Surgissement d'un nouveau monde

Synthèse détaillée du livre de Marc Luyckx Ghisi, éditions Alphée J-P Bertrand, 2010.(voir article en pdf et mind mapping en fin de page)L'auteur (voir bio à la fin de l'article) nous propose une analyse de la situation actuelle de notre société et des changements profonds qui sont en marche.

Il aborde les scénarios positifs pour changer de paradigme et de monde et aussi les possibilités du pire, les scénarios négatifs.

Deux citations, reprises par l’auteur, pour situer le contexte :

« Tous les deux ou trois siècles, on observe une transformation brusque dans l’histoire de l’occident. En l’espace de quelques années, la société se reconstruit entièrement, et tout change : la vision (paradigme), les valeurs de base, les structures sociales et politiques, la vie artistique et les principales institutions. Cinquante années plus tard, nous sommes dans un nouveau monde. »

Peter DRUCKER: “Post Capitalist Society”. Butterworth Heinemann, 1993, 2001, p.1. Trad DUNOD, Paris 1994.

« Nous vivons un des changements les plus fondamentaux de l’histoire : la transformation du système de croyances de la société occidentale. Aucune puissance politique, économique ou militaire ne peut se comparer à la puissance d’un changement au niveau de notre esprit. En changeant délibérément leur image de la réalité, les hommes sont en train de changer le monde. »

Willis HARMAN[1]

Marc Luyckx Ghisi (MLG) fait le constat que quelques grands pans de notre société sont en chute libre. Notre monde est en mesure de se détruire et notre civilisation est en danger de mort, dit-il. Il dénombre cinq processus de changement.

« Pour structurer notre description, nous présentons l'hypothèse que le changement que nous vivons au plan mondial est comme un iceberg à cinq étages, dont seul le cinquième émerge de l'eau.

Nous reprendrons l'image de l'iceberg sous une forme légèrement différente dans la seconde partie pour montrer à chaque niveau de profondeur ce qui est déjà en train de vivre de manière nouvelle.

Voici les cinq niveaux de changement que nous proposons :

Le premier niveau est la prise de conscience que notre civilisation mondiale est menacée de mort si nous ne changeons rien. (…)

Le deuxième niveau est la mort des valeurs patriarcales. (…)

Le niveau trois est à mi-course c'est la mort de la modernité. (…)

Le niveau quatre est tout proche de nous : c'est la fin de la société industrielle. (…)

Enfin, nous arrivons au cinquième niveau, le seul qui soit visible : la crédibilité de toutes nos institutions sociales et politiques est en déclin rapide. (…) » p. 38-41

Il faut préciser d’emblée que l’auteur ne parle pas de la fin du monde mais de la fin d’un monde, d’un changement de paradigme. Il décrit les paradigmes qui se sont succédé : Le paradigme pré-moderne (présent au moyen-âge), ensuite le paradigme moderne (depuis 1500) qui est celui de notre société moderne occidentale. Il mentionne le paradigme postmoderne qui déconstruit le précédent et enfin il esquisse le changement vers un paradigme transmoderne (voir description plus détaillée en annexe).

MLG décrit en première partie les cinq axes de changement pour en montrer les origines et l’évolution actuelle. Ensuite, dans la deuxième partie, il parle de la reconstruction vers la société de la connaissance.

Notre civilisation est menacée de mort

C’est la partie la plus profonde de l’iceberg, la plus invisible et pourtant beaucoup d’intellectuels ont déjà perçu les menaces qui planent depuis de longues années.

MLG nous parle de la destruction de l’environnement, des problèmes climatiques, de la croissance qui devient insoutenable, … Mais surtout, il soulève le point vital : notre société a perdu sa vitalité. Aurait-elle perdu son âme !?

Vaclav Havel est, nous semble-t-il, celui qui a décrit le mieux cette maladie de l'âme :

« Cette inaction s'explique par un manque désespérant de volonté et de besoin intérieur, c'est-à-dire par des obstacles qui appartiennent au domaine de la conscience et de l'esprit. J'en retire une conviction de plus en plus forte : le retournement de la situation n'est possible que si un changement s'amorce dans la sphère de l'esprit elle-même, dans le rapport de l'homme au monde, dans son acceptation des valeurs de la vie, dans sa mentalité, sa manière d'être responsable. » p. 51

Vaclav Havel, Il est permis d'espérer, Calmann-Lévy, Paris, 1997, p. 150.

