Les Shémites

Annexe 1

Honneur et allégeances

Shémites de l'ouest

Les Shémites citadin de l'ouest considèrent généralement le concept d'honneur comme peu lucratif et ne s'y intéressent pas vraiment.

Shémites de l'est

A l'inverse de Shémite citadin de l'ouest, les Shemites nomades sont très attachés a leur honneur et préoccupés par la honte. Faire honte à sa famille, à son clan, ou sa tribu est la pire chose que les nomades shémites puissent imaginer. Le contraire de la honte est l’honneur, donc tous les personnages shemites doivent suivre un code d’honneur. Notez que violer la loi n'est pas nécessairement honteux ni même diabolique, être pris dans un acte honteux, donc sans honneur, est bien pire que se faire prendre à violer la loi. Une tribu shemite a trois valeurs fondamentales: la honte, l’honneur et la vengeance. De nombreux clans tenteront de dissimuler la honte, mais si c'est découvert, le clan doit alors opter pour la vengeance. Les valeurs des tribus nomades sont dévolues à ce code d’honneur; ceux qui ne le sont pas peuvent se retrouver dépouillé de leurs biens ou, pire, se retrouver chassés de leurs tribus, ce qui revient à une peine de mort à peu près certaine. La crainte du déshonneur, non seulement pour soi mais pour sa famille, son clan, voir sa tribu, assure qu'individuellement chaque nomades se conforment aux souhaits de la majorité. Le centre de la société nomade Shemite est le clan. Un clan est un regroupement de familles et chacune a sa propre tente. plusieurs clans peuvent créer une tribu. La tribu Zuagir, par exemple, est composée de plusieurs clans disséminés dans le désert. La tribu dans son ensemble se réunit rarement. Les personnes vivant dans le même clan sont considérées comme une famille, du même sang et sont généralement automatiquement traitées comme des alliés honorables. Les clans sont dirigés par des cheikhs. Ils règlent les conflits, la honte, l’honneur et la vengeance. Les conseils de clan déterminent la distribution de l'eau et l'utilisation des ressources en eau. Tous les hommes d'un clan sont considérés comme égaux, bien que les aînés bénéficient d'un respect supplémentaire en raison de leur expérience. Un nomade Shemite doit être totalement loyal envers la tribu et défendre sa survie.

L'hospitalité des nomades Shemites est légendaire. Les étrangers rencontrent souvent des démonstrations de courtoisie et de respect. Ceux qui trahissent ou insultent les nomades sont toutefois traités comme déshonorants (noter que demander l'hospitalité est une insulte pour un nomade). Ceux qui volent les nomades ne sont pas facilement pardonnés ou oubliés. Les nomades sont également censés être généreux envers les invités, en leur offrant leur dernier repas si nécessaire. Les nomades Shemites attachent énormément d'importance à l'eau. Ils ne gaspillent jamais d'eau et le partage de l'eau est un gage de confiance et d'amitié. Lorsque les invités arrivent, les hommes les reçoivent sur un côté de leur tente. Les quartiers des femmes sont protégés de la vue par un rideau tissé. Si les invités arrivent à cheval, le nomade Shemite demande la permission de nourrir le cheval lui-même. Une fois que tout le monde est sous la tente, ils s’installent pour prendre un café, qui est traditionnellement préparé par l’organisateur et comprend trois tasses de café. L'hôte goûte la première tasse pour que l'invité se sente en sécurité. La deuxième tasse est versée et dégustée par l'invité. La troisième tasse est versée par l'hôte et bue par l'invité. Une fois la troisième tasse terminée, l'invité la rend à son hôte. Une fois le café bu par un étranger ou un invité, cet étranger est sous la protection de l'hôte et est considéré comme un allié honorable.

Le concept de vengeance est important pour les nomades, car il leur permet de lutter contre les transgressions. Comme l'écrivait Robert E. Howard dans La tour de l'éléphant, «les hommes civilisés sont plus discourtois que les sauvages, car ils savent qu'ils peuvent être impolis sans avoir le crâne fendu, en général.» C'est le cas des tribus nomades de Shem. En règle générale, les nomades ne sont pas aussi discourtois que leurs frères civilisés de l'ouest, essentiellement pour éviter une vengeance qui risquerait de se solder par un crane fendu. Les querelles de sang sont courantes chez les nomades, leur honneur exige de telles choses. Quand une famille insulte ou déshonore une autre, la famille insultée peut, à juste titre, tuer le contrevenant. La famille de l'homme tué peut ne pas être d'accord sur la justification du meurtre et se sentir insultée. Elle tue donc un membre de l'autre famille, ce qui, à son tour, insulte à nouveau la famille d'origine, etc. Tout nomade Shemite doté d’un code d’honneur est tenu de verser le sang de ceux qui l’insultent et celles-ci se transforment souvent en guerres tribales de grande envergure qui nécessitent le règlement par une tierce partie en désignant le prix du sang à payer par l’une ou l’autre partie.
La vengeance permet aux nomades de revendiquer des droits individuels jusqu'à la mort, entraînant ainsi l'intégralité de leur clan dans le conflit, sans distinction de taille. La crainte de représailles de la part d'amis et de parents incite les nomades à s'abstenir de toute impolitesse et à restreindre les querelles passionnées.

