A sept heure je suis à l’entrée de la cavité, en effet plus tard il y a plein de personnes qui font des sports de plein air (rando, VTT, course avec chien, ... J’en passe et des meilleurs). C’est la seconde fois que je vois le débit si bas. Je m’équipe et descend le ressaut de deux mètre cinquante sans être mouillé ou éclaboussé. Il faut admettre que le débit est au plus bas depuis que je viens, je l’estime à 1/4 l/s.
Je laisse le sac avant le laminoir et une petite galère commence pour faire passer le râteau dans ce conduit. Ensuite je reviens au sac sors le perforateur emballé dans des sacs poubelles. Je pars sur le dos , les pieds en avant avec le perfo sur le ventre, pour éviter de le mouiller. Arrivé à la dalle effondrée, il faut passer sur le côté. Enfin j’arrive sur le chantier. Toujours sur le dos, je déballe l’extrémité du perfo pour mettre la mèche en bout. C’est plus vite fait de l’écrire que sur place. Je cale le bout de la mèche sur la paroi de droite en la bloquant avec la botte. Beaucoup d’arrêts car au fur et à mesure que le trou se perce, j’arrête pour pouvoir me repositionner, et le mikey n’arrête pas de se débiner à pratiquement chaque mouvement. L’eau passe heureusement sur les côtés. Enfin le trou est fait, la mèche enlevée. Je remonte vers le ressaut toujours sur le dos. Je mets le perforateur dehors, je l’essuies avec une serviette et le laisse à l’air pour éviter les traces d’humidité. Retour au chantier avec tout le matériel adéquate (paille, bourre, bourroir). Mettre la bourre me semble prendre une éternité. Je viens pour brancher les fils mais la bobine est restée en bas du ressaut. Un aller/retour supplémentaire. Je tire de la surface ; les gaz font des tourbillons pris entre le courant d’air soufflant et celui du ruisseau qui va en sens inverse, mais sortent !!!
Pour ma santé, j’attends une petite heure au soleil et regardant la foule s’ébattre sur le sentier.
Je passe en mode jardinier avec le râteau en bout de bras. Comme prévu les déchets ont bloqué toute la largeur faisant monter le niveau de l’eau. Aussi les premiers coups de râteau se font au pif et très vite pour faire une brèche d’écoulement. Je reste un moment sur le dos pour me reposer, puis remonte les déchets au râteau pour les mettre dans un bac que je tire depuis le bas du ressaut avec une corde. Plusieurs allers/retours seront nécessaires pour sortir à l’extérieure tous les déchets. Je m’applique à laisser le sol bien net pour les futures navettes et les futures plantations. Puis rebelote sur le chantier pour finaliser au marteau et à la pointerolle les restes instables de la paroi.
Après un bon repos avec déjeuner sur l’herbe, Je recommence le même scénario pour un second et dernier tir ; en une bonne demi journée de ramping, je viens au miracle d’avancer de soixante centimètres. Je ressors complètement fourbu et dos en miette.
Il a fait beau toute la journée. Je me dis qu’à deux séances par semaines j’arriverai au puits avant la neige.
TPST = 6 heures