LE CASTELLAS DE FORCALQUEIRET - LO CASTELAS - LE CASTELAS

On voit toujours écrit " le Castellas " avec deux "L".

Je n'en vois pas l'utilité. C'est du provençal tout simple : lo castel (ou castèu), le château, plus "as", suffixe augmentatif (non péjoratif) : lo Castelas, donc en français, le Castelas "le gros/grand château".

(Comme on dirait "un couillon", un "couillonas": un "grand couillon". J'y sens même un petit côté affectueux!...)

"Je vous parle d'un temps

Que les moins de 1000 ans

Ne peuvent pas connaître...

Paris en ce temps-là

N'était qu'une villa,

Lui, voudrait bien renaître

Et sous les éboulis

Lutant contre l'oubli,

Dans ce grand champ de ruines,

Est-t-il déjà vaincu ?

Si les eaux le ravinent

On ne le verra plus..."

(Pègue, j'ai rarement été aussi mauvais que ce matin !)

Le Castelas

C'est une honte ! Le "Castelas" était le château du seigneur de Forcalqueiret dont il est question dans les "textes inédits". Construit ver le XI-XIIème siècle. Le plus grand château médiéval du département du Var. Totalement à l'abandon à part quelques velléités de fouilles et de restauration dans les années 80 en partie par des... américains ! Il appartient à la commune de Forcalqueiret. J'y suis monté cette semaine... et en revenant, j'ai retrouvé quelques photos quasi d'époque ! Non je blague : 7 mai 1967 (tout de même) !

1967 :

2010 : la dégradation de la partie gauche est bien visible

La partie gauche en question...

Et là, c'est tout un côté qui a disparu :

aujourd'hui, sous le même angle...

J'avais pris la fenêtre de l'intérieur :

(à suivre...)

Allez, je veux pas rester sur une tristesse, je remets tout de suite quelques photos.

Il a encore de beaux restes, notre château !...

D'en bas, quand on s'approche, à contre soleil,

le grand mur, c'est comme une apparition.

On fait tout le tour par la gauche, et c'est l'entrée...

La calade qui monte à la cour...

Le grand mur, vu de la cour intérieure :

Et si on descend l'escalier,

On peut le voir d'en bas, de l'extérieur :

La cour :

Bon Dieu ! Je réalise : J'ai chanté les troubadours, dans cette salle !

Juré !

La scène c'était là !

J'avais mis sur la droite, un grand vase avec des glaïeuls

(Je crois que c'était pour illustrer "Calenda maya" de Raimbaud de Vaqueiras :

"Calenda maya, ni fueilh de faya

Ni chant d'aucèl, ni flor de glaya,

Non es que m'playa, pro domna gaia

Tro qu'un isnel messager n'aia

De vostre bel corps que m'retraia

Plaser novel, qu'amor, m'atraia

E m'jaya e m'traya, vas vos,

Domna veraia...")

Et le public était là !

La grande salle nord (1967)

La même aujourd'hui, dans l'autre sens :

Le mur gauche (vers la cour):

Et la fenêtre "sur cour" !...

La même "ancien temps"... (avant restauration du mur sur la gauche)

La porte en ogive depuis la cour vers la grande salle sud :

Qui après fouilles et restauration s'est avérée être une fenêtre sur la cour.

(Au loin le sommet du "Saint Clément", le "toit" de Néoules...)

Une fenêtre de la grande salle sud sur la cour, car la grande salle en question : "a plus"!

Mais ça date pas d'aujoud'hui :

Et sous cette grande salle, y'en avait une autre... la même en sous sol...

Je remonte :

Et je suis devant la citerne : toujours étanche...

Je traverse la cour pour jeter un coup d'oeil par les ouvertures du grand mur

Et je redescends la calade...

En sortant, la meurtrière (de l'enceinte) que j'avais déjà dégagée en 1967 pour la photo :

Dès que j'ai un appareil photo digne de ce nom, (ou je vois ce que je prends)

je remonte et je reprends tout sous les mêmes angles qu'en 67 !