J’avais pensé faire deux séances par semaine à la perte, l’esprit propose mais le corps dispose, ma dernière venue date d’un mois et demi. Et comme quand on va à cette perte, il y a toujours quelque chose d’inédit, ce jour ne déroge pas à la tradition….pour une fois le voyage aller/retour s’est bien passé.
Je suis sur le site à onze heures, très beau temps, la température est de +6°C et la forêt mélange les verts intenses des sapins avec les têtes dorées des feuillus. Mes repères de cailloux me semblent bizarres, mais j’ai peut-être la mémoire qui flanche.
Je descends et là je tombe sur trois canettes de bière en verre, dont une est complètement éclatée. Je joue le ramasseur pour ne pas me couper plus tard, et je mets le tout dans un sac plastique. Je connais bien cette méthode, c’est celle des chasseurs. Il y a quelques années, avec mon fils, ont s’étaient frittés avec un groupe d’une quinzaine qui s’amusaient à ce jeu, sauf que ce jour-là, nous étions dans le trou.
Après cet intermède, je redescends avec tout le barda. Un trou de 600mm dans le bloc, une paille, un bourrage et c’est parti pour un tour. Détonation, fumée qui tourbillonne pendant trois minutes pour sortir dans le ressaut. Le résultat est très bon, je mets l’échelle en bois que j’ai fabriquée pour remplacer ce bloc qui gênait.
Du coup, sur la lancée, je vais à la dalle qui penche du plafond et qui obstrue la moitié du passage, deux trous de 400mm, le même scénario. Les gaz mettent quinze secondes à sortir du laminoir et trois minutes pour s’évacuer à l’extérieur du ressaut.
Le résultat est plus que convaincant ; n’ayant pas évacué les déchets du premier tir, je ne peux passer le bac et je rejoins la surface en ramenant toute la caillasse en « jeté/coucher », j’empile tout en bas du ressaut et je fais des « jetés/debout » vers l’extérieur.
C’est en voulant décaisser le sol pour le mettre au même niveau que celui du laminoir, que je tombe sur la seconde surprise...Je découvre qu’une personne pudique a descendu le ressaut pour faire une magnifique diarrhée en la recouvrant de cailloux… avec le brassage l’eau coule maintenant dedans. De colère, je sors et je suis d’autant plus furieux que j’avais l’intention de faire encore trois tirs pour faire sauter une bosse dans un tour à droite.
Je ramène mes clous à la voiture et direction la maison avec un arrêt à la cabane forestière de Chalimont pour mettre les cannettes et les déchets de verre sur le seuil de la porte. A cet endroit il y a une quinzaine de voitures de chasse.
Le ciel est bleu et la température est de +8°C.
TPST = 3h30