Rédaction épicène et féminisation
La rédaction dite épicène vise à donner une visibilité égale aux hommes et aux femmes dans les textes. L’OQLF recommande une variété lexicale et syntaxique mesurée des procédés visant cette égalité. Concilier la rédaction épicène avec les impératifs de lisibilité et de concision sur le Web peut représenter un défi en soi. Ci-dessous se trouvent quelques exemples de rédaction épicène et de féminisation.
L’emploi de noms collectifs est une forme épicène dite de formulation neutre.
Exemples
« La population étudiante », plutôt que « les étudiants. »
« Le corps enseignant », plutôt que « les professeurs. »
« Gens de lettres », plutôt qu'« hommes et femmes de lettres. »
Une omission volontaire, si un contexte sans équivoque le permet, bien entendu.
Exemples
« Le vote s’est déroulé (...) », plutôt que « Le vote des professeurs s’est déroulé (…). »
« La majorité » plutôt que « la majorité des professeurs. »
L’utilisation de la voix active plutôt que passive, la variation des formes et l’utilisation d’adjectifs neutres afin d’éviter certains accords de conjugaison marqués.
Exemples
« La mobilisation du corps enseignant a permis de (…) », plutôt que « Les professeurs et professeures se sont mobilisés afin de (…). »
« Une étudiante ou un étudiant admissible au cheminement honor (…) », plutôt que « Une étudiante ou un étudiant pouvant être accepté au cheminement honor (…). »
« Étudiez-vous au cégep? », plutôt que « Êtes-vous étudiant au cégep? »
La féminisation syntaxique est une autre forme de rédaction épicène. Elle se caractérise, par exemple, par l’utilisation de doublets et par une variation de l’ordre (les professeures et les professeurs). Selon le contexte, les doublets peuvent aussi s’appliquer aux pronoms (celles-ci et ceux-ci).
Il est déconseillé d’utiliser systématiquement le genre masculin en référence aux hommes et aux femmes.
Il est contre-indiqué, selon l’OQLF, de faire usage des formes tronquées suivantes : étudiant(e)s, agentEs, directeur/trices, expert-e-s, etc.
Consultez le site de l’OQLF pour de plus amples renseignements à propos de la forme épicène, de la formulation neutre et de la féminisation.