CHIESA E CAPPELLE

A l'entrée du village la vieille chapelle; elle date du 3 juin 1627 moment de la fondation (acte not. Grassy) et elle est déjà restaurée en 1763 comme il résulte de la maîtresse pièce datée. La façade et les murs blanchis à la chaux la font ressortir et détacher du gris des anciennes maisons à ses épaules. Elle est sous la patronage de Saint Grat dont on fête la translation des reliques le 27 mars. Selon l'acte de fondation, la chapelle est gravée de neuf messes annuelles: le 27 mars par donation de Grat Donnet, le jour de Saint Jean Porte latine par Jean Pascal (acte Grassy 3.10.1630), le 27 juillet par Pantaleon Varbor, le 4 octobre (Saint François) par François Remondey, le 16 janvier (Saint Jacquème et Saint Marcel) par Marcel Charrey, le 13 décembre (Sainte Lucie) par Marcel Charrey, le 25 mars (Annonciation de la Vierge) par Pierre Genevex, le 15 août (Assomption de la Vierge) par François Pessy, le jour de la décollation de Saint Jean Baptiste par Jean Pessy, le 26 juillet (Sainte Anne) par Robert Pascal.

A l'intérieur il reste l'autel en bois doré du 1773; les statues et les ornements ont été volés. A noter le grillage en bois qui sépare la nef du chœur semblable à celui qu'on peut voir aussi dans les chapelles de Morge, du Villair et de Les-Cours: il paraît que dans les vieux temps, seuls les nobles avaient le droit d'assister aux fonctions au chœur au-delà du grillage.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 116)

La chapelle dédiée à Saint Georges qu'on fête le 23 avril apparaît devant les maisons juste au-dessus de la route. Dans l'acte de fondation notaire Savoye 27.5.1719- rédigé sous le curé Chan. Pantaleon Rosset, il est précisé que des biens furent donnés à la chapelle (trois prés et un champ) par un certain Georges Donnet et les villageois; la chapelle était chargée de deux messes annuelles: celle du patron et l'autre le lendemain de la fête de Saint Urbain léguée par testament de Urbain Donnet du 23.8.1728.

Elle a été restaurée déjà en 1841, mais à cause de la grande humidité elle aurait besoin de nouvelles réparations. L'autel simple en bois, présente sur la toile de fond les figures du Saint Coeur de Marie, de Saint Georges et de deux papes; la toile est du peintre Avondo.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 102)

La petite chapelle, à la croisée des deux routes et dédiée à Notre - Dame de la Guérison, a été fondée en 1764 et reconstruite complètement en 1897 sur l'emplacement d'un petit oratoire précédent (artouéo). Elle a été de nouveau remise en ordre en 1984 après qu'elle avait été ravagée par les voleurs; on peut y voir encore l'autel en bois de 1800 avec une toile représentant le Christ. 

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 93, 94)

La chapelle fondée le 29.6.1710 (acte notarié Grassy) est sise au milieu du village; elle a été restaurée et blanchie mais puisqu'elle souffrait encore d'humidité, elle vient d'être restaurée à nouveau.

L'autel en bois polychrome conserve encore une petite statue du Père éternel et une toile avec la Vierge, Saint François de Sales, un évêque et un personnage inconnu.

L'acte de fondation est dû au recteur de l'ancien hôpital de La Salle Rd. Cassien Savoye; les titulaires en sont Saint Germain (28.5), Saint François de Sales, Saint François Xavier et la Immaculée Conception: la fondation comportait 4 messes annuelles.

Sur le toit domine drôlement un clocheton carré avec la relative clochette.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 103)

A l'entrée du bois, sur le vieux sentier pour Les-Places, et à quelques pas de l'actuelle route, apparaît la petite et gracieuse chapelle séparée du village; elle est dédiée à Saint Erasme, le saint protecteur contre les douleurs de l'intestin. Sur la façade, gravé sur une pierre on lit: «1730 hoc opus f.f. Petrus Cheverel notarius» (cette œuvre a été faite par le notaire Pierre Cheverel). L'édifice sacré a été remis en ordre après que les voleurs l'avaient pillé des anciennes statues en bois.

A l'intérieur sur l'autel en bois polychrome avec des chandeliers dorés on admire encore la toile de fond avec la Vierge du Rosaire, Saint Dominique et Sainte Catherine. Deux autres toiles sur la paroi: une représentant un pape et plusieurs saints (datée 1863 J. Pierre Chabloz), l'autre avec la Nativité du Saint Sauveur (1856 Chabloz). Notre Dame de la merci, Sainte Agnès et Saint Raymond y sont aussi vénérés.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 111, 112)

La chapelle - on en parle dans un document du 1330 - est au milieu des habitations, sur le bord de la route; la façade est ornée d'une grande fresque avec l'adoration des Rois Mages, S. Jean Baptiste et S. Christophe portant l'Enfant Jésus sur ses épaules. Elle est dédiée à la Nativité de la V. Marie qu'on fête le 8 septembre quand les arbres commencent à perdre leurs feuilles d'où l'appellation de «Notre Dame di fogliane» - N.D. des feuilles. 

