Le glyphosate n'est pas classé cancérogène par les agences chargées de vérifier le risque concret.

Le groupe conjoint OMS (maison mère du CIRC) et FAO et les différentes agences chargées de vérifier si le danger théorique mis en évidence par l’étude du CIRC ont toutes considérées que, en condition d’utilisation correspondant aux pratiques agricoles, le glyphosate ne représentait pas de risque et n’ont pas retenu la classification cancérogène probable (*). Ce sont elles qui sont agréées pour indiquer aux gouvernements et citoyens si un produit peut être utilisé et dans qu’elles conditions.

La référence : les agences

Seuls les militants contestent les agences avec l’appui d’une partie des médias. Mais aucune instance scientifique de référence ne conteste les décisions des agences :

-          Le CIRC n’a jamais remis en cause les décisions des agences

-          Le gouvernement français non plus.  Il est « empêtré » par la déclaration trop hâtive du président de la République faites sous influence de Nicolas Hulot et Ségolène Royal. Mais il n’a jamais rien écrit ou déclaré pour infirmer la position de l’Anses et de l’agence européenne.

Les agences sont qualifiées et contrôlées. Non, elles non pas été bernées par les « Monsanto paper » : les parlementaires français ont vérifié la qualité de leur travail. Leurs positions font donc référence.

Par ailleurs la presse parle peu des interrogations sur le calendrier des décisions de CIRC et la participation du consultant Christophe Potier, qui après la publication du rapport signait un contrat de 160 000 $ avec un cabinet américain spécialisé dans les attaques contre le Roundup

(*) En revanche un produit associé au glyphosate, s’est révélé dangereux et les désherbants en contenant retirés de la vente par les agences (tallowamine en juin 2016).

Pour en savoir plus.  Articles - Vidéos. AFIS Le glyphosate est-il cancérogène.

 L’article de l’AFIS du 16 février 2018 détaille la différence d’analyse entre le CIRC et les agences. Il reste totalement d'actualité. Dans les échanges avec les détracteurs du glyphosate, pour éviter des débats idéologiques, invitez-les à lire l'article et revenir ensuite sur les éléments concrets. Un tel échange a eu lieu le 30/11/2017 sur Europe 1 entre les auteurs de l'article et Greenpeace  (ci-après).

"Les idées claires " France Culture 26/06/2018

Déclaration d'Emmanuel Macron en 2018

"Aucun rapport ne dit que ce n'est pas dangereux, il y en a qui disent que c'est dangereux, d'autre moyennement dangereux" déclarait E.M. au salon de l'agriculture  2018.

 Il était mal informé : 1 rapport, celui du CIRC dit "moyennement dangereux",  11 autres disent "pas suffisamment dangereux pour l'interdire en conditions d'utilisations normales."

E. M. fait le parallèle avec l'amiante. Là aussi il était mail  informé. Sur l'amiante, tous les scientifiques disaient depuis 1945 qu'il était très dangereux. Les politiques (sur pression des économistes) ne voulaient pas l'interdire. Pour le glyphosate c'est l'inverse : les scientifiques (agences agrées) expliquent qu'il n'est pas dangereux et ce sont les politiques qui veulent (*) trouver des raisons pour l'interdire. Ce car "c'est une demande de la société", demande qu'ils ont eux même construit en relayant des informations tronquées.

(*)  En 2017/2018, E Macron, sous influence de N Hulot, voulait l'interdiction. Depuis il semble avoir bénéficié d'une information plus complète et ne demande l'interdiction que "s'il y a une alternative". 

Mais pourquoi interdire un produit non dangereux ? Le fait que, par erreur, un dirigeant l'ait demandé à un moment et "ne doit pas perdre la face" n'est pas un motif recevable en démocratie !

Glyphosate : Il n'y  a plus d'incertitude en 2023. Emmanuel Macron en a pris acte.

A l'automne 2023, les opposants au glyphosate, veulent mettre E.M. en porte à faux en lui rappelant sa position d'interdire le glyphosate en 3 ans (2017-2020). Position prise sous influence de Nicolas Hulot qui voulait une interdiction pour des raisons idéologiques.

