6. Ses ponts sur le Ciron

Jadis trois ouvrages permettaient de franchir le Ciron sur le territoire communal : la passerelle de Cameillac, le pont de Caussarieu, et le pont du Landon.

La passerelle de Cameillac était une construction artisanale en bois d'un mètre de large permettant de joindre directement Caillemadet depuis le chemin communal de Cameillac. Non entretenue, elle s'est effondrée dans les années 1950.

Géomètre au travail près de la passerelle de Cameillac dans les années 1950.


Caussarieu a pour étymologie le gascon " cauça" = chaussée et " riu " = rivière.

Le pont de Caussarieu situé cent cinquante mètres en aval de l’ancien passage à gué du Ciron, fut construit en 1844 sous Louis Philippe.

En 1863, des travaux furent autorisés par Napoléon III. En 1875, réfection complète : deux culées seulement ont été conservées. Deux piles ont été construites en rivière.

En 1892, la route Laulan – Roaillan n’est pas retenue par le Conseil Général pour son classement « dans l’intérêt commun ». En 1911, dix huit radeliers descendent le bois flottant jusqu’au port de Barsac.

En 1912, reconstruction du tablier programmé par le Conseil général pour obtenir un pont à une voie charretière à trois travées solidaires et de type ministériel.

En 1989, suite à la dégradation trop avancée des fondations de ses piles, le vieux pont a été démoli, il a laissé place à une nouvelle structure métallique, plus large et mieux adaptée au trafic routier.

A cette occasion, durant le mois d'août, au cours des travaux de réfection, les ouvriers ont provoqué un début d'incendie dans les herbes sèches de la berge ouest en découpant au chalumeau le tablier du pont.

La pelle mécanique de trente tonnes employée pour le nettoyage du lit de la rivière, tentant vainement d'éteindre le début d'incendie à l'aide du godet plein d'eau, s'enlisait profondément dans le Ciron.

C'est en raison de son poids et au cours de ses différentes manœuvres dans une épaisse couche d'argile, que l'incident s'est produit. Peu à peu la pelle fut engloutie dans les sables mouvants, jusqu'à ne laisser paraître au fil des jours que la flèche et le toit de sa cabine. Après plusieurs longues semaines de vains efforts d’une autre puissante pelle mécanique, l'intervention d'un plongeur, la rupture de plusieurs énormes câbles, et en présence de badauds chaque jour plus nombreux, un attelage de deux énormes engins pour un poids total de 90 tonnes, parvenaient non sans peine à extraire la pelle de sa gangue gluante.

Le pont de Caussarieu avant sa démolition


Photos des différentes phases de la récupération de la pelle mécanique par l'entreprise Albani.

Le plongeur, en rouge sur le toit, guide la pelle pour les préparatifs du renflouement.



Le bulldozer de 60 tonnes dont Bernard PUTCRABEY mesure les proportions.


Le double attelage bulldozer + pelle mécanique n'ont pas été de trop pour extraire l'engin du lit de la rivière.


Plusieurs énormes câbles se sont brisés au cours de la manoeuvre manquant de peu de décapiter les badauds regroupés à proximité.


Renflouement terminé ...


Le porte-char a eu également quelques soucis lors du chargement à la ferme Croner !

Mr ALBANI, superviseur des travaux de son entreprise.


Après le passage de ce convoi très exceptionnel, le pont sur le Ruisseau du Moulin, à quelques centaines de mètres de là, a du être reconstruit suite à son effondrement.

Il est aujourd'hui limité à 12 tonnes.

Le nouveau pont.