratiquement rien. La filature Boutemy ferme ses portes en 1934, les bâtiments seront repris en 1956 par la socièté Stein Industrie. Les autres usines textiles s´éteindront peu à peu, surtout à partir de 1960. Une zone industrielle qui s´étend à partir de 1970 sur le territoire de Lys, Toufflers et Leers, donnera à la commune l´occasion de développer à nouveau son impact économique. De nombreuses constructions nouvelles d´habitations lui amènent une population jeune qui y trouve les équipements scolaires, sportifs et culturels qui font de notre cité un lieu comme on aime.