L'autorégulation est essentielle dans la capacité d'un enfant à apprendre. Elle «est la pierre d'assise du développement et est devenue la centrale d'apprentissage des jeunes enfants» (Pascal, 2009, p. 4, traduction libre). La capacité de s'autoréguler, permet de reconnaître ses propres limites et de gérer ses émotions, de guider sa capacité d'attention et son comportement, permet à l'enfant de développer son bien-être émotionnel, ses états d'esprit et ses dispositions à agir, comme la persévérance et la curiosité, qui sont indispensables à ce stade de développement et qui définissent l'apprentissage tout au long de la vie. L'autorégulation s'exerce sur sa capacité d'attention, sa mémoire active et sa souplesse cognitive. Ces qualités sont à la base de compétences essentielles sollicitées tout au long de la vie, comme la planification et la résolution de problèmes (Pascal, 2009). L'autorégulation permet à l'enfant d'avoir des interactions sociales positives (Ponitz et coll., 2009). La recherche démontre que de pouvoir s'autoréguler joue un rôle déterminant dans le développement des habiletés d'apprentissage et des habitudes de travail (Baumeister et Vohs, 2011), qui sont essentielles au rendement de l'élève tout au long de sa scolarité. - Tiré du document Faire croître le succès -Ministère de l'Éducation de l'Ontario.

L'autorégulation des émotions permet à l'individu de modifier la nature de son émotion, son intensité, sa durée ou sa composante expressive (Gross, 1999). Elle se rapporte à l'aptitude à réagir aux facteurs qui génèrent du stress et à retrouver un état de bien-être émotionnel (Bien-être, résilience, intelligence émotionnelle, 2018).

Il existe un ensemble de situations dans lesquelles l'émotion doit être régulée parce qu'elle est en désaccord avec les objectifs des individus: soit parce qu'elle nuit à son bien-être, soit parce qu'elle nuit à ses performances ou soit parce qu'elle nuit à ses relations sociales.

Cela signifie qu'elle joue un rôle primordiale dans la communication entre individus. Elle guide les réflexions en s'adaptant aux nouvelles situations, en tenant compte des normes sociales et des divers rôles sociaux (Bien-être, résilience, intelligence émotionnelle, 2018).

Il est important de savoir que plusieurs facteurs de risque influencent l'autorégulation des émotions des élèves et des adultes. Il y a les facteurs génétiques et environnementaux. De plus, d'autres facteurs comme l'attachement, la capacité des parents à gérer leurs émotions et les événements traumatiques vécus pourraient influencer la disposition des individus à s'autoréguler. Il va de soi, par exemple qu'une accumulation d'événements de vie difficiles rendra la gestion des émotions difficile chez toute personne en raison de l'épuisement de ses ressources (Baumeister, 2002). Les adultes ont s'en contredit un grand rôle d'influence à jouer chez les enfants en modélisant une saine gestion de leurs émotions.

L'autorégulation n'est pas simplement relié qu'à la capacité de réguler avec succès ses émotions, ses pensées et ses comportements dans différentes situations, elle est aussi associée à la capacité à gérer efficacement le stress, contrôler ses impulsions, se motiver, se fixer et travailler vers des objectifs personnels et académiques.