Nous avons touché la racine de notre désenchantement individuel collectif. p. 52

La mort des valeurs patriarcales

L’auteur nous décrit l’évolution des sociétés matriarcales vers les sociétés patriarcales 3500 av. JC environ avec l’apparition de l’agriculture (voir note ci-dessous). Il décrit le changement de sacré et l’évolution vers une société plus violente qui relègue la femme au second plan dans une position de soumission. Pour lui, le patriarcat est le fil rouge de tous les maux qui se retrouvent dans les autres niveaux. Actuellement, cette vision patriarcale vacille.

[Note : C’est à notre sens un passage plus faible du livre. L’explication du passage du matriarcat vers le patriarcat nous semble assez caricaturale et un peu trop simpliste. MLG se base sur des travaux d’archéologues (notamment Françoise Gange) mais d’autres travaux interprètent les choses différemment. Par exemple, les travaux de Jacques Cauvin en Asie mineure situent la révolution néolithique et l’apparition de l’agriculture vers -8000, -9000. Il montre que cette évolution n’est pas liée aux changements de l’environnement mais à un changement de mentalité. L’imaginaire change et une religiosité « verticale », organisée autour d’un couple de dieux souverains, une Déesse-Mère et un Taureau-Fils fait son apparition. D’abord uniquement à travers des symboles (statuettes) et ensuite cela se traduit par la sédentarisation et l’apparition de l’agriculture et de l’élevage.

Voir par exemple : Stéphane Callens, « Jacques Cauvin, 1998, Naissance de l’agriculture, Paris, CNRS éditions, 302 p. », Développement durable et territoires [En ligne], Lectures, Publications de 1998, mis en ligne le 30 janvier 2003, consulté le 06 mars 2011.

URL : http://developpementdurable.revues.org/1322

Voir aussi : Jacques Cauvin, Naissance des divinités, naissance de l'agriculture, Champs/Flammarion, 1997.

Les travaux dans le domaine de l’imaginaire montrent que les choses sont assez complexes. Il existe des structures de l’imaginaire (voir travaux de Gilbert Durand) qui évoluent en fonction de l’évolution des cultures. Considérer les choses uniquement du point de vue patriarcal ou matriarcal est trop réducteur.]

La mort de la modernité

Marc Luyckx Ghisi nous développe les grands maux de la modernité. En particulier, la toute puissance de la science et de la technologie. Dans cette vision du monde, tout ce qui ne s’explique pas n’existe pas. Il souligne en particulier l’absence de vision globale de la modernité et l’incapacité à se remettre en question. Il cite Edgar Morin :

« La civilisation née en Occident, en larguant ses amarres avec le passé, croyait se diriger vers un futur de progrès à l’infini. Celui-ci était mû par les progrès conjoints de la science, de la raison, de l’histoire, de l’économie, de la démocratie. Or, nous avons appris, avec Hiroshima, que la science était ambivalente ; nous avons vu la raison régresser et le délire stalinien prendre le masque de la raison historique ; nous avons vu qu’il n’y avait pas de lois de l’Histoire guidant irrésistiblement vers un avenir radieux ; nous avons vu que le triomphe de la démocratie n’était nulle part définitivement assuré ; nous avons vu que le développement industriel pouvait entraîner des ravages culturels et des pollutions mortifères ; nous avons vu que la civilisation du bien-être pouvait produire en même temps du mal-être.

Si la modernité se définit comme foi inconditionnelle dans le progrès, dans la technique, dans la science, dans le développement économique, alors cette modernité est morte. »

Edgar Morin, Les Sept Savoirs nécessaires à l'éducation du futur, Le Seuil, Paris, 2000, p. 76 (2.2).