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 110)

On aperçoit la chapelle en amont de la route, un peu sacrifiée contre le terrain en forte pente. Elle est datée 1636 et dédiée à S. Bernard qu'on fête le 15 du mois de juin. Sur la façade on voit les figures des saints Cassien, Bernard, Antoine abbé, Grat et Christophe, dessous l'écusson de la Maison de Savoie.

En plus de la messe le jour de S. Bernard, avaient été fondées une messe le lendemain de la S. Jean Baptiste par Bartholomea Vallier (acte Grassy du 28.8.1638) et une à la S. Laurent par Pierre Plat.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 106)

Un peu à l'écart des maisons sur la route pour le Villair est la chapelle dédiée à Saint Jean évangéliste et Saint Jean Baptiste. C'est une des plus

anciennes de la paroisse - selon la tradition populaire elle serait l'église- mère de La Salle -. D'anciens documents nous parlent d'une chapelle déjà en 1222 et encore en 1436. En plus des messes en l'honneur des deux saints Jean, le curé disait encore en 1749 douze autres messes léguées par certain Benoît Chabloz en vertu de son testament (notaire Grassy 1.3.1608).

En 1786 le clocheton avait encore ses deux cloches: la demande pour en donner une pour le chœur de l'église de la paroisse fut repoussée par l'Evêque d'Aoste.

En 1804 à cause de son état en décomposition on n'y célébrait plus de fonctions; une demande pour la remettre en état fut signée par une vingtaine de villageois.

De nos jours l'intérieur a été un peu restauré mais il mériterait mieux. On y voit encore la grande chantrerie au fond, un grand crucifix au chœur, un reliquaire en forme de buste, deux anges-chandeliers en bois, une statue de Saint Jean Baptiste et une toile représentant le Baptème du Christ avec les deux saints Jean. Les restes de l'ancien autel sont entassés à la chantrerie: le clocheton est mutilé d'une des deux cloches.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 83, 85, 86)

Tout près la petite chapelle dédiée à Saint-Pierre et à Notre Dame de Pitié fondée le 22 juin 1716 par acte not. A. Savoy. La petite cloche avait déjà été bénite en 1715. Actuellement elle se présente en état médiocre: l'autel, en bois sculpté de 1700, conserve une toile avec la Vierge aux sept douleurs, Saint Pierre et Sainte Barbe; le choeur est séparé de la nef par un grillage de division en fer. La chapelle avait en 1750 encore cinq messes annuelles de legs: trois Le jour de Notre Dame de Pitié, la première fondée par le curé Pantaléon Rosset, la seconde par Pierre Coccoz et deux autres fondées par Anne Perrette Cretet dont une à l'honneur de Sainte Anne; plus tard fut ajoutée une messe le jour de Sainte Barbe. 

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 81, 82)

La chapelle qui apparaît à l'entrée du village est dédiée à Sainte Marie Madeleine qu'on fête le 22 juillet et en cette occasion à Morge, comme dans les autres villages de la paroisse à leur tour, avait lieu la badoche traditionnelle. On y célébrait dans le passé aussi la messe les jours de Saint André, de Saint Antoine abbé et de Saint Urbain.

On ne connaît pas la date de la fondation de l'édifice sacré mais dans le verbal de la visite pastorale du 1416 on parle déjà d'une chapelle à Morge: l'actuelle date de 1671.

Sur la porte ogivale est un petit clocher avec deux clochettes; sur la façade malheureusement un peu crevassée, une grande fresque représente la Vierge avec l'Enfant Jésus, la Madeleine, une autre sainte, un guerrier et Saint Christophe.

A l'intérieur entre le choeur et la nef subsiste encore le grillage traditionnel de séparation; sur l'autel en bois est une grande toile avec la légende: «fecit fieri J. Michel Donnet 1659» et les figures de la Vierge et les saints Joseph, Louis roi, Pierre, Jean Baptiste, Michel, Laurent, François, Cassien, Madeleine, Thomas et Grat.

En 1416 la chapelle avait comme titulaire Saint Michel. 

