Mercredi 10 novembre 2021 : Perte de Font-Froide (forêt de Chalimont) Vercors – Alain Figuier.
La voiture est équipée de pneus neige et je monte sans problème car la neige a totalement disparu; j’arrive au parking du col à neuf heures quarante-cinq tapantes. Le temps est gris, la température est de + 8°C. Le ruisseau coule un peu plus, estimation à 1/2 l/s. C’est très raisonnable pour désobstruer.
Je file au dernier arrêt avec les deux mèches et une truelle. Naturellement les ennuis commencent. Impossible de me positionner si je veux percer le virage à droite, une seule solution s’impose : dégager un espace dans le semblant de galerie fossile, remplie de marne grise pour créer un espace.
Il me faut deux heures de « truellage » assez éprouvant. En effet je suis allongé sur un côté dans l’eau sous le plafond des galettes et je ne peux travailler que d’une main. Avec moultes contorsions, je mets doucement les déchets derrière moi, vers l’amont.
Je constate que dans l’argile il y a plein de cailloux, des gros blocs (entre 1 à 4 kilos), pour les sortir et les faire basculer je dois m’y prendre en plusieurs fois…. Et soudain après avoir brassé un bloc supérieur, je m’aperçois que je risque de solliciter le plafond au dessus de moi. Je stoppe la désobs.
J’arrive à voir la suite, j’estime le conduit encore sur dix mètres avant un virage à gauche qui a l’air étroit. Ce bout de conduit est par contre légèrement plus bas, avec des protubérances de bancs sénoniens du plus bel effet, mais qui vont entraver la progression.
Comme toute combinaison étanche, la mienne l’est de l’intérieur vers l’extérieur et je ruisselle de toutes parts, car j’ai pris l’eau de toutes parts comme un vieux rafiot. Comme je ne peux pas utiliser le perforateur dans ces conditions, je décide d’évacuer tous les déchets qui traînent dans le laminoir. En remontant, je me trouve coincé par les caillasses et les blocs que je viens de décaisser, rebelote, d’une main je repasse l’ensemble derrière moi ,mais vers l’aval.
Je sors complètement rincé (au propre comme au figuré). Je prends le bac encordé et progresse vers l’aval en mettant les gravats dedans. Une fois rempli, je le tire vers le ressaut de sortie. Ce ressaut m’achève et je jette son remplissage directement dans le ruisseau de surface.
J’ai néanmoins sorti sept bacs pleins à ras bord, plus deux grosses pierres et trois autres stockées en bas du ressaut. Complètement frigorifié, je décide de prendre la direction de la voiture. Il est quinze heures.
Le déshabillage est cocasse au milieu d’une dizaine de chasseurs, je mets bien dix minutes à enlever les bottes qui forment ventouse grâce à l’intérieur rempli d’eau.
Retour sans histoire en pensant à la prochaine séance.
TPST = 4h30
Reste sous terre : un bac + une vieille corde de dix mètres en bas du ressaut d’entrée + une truelle dans la gadoue du fossile de gauche.