La fin de la société industrielle

Marc Luykx Ghisi nous rappelle les avertissements déjà lancés en 1970 par Alvin Toeffler dans son livre « Le choc du futur » qui mettait en garde contre la vision d’un progrès linéaire et la non remise en question des dirigeants. Il est clair que nous allons continuer à produire mais ce que nous constatons c’est la disparition progressive de la main d’œuvre dans le secteur industriel. Il fait la comparaison avec le secteur de l’agriculture : « Rappelons-nous que 87 % des Européens travaillaient dans l'agriculture en 1900. Aujourd'hui, nos agriculteurs sont 4 % de la population, et ils produisent sept fois plus de produits agricoles que les 87 % d'il y a cent ans ». p. 88.

Le futur se caractériserait dans l’UE par environ 6 % de travailleurs dans l’agriculture (avec le bio…), 10 % dans l’industrie et 30 % dans les services. La grande question est donc : que va-t-on faire des autres ?

Il nous dit que cela est difficile à dire par des politiciens. Et c’est pourtant une réalité !

La fin des structures pyramidales

C’est le seul changement qui est vraiment visible actuellement et que tout le monde peut voir. C’est le sommet de l’iceberg, ce qui dépasse.

« On en parle même un peu dans les journaux. Et cela apparaît sous la forme de « crise de crédibilité » (credibility gap) des structures politiques en général, de l'État, de la démocratie et de toutes les structures pyramidales ». p. 97.

Les citoyens, dit-il, croient de moins en moins aux structures de l’état et à la démocratie.

Il nous parle de la perte de légitimité de ces structures et la perte de sens. La situation évolue plutôt vers des réseaux parfois très locaux, pour des échanges commerciaux, de biens, d’information, de production d’énergie…

L’auteur conclut cette première partie en tentant de trouver un lien entre tous ces changements et pour lui il ne fait aucun doute que « … cette mort collective est comme engendrée par la prédominance des valeurs guerrières (guerre à la nature et à nous-mêmes), donc patriarcales. » p. 106.

Dans la seconde partie, MLG va repartir du haut de l’iceberg pour nous montrer quels sont les changements positifs en cours vers l’émergence d’un nouveau monde mais aussi les écueils possibles.

Pour lui, la nouvelle société (société de la connaissance) est déjà là, occupée à se développer.

Le nouveau paradigme politique

Il consiste en des structures de non-violence entre états. L’Union Européenne en est le prototype qui fonctionne depuis 50 ans déjà sous nos yeux.

Il est cependant important de ne pas limiter l’Europe à un grand marché. Il cite Jacques Delors dans des déclarations non publiques : « Les Européens sont intelligents et ils ne seront pas satisfaits si on leur dit que le projet européen se réduit à un marché. Si dans les dix ans qui viennent, nous ne sommes pas capables de découvrir une âme à cette Europe en construction, nous aurons perdu la partie. » ; p. 115.

Le grand défi est là ! Donner du sens, une âme à cette société naissante.

Il faut une vision de destin commun de l’humanité et une société qui rende la guerre impossible. Il faut donc une élévation de conscience.

Le nouveau paradigme économique : la société de la connaissance

L’outil de production change. L’homme devient le bien le plus précieux et l’humain repasse au premier plan. L’économie devient de plus en plus immatérielle : 40 % de l’économie de l’UE en 2007. 50 % des cotations boursières actuelles.

Sur quoi est donc basée cette économie basée sur des acquis immatériels : la connaissance, les compétences, l’expérience, la structure, la réputation des entreprises et de leur personnel. La société de la connaissance a besoin de l’humain. Cela nécessite une autre approche managériale, une autre éducation.

Pour lui, la connaissance est le résultat d’un tri créatif de l’information et un jugement réalisé par un cerveau humain et non par une machine. La connaissance nous amène à l’action.

« La sagesse consistera à exécuter les décisions et les actions qui prennent en compte au maximum la connaissance du bien commun, y compris celui des générations futures et la cohésion sociale ». p. 150.

Cette économie est donc moins matérialiste et est basée sur le partage de l’information et les réseaux. Par exemple, dans la production énergétique qui peut partir de chacun des citoyens et qui nécessite une approche en réseau (Smart Grid) et non plus centralisée, les systèmes en open source sur l’Internet, Wikipedia, Google, ... C’est la fin des monopoles, … nous entrons dans une logique postcapitaliste.

