armée polonaise 1940 - wojsko polskie 1940

L'armée polonaise est créée lorsque la Pologne redevient un État indépendant en 1918. La première armée polonaise est équipée de différents uniformes. Il faut savoir que lors de la guerre 14-18, la Pologne était morcelée entre l'Allemagne, l'Autriche et la Russie. Des polonais ont combattu pour la Russie (peu) et pour l'Autriche. Une armée polonaise a été constituée en France pour combattre avec les alliés. Lors de la création de l'armée polonaise, la tenue majoritaire est celle de l'armée française, on trouve néanmoins des casques allemands et français et pour l'équipement individuel, des mausers mais aussi d'autres fusils. Tout cela va être unifié. En 1936-37, la tenue est standardisée.

En 1939, lors de l'invasion par les nazis et les soviets, l'armée polonaise possède son uniforme, son casque et un mauser de fabrication locale ( Mauser FN amélioré). En 1924, l'armée est équipée de la carabine KbK Wz 1898, version polonaise de la Kar 98az allemande. Entre 1930 et 1939, le fusil KbK 1929 apparait. Notons que 77.000 fusils Mosin-Nagant M1891 ont été rechambrés pour prendre l'appellation de Karabinek Wz.

Infanterie

La Pologne compte 30 divisions d'active à la veille de la guerre, avec un total de 84 régiments d'infanterie et 6 de montagne, et 9 divisions de réserve qui n'auront pas le temps d'intervenir. En 1939, l’armée polonaise comprend 1.500.000 hommes dont 1.000.000 pour les unités de première ligne avec

    • 39 divisions d'infanterie;

    • 11 brigades de cavalerie;

    • 2 brigades motorisées.

Voici la composition d'une division d'infanterie :

    • 3 régiments d'infanterie ;

    • 1 régiment d'artillerie légère ;

    • 1 bataillon d'artillerie lourde (12 pièces) ;

    • 1 bataillon du génie ;

    • 1 compagnie de transmission ;

    • 1 batterie antiaérienne.

Les divisions sont directement versées dans des armées et dans les groupes d'armée. L'armée est bien évidement de taille modeste comparé à l'armée allemande et sa tactique inspirée de la tactique française est donc une guerre en retard.

Le fantassin polonais souffre de son manque de puissance de feu, de sa faible mobilité et enfin de sous-officiers souvent moins compétents que ceux de l'Allemagne. Les officiers sont de bons commandants, surtout les subalternes.

L'armée polonaise compte 11 brigades de cavalerie, dont voici la formation :

    • 3 ou 4 régiments de cavalerie;

    • 1 escadron d'artillerie légère (12 pièces);

    • une batterie anti-aérienne;

    • une compagnie du génie;

    • des unités du service.

Malgré sa puissance, la brigade de cavalerie est obsolète car les chars sont considérés comme des supports de l'infanterie sans parler de la qualité des chars complètement dépassés face aux chars allemands.

Effectifs en blindés de l'armée polonaise :

(liens pour visionner les caractéristiques des chars)

Aviation

L'aviation est obsolète. la Pologne pouvait aligner 308 avions aptes au combat :

    • 158 chasseurs P11 et P7

    • 114 bombardiers légers et reconnaissance PZL Karaś

    • 36 bombardiers moyens PZL 37, les seuls avions de conception moderne.

La marine

La marine polonaise comprend des navires assez modernes. Néanmoins, ces navires sont trop peu nombreux. Avant la guerre, la marine polonaise possède deux ports militaires : l'un à Gdynia-Oksywie et l'autre à Hel, sur la péninsule de Hel. Dantzig ne fut pas la base navale de la marine. Dans cette ville, l'armée polonaise possédait seulement le dépôt de l'armement situé à Westerplatte. Les navires sont organisés en trois escadres :

    • une escadre de destroyers ;

    • une escadre de sous-marins ;

    • une escadre de mouilleurs de mines.

A la veille de l'attaque allemande, trois destroyers et les sous-marins reçoivent l'ordre de rejoindre la Grande Bretagne. Ils rejoignent Leith à l’exception de trois sous marins qui sont immobilisés en Suède.

Exil vers la France

Lors de l'invasion allemande, l'armée polonaise s'oppose avec bravoure au compresseur nazi. Lors de la lâche agression des crapules soviétiques, l'armée polonaise concentre ses forces contre les nazis et ne s'oppose pas à l'avancée soviétique. Devant le combat perdu d'avance, ordre est donné aux troupes polonaises de rejoindre la France via la Hongrie, la Roumanie et la Yougoslavie. 72.000 hommes se retrouveront sur le territoire français - rejoints par des volontaires polonais venus de France, Belgique, et autres pays soit au total 83.000 soldats- avec entre autres quatre divisions d'infanterie dont deux aptes au combat dès mai 1940, une brigade autonome de Podhale - chasseurs de montagne - et une brigade de cavalerie motorisée. Après la capitulation française, 24.000 hommes sont évacués en Grande Bretagne où 3.700 polonais servent dans la R.A.F. et la Marine.

Les aviateurs non prisonniers rejoignent la France où le personnel polonais représente 8.648 soldats. L'armée polonaise comprend 2 groupes de chasse, un groupe de reconnaissance et une réserve de personnel. Seuls les groupes de chasse sont opérationnels en mai 1940. Le 19 juin, le général Sikorski donne ordre de rejoindre la Grande Bretagne.

Uniformes :

Les soldats polonais sont équipés par la France en tenue bleu horizon puis en tenue kaki du modèle standard français. Les officiers polonais ne portent jamais le képi français mais le bonnet de police. Les hommes de troupe portent le béret kaki sauf la 10eme brigade blindée qui porte le béret noir des tankistes. Les casques sont de différents modèles avec l'aigle national peint en blanc. Les aviateurs polonais perçoivent l'uniforme bleu "Louise". La marine garde ses uniformes d'avant guerre et dès 1939 rejoint la Grande Bretagne.

Remarque :

Les soldats portaient l'uniforme français, l'encadrement était polonais et portait l'uniforme polonais.

Voici les unités qui la formaient:

-1ere Div de Grenadiers (formée à Coëtquidan): 16 165 hommes

-2e Div de Chasseurs (formée à Parthenay): 16 112 hommes

-1ere Brigade du Nord (Coëtquidan): 4 612 h

-10e Brigade blindée (région parisienne): 5 305 h

-3e Div (Coëtquidan): 8 320 h

-4e Div (Parthenay): 11 807 h

-Brigade du Levant (Beyrouth): 3 270 h

-Aviation (Lyon et Montpellier): 7 990 h