Suzanne Lebeau

Suzanne Lebeau est Québécoise et elle est traduite dans le monde entier.

De 1966 à 1973, Suzanne Lebeau est d'abord actrice. En 1975, elle fonde la compagnie du Carrousel avec Gervais Gaudreault et se consacre alors à l’écriture. Elle a écrit plus de 25 pièces et on peut la considérer comme la pionnière des auteurs de théâtre jeunesse. C'est elle qui a ouvert la voie de la littérature contemporaine de théâtre pour les jeunes.

Elle a également enseigné l’écriture à l’École nationale de théâtre du Canada pendant 13 ans.

« Le bruit des os qui craquent », pièce dont le sujet est les enfants-soldats, a été créée par le Carrousel (2009) et par la Comédie-Française (2010).

L'OCCE 24 a accueilli Suzanne Lebeau

pour Téatroloupio 2005

« Je veux parler de la vie dans toute sa complexité, sans chercher à donner des réponses simples à des questions qui ne le sont pas. »

A l’école, le maître nous avait lu Salavador et nous avions lu plusieurs textes : l’Ogrelet, Petit Pierre, le goûter, le téléphone, la ferselle, ....

Nous sommes allés rencontré Suzanne Lebeau à Limeyrat. Elle est comédienne et écrivain. L’école de Limeyrat a posé ses questions et nous lui avons posé les nôtres. Nous avons discuté de ce qu’elle voyait, de ce qu’elle était en train de faire, d‘écrire et ca lui a fait revenir des souvenirs tristes. En ce moment, elle a dit qu’elle travaillait sur les enfants soldats, mais qu’elle ne savait pas si elle allait écrire un texte. Nous pensons qu’’elle ne devrait pas changer son thème et continuer comme elle fait .

Elle nous a raconté tous ses voyages.

On lui a joué une de ses pièces de théâtre “le téléphone”.

Elle nous a dit qu’elle avait écrit ce conte à partir d’un événement réel: Un jour sa soeur l’a appelé pour lui pour annoncer une mauvaise nouvelle. Sa petite fille avait tout compris et son mari lui n’avait rien compris.

On lui a donné des fins de l’Ogrelet que nous avions écrites car on trouvait que l’histoire n’était pas finie.

Ca nous a fait plaisir de la rencontrer car nous pensons que Suzanne écrit des histoires formidables, que sa passion, c’est d‘écrire. Ses textes sont parfois tristes mais ils sont beaux.

Les CM2 de Lanouaille

Interview de Suzanne Lebeau (questions des coopérateurs suscitées par la lecture de l’ogrelet, d’un des contes à rebours, de Salvador). Les réponses sont réécrites à partir des notes prises par les enfants.

—Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir écrivain pour jeune public ?

—J’étais actrice. Je trouvais les textes de théâtre pour enfants trop fleur bleue. Alors, j’ai décidé d’en écrire moi-même.

—Allez-vous encore écrire des pièces de théâtre ? Si oui, sur quel thème ?

—J’envisage de travailler sur le thème des enfants soldats. C’est un sujet très difficile à traiter. Connaissez-vous le problème ? Pensez-vous que qu’on puisse en parler ? ( La question restera en suspens ).

—Dans les « Contes à rebours », il y a le mot « conte », c’est du «théâtre », mais pour moi, c’est de la « poésie ». Pouvez-vous m’éclairer ?

—J’ai choisi la forme conte/ poésie pour être libre dans mon écriture, pour ne pas subir les règles de l’écriture théâtrale. Au départ, c’était pour moi que j’écrivais. Dans Celui qui apprit la tendresse. et dans Salvador, c’est un écrivain qui raconte son enfance. Est-ce parce que vous êtes vous-même écrivain ?

Dans le premier cas, c’est l’histoire réelle d’un écrivain. Dans le deuxième cas, c’est la vie d’un petit garçon que j’avais rencontré au Pérou.

—Pour écrire Salvador, est-ce que vous vous êtes inspirée de faits réels ?

—Je me suis inspirée d’une réalité sociale et humaine que j’avais cotoyée lors d’un voyage.

—Connaissez-vous la chanson intitulée « Le chant de la pampa » qui raconte une histoire semblable à celle du père de Salvador?

—Non.

(On lui a fait écouter cette chanson).

Les élèves de Limeyrat