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 106, 107)

Un «oratorium» existait déjà vers 1400. La petite chapelle sur la route des Places est dédiée à Saint Pantaleon, le saint médecin qu'on fête le 27 juillet. L'acte de fondation remonte au 13 août 1689 (acte notarié Grassy) à la présence des témoins Pierre Donnet et Jean Blaise Gramon fait pour restaurer, restablir et remettre en bon estat la ditte chapelle laquelle a esté en ruine dès environ 70 ans (donc la première remonterait à 1620)...partie des parements ont esté retirés par les dicts communiers ...la chapelle pour oui dire, fondée soubs le titre du glorieux Saint Pierre pour avoir retrouvée son estatue... Honnestes Urbain Gras du village de l'haute Chaffiéry...contribuable au dit village des Arbetteys...et Pierre Beillard et Pantaleon son fils ont offert une pièce de terre par droit de fon- dation à la dicte chapelle pièce de six vingt toises, size aux Arbeteys rière le grand mas du vén. chapitre de Notre Dame d'Aouste...laquelle pièce appartiendra dès à présent à la dicte chapelle de plain droit .....

L'autel présente encore une belle corniche dorée sur une toile avec les images de la Vierge et des saints Pierre, Pantaléon et Grat. Les deux sta- tues anciennes de Saint Pantaleon et Saint Grat ont été retirées en l'église paroissiale et exposées dans le petit musée d'art sacré aménagé derrière le grand autel. Anciennement en plus de la messe du Patron on y célébrait encore une messe de legs fondée par Cassian Alayson et une le jour de Saint Louis fondée par Jean Louis Haudement. Vers 1800 en occasion de réparations à l'édifice sacré, le grillage en bois qui était posé à son entrée fut enlevé et remplacé par la porte en bois actuelle.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 114)

La petite chapelle est bien placée à l'entrant des maisons; elle fut fondée le 20.6.1720 (acte not. O. Donnet) par Pierre Chanenoz (Chanoine?), sur la maîtresse poutre la date du 1724 nous dit qu'elle a été commencée alors; un écusson portant une croix sur fond rouge est gravé sur le bois. La statue de S. Gothard patron du hameau, solennisé le 4 mai, et celle d'un pape sont posées sur l'autel en bois du 1700; sur la paroi est pendue une toile avec la Vierge et deux papes non identifiés. 

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 105)

La chapelle du village, datée sur la maîtresse pièce 1621 et 1702, se présente à l'extrémité du village tout près de la vieille école désormais inutilisée. Le clocheton a deux cloches: une pour appeler aux fonctions à l'occasion de la messe du Saint Patron (Saint Léonard le 6 novembre) et au rosaire les soirs du mois de mai, l'autre rappelait aux enfants l'heure de l'école. Saint-Grat en était le second patron; en tout on y célébrait six messes annuelles. Une autre messe à la charge de Pantaléon Charrey (acte M. Donnet 10.7.1671) était célébrée le jour de Saint Pierre aux Liens.

Vers le 1700 l'édifice sacré était déjà en mauvais état et les villageois avaient été invités à en refaire la porte. Aujourd'hui encore elle nécessite de réparations: le toit est fatigué, les murs et la façade sont crevassés et surtout l'intérieur est en désordre. Sur la façade il y a une grande fresque avec des scènes du jugement dernier: les flammes de l'enfer, les âmes du purgatoire, les figures du Christ Juge, de la Vierge et toute une série de saints parmi lesquels on reconnaît Saint Joseph, Saint Michel, quelques apôtres, Saint Léonard, Saint Grat, Saint Antoine abbé, Saint Laurent et quelques saintes. A l'intérieur sur l'autel en bois polychrome est une toile avec les images de la Vierge noire d'Oropa et des saints Léonard, Grat, Antoine abbé et Joseph. La restauration de la chapelle a été prévue dans un délai de temps qu'on se souhaite bref. Aux pieds des prés de Charvaz il y avait «un oratoire» appartenant à Jean Michel Charrey. 

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 88, 89)

La chapelle à l'entrée du village a été remise à neuf avec goût en ces dernières années.

La première dont on a des documentations sûres remonterait avant le 1416: en occasion de la visite pastorale de Mgr. Oger du 23 mai, la chapelle du Châtelard, de ce temps insérée dans le «castrum» (champ fortifié) du château, avait comme titulaire Saint Théodule dont il existait une toile sur l'autel. Elle était fournie d'un calice argenté, un missel très ancien, un ciboire, des parements pour le prêtre, des reliques et de deux cloches sur le clocheton.

L'actuelle est de 1674 selon l'acte de fondation notaire Grassy. L'autel en bois doré est du XVIII siècle; la toile nous présente les images de Notre Dame des sept douleurs, des saints Michel (l'actuel titulaire) Roch, Grat et Joconde. Une deuxième toile avec la Sainte Vierge, Saint Michel, Sainte Marguerite, Saint Louis roi, porte la légende: «hoc fecit fieri Louis Remondey 1637».

Au Moyen Age on appelait le village aussi «le Bas-Châtelard». En 1786 la chapelle était interdite; refaite par les villageois, son procureur Pierre François Varbor demande que l'interdiction soit enlevée, mais en 1827 elle menaçait de nouveau ruine.

(Jean Domaine, La Salle Souvenirs et Recherches, Imprimérie Valdotaine 1995, p. 95, 96)