Date : 9 décembre 2017
Participants : Anthony, Joseph et Frédéric
Rendez-vous 8 heures à Vallier pour une montée sur le Vercors sur une route bien enneigée. Le parking de Eymards est sous la neige, nous allons nous garer une centaine de mètres plus loin, sur ce qui ressemble à une aire de chaînage.
Anthony est à la manœuvre pour l'équipement, seul hic, il n'a pas de clef de 13, mais une clef de 14, c'est moderne. J'en profite pour lui rappeler les règles "EFS" : deux amarrages en tête de main courante (exception possible pour un chêne bicentenaire ou un bloc de 35 tonnes), en tête de puits, et sur les fractionnements près du sol en fonction de la longueur de corde. Ça va mieux en le disant, car il a fait ses armes avec un ninja un peu roots qui n'aime pas les grands puits pour lequel "deux points c'est pour les lâches". Étant initiateur depuis 1995 et ayant vu quelques spits voler dans ma carrière, je me contenterai des règles simples et de bon goût de "Techniques de la spéléologie alpine" de nos glorieux ancêtres Isérois.
Nous descendons par la petite enfilade de puits pour toucher le fond d'un méandre généralement très haut et jamais étroit que nous parcourons, avec quelques obstacles, jusqu'au petit siphon terminal. Nous cassons la croûte en prenant quelques photos, et mes deux compères s'en grille une petite pour nous asphyxier. Je dois dire que cela ne m'a pas manqué de faire de la spéléo avec des fumeurs !
Sur le chemin du retour, nous croisons un groupe d'une demi-douzaine de gonzes manifestement emmené par un pro. Surprise, il y a dedans un de mes élèves de l'Ensimag, Vincent X, qui doit être au GUCEM selon toute vraisemblance ! Je l'avais vu mater des photos spéléo lors d'un TP, ... Le BE qui les drive nous incite à aller visiter la salle Mont Blanc, dont nous ignorons totalement l'existence, et il nous dit en gros que c'est près de la "méduse" de la base du puits, qu'il faut mettre une main courante remontante et qu'on y est. Chacun repart de son coté, et nous arrivons bientôt en base de la corde du puits, près de la "méduse".
Avant de remonter, nous nous faufilons dans un petit boyau au bas de la méduse qui mène à un élargissement. Nous parcourons un méandre par le haut, puis par le bas, qui nous ramène à notre point de départ. Pas plus de Mont Blanc que de beurre en branche! Je grimpe alors la dite méduse pour prendre pied sur une suite bombée, qui continue un peu. Le pas de montée étant un peu foireux, j'installe à l'arrache un amarrage nat en rappel pour qu'on puisse redescendre. Anthony arrive en escaladant, et pendant que Joseph nous rejoint, nous faisons le tour du propriétaire sans trouver rien qui mérite d'être équipé ou grimpé. Bref, on a du se mettre le doigt dans l'œil. Nous redescendons notre petit rappel, puis remontons le puits. Comme ce sont les débuts de Joseph, et que nous l'avons laissé au frac sans aide, il fait quelques nœuds avant de s'en sortir vaillamment avec nos quelques conseils crié du haut et du bas. Le frac de dessus est franchi impec.
Nous retournons au puits du balcon pour voir l'équipement qu'ils ont fait, et là, surprise, une slackline violette est tendue au dessus du vide sur 10 à 15 mètres, avec un équipement aérien à souhait pour la mettre en place. Beau geste.
Nous sommes dehors sur le coup de 15h et le pouce.
Descente sans soucis sur Grenoble.