LES DOLIUMS

(Je dirai les « dolia » quand je parlerai latin couramment !)


Ce qui pose problème, n'est pas tant la fabrication que les matériaux employés : quel type d'argile et quels dégraissants ?

De quelle nature est le dégraissant assez grossier (on trouve assez souvent des grains de plus de 5 mm, ce qui est visible en surface, et surtout sur la cassure) : Siliceux ou calcaire ?

Il suffit de voir la réaction positive à l'acide chlorhydrique pour constater qu'il s'agit bien d'un dégraissant calcaire, (et même souvent de calcite puisqu'on trouve des particules clairement cristallines) :

(Il est certain qu'une pierre à chaux de cette grosseur -plus d'un centimètre- aurait fait éclater la paroi du dolium s'il avait été cuit à 900°.)

MAIS dans la mesure où ce calcaire ne s'est pas transformé en chaux à la cuisson (ce qui aurait eu pour résultat, compte tenu de la quantité de dégraissant, de désagréger complètement la poterie par le gonflement et l'éclatement de la chaux), cela signifie que les doliums étaient cuits nettement en deçà de 800 degrés ; et donc, compte tenu de leur dureté, de leur solidité jusqu'à aujourd'hui (en dépit de la température de cuisson assez basse), que l'argile employée était une argile très grasse (très fine et très serrée), vraisemblablement du type des terres bolaires (lo "boli" en provençal) celle qui me sert pour faire les enduits sigillés et attiques.

Voilà. C'était pour dire...