Mais depuis le chef de l'Etat à tenu compte de l'évolution des connaissances des experts. Au salon en 2018 (voir ci-dessus) il disait ""Aucun rapport ne dit que ce n'est pas dangereux, il y en a qui disent que c'est dangereux, d'autre moyennement dangereux" . Depuis l'ANSES (Roger Genet 18 mai 2019) et surtout le rapport européen de l'Esfa 2023 indiquent qu'il n'y a pas de danger en respectant les conditions d'utilisation. Les services de l'Etat et le président de la république ont acté ce que disaient la science et les experts. Ils sont d'accord pour que l'autorisation d'utilisation de la molécule soit renouvelée. 


Fin septembre 2023, la France discute seulement des modalités d'applications et menace de ne pas voter le texte s'il n'est pas amendé. Les agriculteurs s'inquiètent. Le principe d'une sortie obligatoire dès qu'il y a une solution est irréaliste au niveau européen.


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Lien vers Article France Info

A noter : ce texte est un ajout aux informations du site, site sans actualisation depuis 18 mois. 

Extrait article Afis : Position de l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses, 9 février 2016) :

 « Le niveau de preuve pour associer le glyphosate à un risque augmenté de lymphome non-Hodgkinien est limité chez l’Homme » 

 « Au vu de l’ensemble des résultats, le niveau de preuve de la génotoxicité du glyphosate chez l’animal peut être considéré comme relativement limité »

 « Le groupe de travail estime que l’analyse qui a été conduite montre que le niveau de preuve de cancérogénicité chez l’animal et chez l’Homme peut être considéré comme relativement limité et ne permet pas de proposer un classement 1B dans le cadre de l’application des critères du règlement (CE) n° 1272/2008 ».  Nota : Le classement 1B du règlement européen CLP correspond au classement « cancérogène probable (groupe 2A) » du CIRC.

Depuis l'Anses a approfondi son analyse et confirmé son diagnostic à plusieurs reprises : 

"Il n'y a pas de risque sanitaire avec les produits à base de glyphosate", Roger Genet directeur Anses Europe 18 mai 2019

Référence CIRC : conditions non réaliste = 350 grammes de glyphosate par jour !

Dans l'’étude (Monsanto 1983), la plus significative des deux études mises en avant par le CIRC, la tendance positive observée est due à 3 cas de tumeurs rénales rares dans le groupe de 50 souris mâles exposées à la dose la plus élevée de glyphosate, qui était de 5 grammes par kilo de poids corporel et par jour. Selon des recommandations mondialement acceptées, la dose de glyphosate ne doit pas dépasser 1 g/kg/jour dans les études de cancérogénèse sur des souris. Au-delà, l’estomac des animaux est attaqué par l’acidité du produit et cela perturbe l’évaluation de cancérogénèse. D’ailleurs, le CIRC note dans son analyse la « diminution conséquente du poids corporel chez les souris mâles et femelles à la dose la plus élevée ». Un rapide calcul montre que pour un homme de 70 kg, une dose de 5 g/kg/jour correspond à une consommation quotidienne de 350 grammes de glyphosate. Extrait de l'article AFIS

Débat entre les scientifiques de l’Afis, Suzanne Dalle, responsable agriculture de Greenpeace et Corinne Lepage. Extrait à 39  :20 

Hervé Le Bass (Afis) : Pourquoi (le glyphosate) est ce un problème, si cela a un bon impact sur la biodiversité des sols et s’il n’y a pas d’impact sur la santé ?

Corinne Lepage : Qui dit qu’il n’y a pas d’impact sur la santé ?

HLB : Car il n’y a aucune étude qui le prouve.

Suzanne Dalle – Greenpeace : Surtout parce que ce n’est pas la vision que l’on défend pour l’agriculture de demain.

