Philippe Dorin

« J'ai commencé à écrire en 1980 et je suis devenu écrivain en 1994 ».

Né en 1956, Philippe Dorin écrit surtout du théâtre pour les enfants. En 1994, il rencontre Sylviane Fortuny avec laquelle il fonde la Compagnie « Pour Ainsi Dire ». Ils ont créé plusieurs spectacles ensemble: par exemple, « L’hiver, quatre chiens mordent mes pieds et mes mains » qui a reçu en 2008 le « Molière du spectacle jeune public ». Depuis 1999, Philippe Dorin travaille aussi avec d'autres compagnies, comme « Flash Marionnettes » pour laquelle il a écrit « Babel France ». Philippe Dorin aime aussi réaliser des installations de boulettes de papier, de cailloux, de feuilles,...

L'OCCE24 a accueilli Philippe Dorin

pour Téatroloupio 2007 et pour Téatroloupio 2018


Philippe Dorin rencontre des coopérateurs:

    • On écrit tout bas pour être dit tout fort devant plein de monde. C'est ça qui est particulier. Ce n'est pas important d'avoir des idées, ce qui compte, c'est de trouver la langue, ses mots à soi. Ma musique à moi n'est pas la même que celle d'un autre.

    • Le manuscrit, c'est un cahier de brouillon. Moi, j'écris sur du papier pelure; je me trompe, je barre,... les ratures, ce sont les cicatrices, comme quand on tombe de vélo. Ces feuilles, je les garde et parfois, je pioche dedans. Et tous les matins, je recopie le travail de la veille.

    • J'ai écrit parce que j'ai rencontré une personne que j'aimais bien qui m'a demandé d'écrire une pièce. Certaines pièces ont disparu car elles n'ont pas été éditées. Mes pièces, c'est comme un collier de perles dont chaque scène est une perle. On peut lire une seule scène sans s'occuper des autres.

    • Le théâtre sert à raconter ce qui se passe dans la vie. Il y a les mots et aussi ce que ça raconte et qui n'est pas dans les mots: la poésie, c'est ça. Ce ne sont pas les mots qui comptent mais plutôt ce à quoi ça fait penser. Parfois, les spectateurs imaginent des choses que je n'ai pas prévues.

    • Je n'aime pas trop mes pièces quand j'ai fini de les écrire. Ce qui me plaît, c'est que les autres les lisent car les comédiens me disent plein de choses auxquelles je n'avais pas pensé.

    • Pour écrire, avoir de bonnes idées ne suffit pas. Il faut savoir de quoi on parle: les livres, ça console de choses douloureuses, ça aide à mieux vivre. Moi, je n'écris pas de livre, j'écris du théâtre pour qu'un metteur en scène, des acteurs jouent devant un public. Si la pièce devient un livre, tant mieux.

    • Au théâtre, on jette des couteaux aux spectateurs, il faut que ça tranche.