L’auteur analyse tous les aspects en détails avec des exemples et des références bien fournis.

Là, il nous donne également un scénario négatif en cas de non changement de paradigme. Ce « scénario négatif existe donc. Il est puissant et bien vivant. Il y a en effet des forces philosophiques, politiques, économiques et financières énormes qui ont décidé fermement de le mettre en œuvre. Par exemple, la National Science Foundation, aux États-Unis, et toutes les forces importantes qui gravitent autour d'elle ». p. 216.

Le danger réside donc dans la puissance du paradigme scientifique et technologique qui se considère comme la référence ultime et décide de ce qui est bon ou pas pour l’humanité et choisit donc sa propre éthique en fonction de cela.

« Les prêtres incontestés et incontestables de ce savoir « divinisé » sont les scientifiques eux-mêmes. Oui, la science est vénérée, puisque sa méthode permet en ultime analyse de distinguer le vrai du faux, le « bon» du « mauvais », donc de conduire l'humanité vers la vérité. La science possède la vérité, et n'a aucun besoin d'une dimension éthique. C’est évident. Et le public ne peut que« dépendre » des scientifiques. Il doit donc être éduqué. Car s'il s'oppose au « progrès de la science », c'est qu'il est dans l'obscurité de l'ignorance, voire l'obscurantisme ». p. 198.

Il est donc indispensable d’aller vers un nouveau paradigme scientifique et une nouvelle vision du monde : la transmodernité.

La transmodernité

Dans ce chapitre, MLG nous propose une nouvelle vision du monde, une nouvelle métaphysique. Le temps et l’espace de la physique quantique n’ont plus rien à voir avec la physique Newtonienne. Des scientifiques sont occupés à changer la vision du monde.

Que ce soit Rupert Sheldrake et sa vision des champs morphogénétiques qui relie les hommes entres eux et aux animaux ou Michel Random qui nous parle de l’unité entre l’Homme et l’Univers. La conscience est la base de l’univers.

« Les sept siècles futurs seront-ils ceux de "la réintégration de l'esprit" ? C'est-à-dire le retour de l'Arbre de vie et de connaissance ... Cela signifie effectivement une convergence entre la démarche scientifique et la sagesse millénaire des traditions, une nouvelle relation entre la terre et le ciel, une conscience éveillée que l'homme et l'Univers ne sont qu'un ». p. 229.

La société de demain doit donc revenir vers une spiritualité qui fait partie de la nature humaine comme Jung l’avait déjà montré. Il s’agit de se reconnecter au cosmos. La science doit donc évoluer vers une vision plus globale et holistique et nous devrons utiliser davantage le cerveau droit qui nous permet cela.

Les experts, seuls détenteurs du savoir, font place aux réseaux de partage et d’échange de la connaissance. La transdisciplinarité devient la base de la science.

Marc Luyckx Ghisi reprend donc à son compte la vision de Malraux.

Je suis de l'avis de Malraux : « Le XXle siècle sera spirituel ou ne sera pas. » La dimension d'intériorité revient à grands pas. p. 239.

La fin du patriarcat

L’auteur met en avant l’efficacité des femmes, leur capacité à être plus humaines, plus Yin. Pour lui, les valeurs de la nouvelle société de la connaissance sont plus féminines et plus humaines.

Les nouvelles valeurs

Ce qui soutient tous les autres changements sont les changements profonds de mentalités qui déjà depuis de longues années évoluent au sein d’une population appelée « créateurs de culture », les créatifs culturels. MLG y consacre quelques pages en donnant des chiffres issus d’études sur le sujet (Paul H. Ray). Ces créatifs culturels représentent 10 à 20 % de la population de l’UE, 66 % en sont des femmes. Les valeurs et comportements véhiculés par ces groupes sont en résumé : simplicité volontaire, lien social, écologie, redécouverte du caractère sacré de la nature, spiritualité, travail intérieur, harmonie corps-âme-esprit, réconciliation entre religions (syncrétisme), tolérance, altruisme, optimisme, médecines alternatives, engagement social, avidité pour la culture, …

Toutes ces valeurs sont déjà présentes et vivent dans une partie de la population.

