10ème Brigade blindée polonaise

Après la capitulation polonaise, certaines troupes ont réussi à rejoindre l'Occident tandis que d'autres ont été faites prisonnières par les nazis et les soviétiques. Les troupes prisonnières en Union Soviétique reprendront le combat après l'attaque allemande contre les Soviets. Nous ne parlerons pas du massacre des officiers polonais par les soviets.

Ordre de bataille des unités engagées sur le front occidental:

La 1re Brigade du Nord, en Scandinavie à Narvik dès avril 1940.

La 1re Division de Grenadiers, fin avril, en réserve de l 'armée, région de Nancy.

La 2ème Division de Chasseurs, le 20 mai 1940 pour défendre la trouée de Belfort.

La 10ème Brigade blindée le 12 juin 1940 à l’ouest d’Epernay.

L'aviation polonaise combat de nouveau, dès l'invasion allemande à partir du 10 mai 1940.

10 Compagnies antichars intégrées dans des divisions françaises.

La 10e brigade blindée polonaise.

La brigade est formée en catastrophe, début juin, dans la région parisienne, sous le commandement du général Maczek. Elle est composée de 5.035 hommes. En raison de l'effrondrement de l'armée française et de la rapidité de l'avance allemande, elle est engagée précipitamment le 12 juin, sans ses deux bataillons de chars, sur la Marne à l'ouest d 'Epernay.

Le 13, elle couvre le repli des 20e et 45e D.I. face à un groupement blindé allemand. Elle subit un choc et est culbutée à Romilly.

Le 15, elle couvre à Montbard le repli de la 240e D.L.I sur Dijon. A court d'essence, et sous la poussée des panzers , son chef procède à sa dissolution.

Le 12 juin, ses deux bataillons de chars sont maintenant équipés, ainsi que quelques compagnies antichars de Satory, sous le commandement du colonel Dworak, rejoignent la 85e D.I.

Ces unités reçoivent l 'ordre de franchir la Loire à Orléans, elles y parviennent le 17, mais constatent qu' Orléans vient d'être occupée.

La France vacille et il devient manifeste que l'armée française est incapable de faire face aux nazis. Devant les rumeurs persistantes de capitulation, les chefs polonais prennent la décision de suivre les unités britanniques et de poursuivre le combat avec eux. Leur attitude sera critiquée par les français. Les cadres polonais n’eurent qu’une idée, s’embarquer pour les Iles Britanniques, d’autant que les communiqués allemands menaçaient de les traiter comme déserteurs en cas de capture. Les polonais connaissent comment les nazis traitent les prisonniers polonais.

Les unités sont dissoutes et pour augmenter les chances de passage vers l'Angleterre, ordre est donné de constituer de petits groupes, qui arrivent à passer la Loire à Jargeau. Le général Maczek et ses soldats rescapés. L'histoire de la Première division blindée va pouvoir commencer.

Bilan au 26 juin 1940.

Que sont devenus les 80.326 soldats polonais ?

27.000 soldats polonais prennent, le chemin de l’Angleterre pour continuer le combat, dont:

13.000 hommes, qui s’embarquent à Brest, Saint Nazaire, et La Pallice.

6.000 hommes, qui s’embarquent au Verdon sur Mer et à St Jean de Luz.

8.000 hommes, appartenant à la Brigade du Levant passent de la Syrie française en Palestine britannique.

Ceux de la Brigade aérienne passent par Toulouse pour rejoindre l’Espagne, ainsi que des unités de la brigade du général Maczek qui réussit à passer la Loire après que la brigade eut été dissoute.

6.000 hommes choisissent de rester en France en zone occupée et de se faire démobiliser sur place. A l’avènement de l’armistice ils sont réquisitionnés dans des unités de travailleurs.

13.000 hommes se font démobiliser en zone non occupée. Plusieurs milliers d’entre eux y sont internés, ou réussissent à rejoindre l'Angleterre par Gibraltar.

Prisonniers polonais

435 000 polonais ont été capturés par l'Allemagne.

12 000 polonais du 45e corps d'armée français sont internés en Suisse.

Outre les officiers exécutés à Katyn et dans le reste de l'URSS, au nombre de 26.000, les estimations sont de 400.000 prisonniers polonais dans les camps soviétiques.