Commentaire : Il ne faut pas prendre un faux prétexte (la vision de l’agriculture de demain) et accuser le glyphosate de tous les mots alors que la science ne le dit pas. Les militants anti-glyphosate veulent avant tout la fin des produits phytosanitaires. Le glyphosate est leur produit phare, facilement médiatisable car associé à Monsanto (alors que Bayer/Monsanto représente moins de 1/4 du marché du glyphosate en France). 

Pas de risque cancérigène, les députés ont vérifié le travail des agences

 La volonté politique d’interdire l’usage du glyphosate repose sur une crainte non fondée par suite du classement en « cancérogène probable » par le CIRC. Les doses à partir desquelles les études, bases de la décision du CIRC, identifient en laboratoire des effets cancérogènes chez l’animal dépassent une absorption de 1 g par kg de poids corporel et par jour. Pour un humain de 80 kg, sur un an c’est une absorption de 80 litres de désherbant (à 360 gr/l) !

Toutes les agences internationales ont analysé les risques encourus pour la santé humaine ou l’environnement et concluent que les doses à partir desquelles les études identifient des effets cancérogènes sont très élevées et improbables à atteindre. C’est sur cette base que les responsables politiques européens avaient décidé, à plus de 66 %, de voter oui au renouvellement de l’autorisation.

Les opposants au glyphosate avaient mis en doute la qualité des études. Pour vérifier, les parlementaires ont mené une mission d’enquête approfondie, lancée par la députée d’Indre-et-Loire, Sabine Thillaye. Le rapport, remis en mai 2019 sous contrôle du député Cédric Villani, a proposé des améliorations mais n’a pas conclu sur des défauts dans la fiabilité des études des agences. En clair, les agences ont raison.

 Synthèse du rapport à retrouver ICI  (lire page 3) et totalité du rapport ICI

Rassurant donc non médiatisé 

Le rapport donne du poids aux conclusions des agences et donc aux positions des agriculteurs et des scientifiques qui rappellent qu’il n’y a pas de raisons sanitaires objectives pour stopper l’utilisation du glyphosate. 

Mais, comme cela ne va pas dans le sens des positions dominantes,  que les journalistes devraient aller à rebours de la version uniquement CIRC qu’ils ont relayée jusque-là, l’information, rassurante sur le fonds n’a quasiment pas été reprise par la presse. 

Interrogations sur le calendrier du CIRC

Le rapport parlementaire explique que le CIRC a travaillé sur un nombre d’études sur les rats et souris moins large (6) que l’ESFA (14). Il rappelle que le CIRC n’a pas pris en compte l’étude américaine sur un grand nombre d’individus. La cohorte. Celle-ci dédouane le glyphosate, mais sa version définitive n’avait été connue trop tardivement (*).

Il évoque l’intervention contestée en tant qu’expert associé au CIRC de l’Américain Christophe Potier (**) mais, prudent, n’évoque pas ses actions militantes.

 (*) Si le CIRC avait attendu la publication de l’enquête américaine sur plus de 54 000 agriculteurs (45 000 d’entre eux exposés au glyphosate, 9300 non exposé).  il aurait été obligé de l’intégrer dans ces conclusions et compte tenu du poids méthodologique d’une telle enquête il n’aurait pas pu conclure à un classement en « cancérogène probable ».

 (**) Au parlement européen, le 8 juin 2018, la députée française Angélique Delahaye avait obligé Christophe Potier à reconnaître qu’il avait signé, deux semaines après le rapport CIRC, un contrat à 160 000 $ avec un groupe d’avocats qui attaque Monsanto : ICI. Si un tel conflit d’intérêt avait existé pour des experts d’agences il y aurait eu, immédiatement un tollé dans la presse !

Monsanto papers

Les actions de Monsanto auraient influé les agences selon les militants, relayés par la presse .

Le rapport parlementaire (page 80) reprends les réponses, très argumentées, des agences qui démontent les accusations de plagiat des militants anti-glyphosate. 

En résumé, les experts savaient d’où venaient ces études et les ont examinées avec professionnalisme. Et si elles figurent dans le rapport européen, c’est que la procédure le prévoit.