Pour aller vers un monde nouveau et réenchanté, il faut que l’éducation puisse en donner les moyens. C’est un gros défi. Là encore, il cite Edgar Morin.

« Comme notre éducation nous a appris à séparer, compartimenter, isoler et non à relier les connaissances, l'ensemble de celles-ci constitue un puzzle inintelligible. Les interactions, les rétroactions, les contextes, les complexités qui se trouvent dans le no man's land entre les disciplines deviennent invisibles. Les grands problèmes humains disparaissent au profit des problèmes techniques particuliers. L’incapacité d'organiser le savoir épars et compartimenté conduit à l'atrophie de la disposition mentale naturelle à contextualiser et à globaliser ». p. 281.

MLG en appelle à former des généralistes sages capables de transformer l’information en connaissance en la synthétisant et cela sans perdre de vue le bien commun de l’humanité.

L’éducation doit donc permettre à chacun d’apprendre par soi-même et d’utiliser toutes ses capacités (hémisphère gauche qui analyse et hémisphère droit qui fait la synthèse).

La transdisciplinarité devrait être accentuée car actuellement la formation scientifique et technique favorise la spécialisation à une discipline.

L’école doit être repensée de fond en comble nous dit-il, et il examine quelques pistes de réflexion (travail sur la motivation dès le plus jeune âge, tutorat, …).

« Notre ambition est donc de créer une expérience de réenchantement de la nouvelle génération ». p. 302.

Enfin, il nous parle de l’influence importante du citoyen qui peut, par son changement de valeur, influencer l’évolution du marché. Il aborde la décroissance, le tournant vers l’énergie verte, la simplicité volontaire, tous des domaines ou l’engagement de particuliers fait avancer les concepts soulevés plus haut. La connaissance, liée notamment aux étiquettes doit permettre aux consommateurs de sélectionner les produits et d’influencer une évolution vers le durable et la qualité. La croissance qualitative doit se muer en croissance qualitative.

En conclusion, Marc Luyckx Ghisi nous dit qu’il est permis d’espérer. Il est optimiste car beaucoup de choses sont en place et en évolution. Il s’appuie sur l’œuvre déjà construite avec l’Union Européenne.

« Cependant, je suis absolument certain que la classe politique comprendra un jour et expliquera aux citoyens le « Grand Œuvre » que nous sommes en train de construire ensemble, dans la direction d'un nouveau niveau mondial de non-violence. Nous construisons patiemment un niveau supérieur de civilisation mondiale.

Il est permis d'espérer ». p. 359.

L’auteur :

Marc LUYCKX GHISI parle volontiers des ses trois vies : après avoir étudié les mathématiques, la philosophie et la théologie, il a d’abord été prêtre catholique. Après un parcours qui l'a conduit en Italie, au Brésil et aux E.U., il a été pendant près de dix ans, conseiller des Présidents Delors et Santer à la « Cellule de Prospective » de la Commission Européenne à Bruxelles. Il s'y est occupé du sens de la construction européenne, et de ses dimensions éthiques, culturelles, religieuses et politiques, dans le contexte du changement de société.

Dans sa troisième vie, il est Doyen de la Cotrugli Business Academy à Zagreb Croatie, et Membre du Conseil International d'Auroville en Inde du Sud.

Blog de Marc Luyckx Ghisi : http://vision2020.canalblog.com/

Voir aussi :

· Les Transmodernes et la Crise, Entretien avec Marc Luyckx, magazine CLES

http://www.cles.com/dossiers-thematiques/cultures-du-monde/le-grand-tournant/article/les-transmodernes-et-la-crise

· Une vidéo de présentation de son livre (5/5/2010 à Paris).

http://www.dailymotion.com/video/xdd8ya_marc-luyckx-ghisi-surgissement-d-un_news

· Une vidéo où il se présente et présente ses idées :

http://www.youtube.com/watch?v=Zj6a3PTeOIw

[2] Il a été l'un des penseurs de la Silicon Valley au Stanford Research lnstitute, a fondé la World Business Academy et a été le directeur de l'lnstitute of Noetic Sciences, actuellement situé à Novato, dans la baie de San Francisco, en Californie. Il est décédé le 30 janvier 1997. (Note de MLG)