Participation à une reconstitution historique

Aspect administratif :

La présente charte a pour objet de faire respecter l’esprit du lieu et la mémoire des combattants venus libérer l’Europe, mais aussi de préciser les règles et précautions que tout collectionneur et acteur de reconstitution doit mettre en œuvre dans le cadre des manifestations ou expositions historiques auxquelles il participe.

Le collectionneur, l’acteur de reconstitution - qu’il agisse dans le cadre associatif ou de façon autonome - doit respecter les dispositions légales en vigueur, celles de la présente charte et les éventuelles consignes et règles propres au site d’accueil de la manifestation ou de l’exposition considérée.

Les organisateurs de manifestations liées à la mémoire de ces évènements, qu’ils soient responsables d’association ou personnes indépendantes, sont chargés de faire respecter la loi, les dispositions de la présente charte ainsi que les règles particulières précitées, dans le cadre de la manifestation dont ils ont la charge.

Les conditions d’organisation de toute manifestation et autre activité – privée et/ou public - doivent être définies en accord avec l’administration communale et la zone de police concernées et donnent lieu à l’élaboration d’un document officiel. Ce dernier sera remis à toute demande des forces de l’ordre.

Toute manifestation ou activité qui ne serait pas légalisée de cette manière est interdite et encoure les sanctions prévues à cet effet par la législation belge.

Les associations ou acteurs de reconstitution indépendants doivent se présenter dans chaque administration communale du lieu d’organisation de manifestations pour signaler leur présence via un listing de participation et remettre un exemplaire signé de la présente charte, actant leur engagement à observer toutes ses dispositions. La commune doit ensuite informer de la manifestation les autorités compétentes.

Déontologie :

Les acteurs de reconstitution historique se doivent d’arborer, en toutes circonstances, un comportement (allure générale, prestance, maintien, autodiscipline, expression, vocabulaire, ...) digne et exemplaire apte à rendre hommage à nos Libérateurs.

Chaque acteur se doit d’être irréprochable car il contribue à l’image et à la réputation du monde de la collection et de la reconstitution. Pour ce faire, il convient de :

- ne jamais déroger aux règles de courtoisie ou de bienséance,

- n’enfreindre, en aucun cas, les règles élémentaires d’éducation et de probité,

- privilégier, en cas de conflit, le dialogue afin de maintenir à notre activité le souci de vivre un loisir,

- respecter, dans la mesure du possible, cette présente charte de « QUALITÉ RECONSTITUTION ».

Les acteurs de reconstitution historique doivent également mettre un point d’honneur à respecter leur mission éducative au travers les explications et autres commentaires mis à la disposition du public.

Tenue :

Le port de la tenue militaire historique est admis durant toute la durée des festivités.

Seules les tenues vestimentaires – civiles ou militaires -, correspondant fidèlement à l’époque représentée par la manifestation sont autorisées. Les tenues fantaisistes sont interdites, notamment les tenues paramilitaires sans rapport avec la période intéressée.

Il en est de même pour les jeunes enfants ou jeunes adolescents costumés en tenue d’époque ou disparate.

Le port de l’uniforme allemand est interdit. Exception faite, lorsqu’il est dûment autorisé par les administrations communales concernées. Cette dérogation ne vaut que dans le cadre d’un événement spécifique (reconstitution d’une scène historique par exemple). Il est impératif de veiller à ce que ce port soit strictement circonscrit au lieu et à la durée de l’évènement considéré.

Dans un souci de véracité historique, tous anachronismes – qu’ils soient matériels (bouteille en plastique, mobile, …) et/ou esthétiques (piercing, coiffures trop modernes, ...) sont à proscrire dans la mesure du possible.

Les tenues militaires historiques doivent être en parfaite conformité avec la formation militaire représentée et l’équipement porté doit épouser la réalité historique.

Les acteurs de reconstitution veilleront, dans la mesure du possible, à ne porter que des effets correspondant à la catégorie de personnels qu’ils sont censés représenter. De même, ils porteront une attention toute particulière à ce que leur rôle colle à leur âge. Ainsi, et toujours dans un souci de respect historique, les plus jeunes ne devraient pas, en règle générale, porter d’effets réservés aux officiers et inversement.

Armes :

D’une façon générale, toutes les armes et munitions utilisées dans le cadre des expositions et reconstitutions historiques doivent se conformer à la législation belge en vigueur.

Le port, le transport, la détention, le stockage ou l’utilisation de tout type d’armes et de munitions se fait selon la législation belge en vigueur.

Le port, le transport, la détention, le stockage ou l’utilisation de tout type d’armes et de munitions ne peut dépasser le strict nécessaire dans le cadre des expositions et reconstitutions historiques.

S’agissant des armes tirant à blanc, celles-ci ne peuvent être utilisées que dans le cadre des saynètes de reconstitution de batailles. Elles doivent être impérativement déchargées en dehors de ces activités dûment autorisées.

Chaque exposant ou participant doit être en mesure de présenter à tout moment les certificats de conformité des armes et matériels qu’il détient.

L’emploi de tout type d’armes et de munitions, se fait sous le contrôle et selon les directives du responsable du groupe de reconstitution et en conformité avec les lois belges en vigueur.

L’utilisation de tout type d’armes et de munitions s’effectue en bon père de famille et de manière non menaçante envers autrui.

Dans un souci de réalisme historique, ne sont autorisées que les armes effectivement utilisées lors de la période historique reconstituée ou leurs reproductions en tous points exacts. Et en parfaite adéquation avec les dotations individuelles de l’époque.

Véhicules :

Les véhicules militaires de collection qui participent aux expositions et aux reconstitutions historiques doivent être en bon état de fonctionnement mécanique et être en ordre de documents légaux (contrôle technique, immatriculation, assurance,...) et posséder une trousse de secours.

Leurs conducteurs doivent être en possession des permis de conduire correspondant au véhicule qu’ils pilotent.

S’agissant des véhicules chenillés de collection, les chenilles caoutchoucs et métalliques sont autorisées. Ces mêmes chenillés ne peuvent rouler sur les routes sans autorisation préalable délivrée par l’administration communale concernée.

Les chauffeurs et/ou les propriétaires des véhicules militaires de collection utilisés sont responsables de l’état, de l’entretien, du fonctionnement, de l’emploi, du stationnement et de la conformité de leur(s) engin(s).

La circulation en convoi officiel – donc annoncé officiellement au sein du calendrier du 65e anniversaire - volontairement constitué de plus de cinq véhicules militaires de collection doit être autorisée préalablement par l’administration communale concernée afin d’éviter tout ennui de circulation. Tout convoi constitué non autorisé peut être stoppé ou détourné par les forces de l’ordre.

Dans un souci de réalisme historique, ne sont autorisés les véhicules militaires de collection effectivement utilisés lors de la période historique reconstituée ou leurs reproductions en tous points identiques.

L’aspect (marquages, camouflages, …) des véhicules militaires de collection présentés dans le cadre d’une exposition statique, d’un défilé ou lors d’une scène de reconstitution, doit par ailleurs tenir compte de la réalité historique et se rapprocher le plus possible de l’époque évoquée.

Dans cette même optique, l’utilisation de sirènes de manière excessive est à proscrire, interdite aux abords des hôpitaux et peut être soumise aux réglementations communales. Quant aux drapeaux et autres sticks autocollants, ils doivent être arborés avec parcimonie afin de ne pas porter préjudice à la réalité historique.