Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta dite aussi Anuarite ou Sœur Clémentine Anuarite (ou encore Anoalite en langue kibudu), née en 1939 et morte assassinée en 1964, est une religieuse congolaise des sœurs de la Sainte-Famille (Jamaa Takatifu). Elle est morte en martyre de la pureté.
Née dans une famille de tradition animiste, Alphonsine Nengapeta est baptisée à l'âge de deux ans en même temps que sa mère1. Malgré l'opposition de celle-ci, elle entre à seize ans dans la Congrégation diocésaine des Sœurs de la Sainte-Famille (Jamaa Takatifu) ; elle fait sa profession religieuse sous le nom de sœur Marie-Clémentine.
Après avoir enseigné aux petits enfants, elle est élève à l'École normale lorsqu'éclate la rébellion Simba ("Lions") contre le gouvernement. Des rebelles se saisissent d'elle et des autres religieuses. Leur chef veut abuser d'elle; exaspéré par son refus et sa résistance, il lui transperce le cœur de sa lance. Sœur Anuarite dit à son assassin avant de mourir: «je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais».
Alphonsine Anuarite Nengapeta est née en 1939 dans une famille animiste du Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo). Elle a été baptisée en 1941, à l’âge de deux ans, en même temps que sa mère.
À 16 ans, elle décide de devenir religieuse et entre chez les sœurs de la congrégation diocésaine de la Sainte famille à Bafwabaka dans la province orientale du Zaïre. Après sa profession religieuse, elle prend le nom de sœur Marie-Clémentine.
En 1964, après avoir, pendant quelque temps, enseigné dans une école primaire, elle étudie à l’école normale supérieure. C’est alors qu’éclate au Zaïre, une rébellion dite des « Simbas » (lions). Les combattants majoritairement adolescents (entre 12 ans et 20 ans) rejettent le gouvernement central zaïrois accusé d’abus et crée la République populaire du Congo basée dans l’actuel Kisangani.
Sœur Clémentine Anuarite est capturée en même temps que d’autres religieuses de sa congrégation par les rebelles. Elle est tuée d’un coup de lance par le chef des Simbas qui avait vainement tenté d’abuser d’elle. Avant de rendre l’âme, la religieuse a dit à son assassin : « je te pardonne parce que tu ne sais pas ce que tu fais. »
Le procès en béatification d’Anuarite Nengapeta a été officiellement ouvert 14 après sa mort, le 13 janvier 1978. Elle a été béatifiée par saint Jean-Paul II le 15 août 1985, lors de sa visite au Zaïre. « Par sa vie religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur, Anuarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son Église, avait alors notifié le Saint-Père la Conférence épiscopale zaïroise. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême. »
La Bienheureuse Anuarite a été déclarée « martyr de pureté ». S’associant au pardon accordé à son meurtrier par la religieuse, le pape Jean-Paul II lui a également accordé le pardon, au nom de l’Église.
Sœur Marie-Clémentine a été béatifiée à Kinshasa par le pape Jean-Paul II le 15 août 1985 lors de son voyage au Zaïre (alors le nom de la république démocratique du Congo)1,2. À cette occasion, elle a été déclarée martyre de la pureté, et le pape s'est associé au nom de l'Église au pardon accordé au meurtrier par la sœur : l'assassin était présent dans la foule. Liturgiquement, l'Église catholique la commémore le 1er décembre.
Les grandes étapes du processus de béatification :
1964, le 1er décembre, martyre et mort de la Sœur Marie-Clémentine ANUARITE NENGAPETA ;
1965, le 16 juillet, exhumation du cimetière de DINGILIPI, identification et toilette funèbre ;
1965, le 17 juillet, deuxième inhumation au cimetière de Kinkole et début de dévotion ;
1972, adresse d’une supplique à Rome pour examiner la cause ;
1977, le 14 avril, autorisation d’introduire la cause ;
1978, le 13 janvier, début du procès de béatification de béatification à Rome à la demande de Mgr UMA ARAKAYO, le Père Esposito est le postulateur de sa cause de Béatification ;
1978, les tribunaux des curies de Kisangani, Malignes-Bruxelles et de Kinshasa ;
1978, le 1er décembre, deuxième exhumation et troisième sépulture. Translation dans la Cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus d’Isiro ;
1980, le 9 mai, décret sur la révision des écrits de la servante de Dieu ;
1982, le 12 février, décret sur la validité juridique du procès ;
1983, la prise de position au sujet du martyre ;
1984, le 21 février, assemblée des Consulteurs théologiens ; le 25 avril, congrégation ordinaire des cardinaux ; le 2 juin, le Pape ordonne le décret sur le martyre de la Sœur ANUARITE ; le 9 juin, publication du Décret ;
1985, Jean-Paul II la proclame Bienheureuse le 15 août 1985, à Kinshasa.
Sa fête a été fixée au 1er décembre, jour anniversaire de son martyre.
La cathédrale du diocèse de Kenge porte son nom.
Au Burundi voisin, les Scouts de Kiganda (au centre du pays) en ont fait leur patronne.