Les nomades ont également un système de tutelle connu sous le nom de patronage. Les règles de la vengeance peuvent souvent aller à l’encontre des faibles, qui peuvent ne pas être en mesure d’exercer leur droit de vengeance. Le faible doit donc se tourner vers le fort pour se protéger. Ainsi, des guerriers plus faibles plaident auprès des cheiks et d’autres hommes puissants pour obtenir leur patronage. Si un cheik ou un autre guerrier puissant accorde son patronage, c'est un engagement que le cheikh est tenu d'honorer. Toute attaque contre son homme devient une attaque contre le client. Ainsi, les nomades sont polis et honorables envers les faibles, de peur que leur patron ne se venge.

Gouvernements et Lois

Les villes shémites sont gouvernées par des rois qui gouvernent les armées et le commerce passant par leurs villes. Il n'y a pas un seul roi à Shem, au lieu de cela, chaque cité-état de Shem a son propre roi et son propre gouvernement, bien que la plupart des villes aient des coutumes et des traditions similaires en ce qui concerne le gouvernement et la politique. Cela aide Shem à maintenir le commerce compétitif des cités-états au profit de tous; ainsi aucune ville n'est laissée de côté parce qu'elle ne bénéficie plus de la faveur royale avec un roi spécifique.
C'est également le cas chez les Shémites de l'est, il n'y a pas un seul cheikh dirigeant de toutes les tribus nomades. Chaque tribu est gouvernée séparément, mais une culture partagée crée des similitudes marquées d'une tribu à l'autre.

Gouvernement de la cité-état

Les cités-états shémites sont essentiellement des théocraties.
Bien qu'il existe une aristocratie héréditaire et un roi, les temples sont en charge de la cité-état. Il n'y a pas de séparation entre le pouvoir religieux et le pouvoir séculier. Les rois de Shem revendiquent le droit religieux et historique de régner. Non seulement ils sont les représentants de leur dieu protecteur sur Terre, mais ils sont aussi les fils des rois, faisant partie d'une lignée remontant au Grand Cataclysme. De nombreux rois de Shem sont divinisés.
La royauté est héréditaire chez les Shémites de l'ouest, Le roi est souvent un grand stratège militaire car il doit être capable de défendre la ville, de faire appliquer les lois, de maintenir l'ordre social et de mener des guerres. Il doit également participer aux cérémonies religieuses de la cité-état. Il a donc a la fois une formation de guerrier et de prêtre.
L'épouse du roi est une reine, et elle est souvent la grande prêtresse de la ville ou la personnification d'une déesse.
Les rois règnent souvent en employant la terreur, ils répriment impitoyablement les rébellions avec leurs asshuri, ils expulsent les populations rebelles de leur cité-état si nécessaire, les faisant errer dans le désert pour mourir et traitent de manière brutale les gens qu'ils conquièrent.

Malgré l'emploi de la cruauté et de la violence, un roi Shémite n'a pas de pouvoir total. Le roi d'une cité-état shémite est entouré d'un conseil d'anciens et de prêtres.
L'aristocratie fonctionne comme administrateurs, travaillant pour le roi. Les aristocrates travaillent comme scribes et fonctionnaires au service du roi. Les aristocrates sont chargés de recruter des roturiers pour travailler sur des projets communautaires, collecter des impôts sous la forme d'un pourcentage de leurs récoltes et s'assurer que les canaux et autres méthodes d'irrigation sont en constante réparation. De plus, les aristocrates se partagent le grain qu'ils collectent pour que la ville le donne à ses soldats ou à tout autre qu'elle soutient. Les aristocrates se dispensent du travail physique. Chaque aristocrate a un devoir envers le roi, le temple et la cité-état.

Les prêtres sont chargés de maintenir le statut social. Ils disent aux roturiers que leurs durs travaux sont nécessaires parce qu'ils ont été créés pour servir les dieux. Les prêtres siègent souvent aux conseils municipaux des anciens aux côtés des aristocrates pour aider à conseiller le roi. Ils aident à maintenir l'ordre social en enseignant que la prière ne signifie rien, mais qu'un bon comportement est la clé pour être béni par les dieux.

Gouvernement tribal nomade

Les tribus nomades de Shem sont essentiellement des républiques gouvernées par l'opinion et la tradition. Personne ne peut décréter une loi souveraine aux nomades. Personne ne peut même faire respecter l'opinion populaire. Si un clan estime que l'honneur doit agir différemment du reste des décrets de la tribu, il est autorisé à le faire. L'honneur et la vengeance sont la loi la plus élevée et le plus haut gouvernement. En accordant une telle importance à l'honneur, le nomade individuel est obligé de défendre le nom et le respect de sa famille, de son clan et de sa tribu. La peur du déshonneur, non seulement de soi mais de la famille, garantit pratiquement que les nomades se conforment aux souhaits de la majorité. L'importance de la vengeance permet aux nomades de poursuivre leurs droits individuels jusqu'à la mort, entraînant tout leur clan dans le conflit, quelle que soit la taille de la légèreté initiale. La peur des représailles de la part d'amis et de parents amène les nomades à s'abstenir de toute grossièreté, en retenant les querelles passionnées. Ainsi l'ordre social parmi les nomades est maintenu.

Pourtant, les tribus maintiennent une chaîne de commandement informelle basée sur un concept de préséance. Le plus haut rang de préséance sont les commandants des nomades. Les nomades shémites sont commandés par des cheikhs, ou chefs, qui habitent dans de grandes tentes aux murs de soie accrochées à des tapisseries dorées et jonchées de riches tapis et de coussins de velours.

Les cheikhs, ou shaykhs, sont élus par un conseil d'anciens de la famille du cheikh prieur. Le pouvoir ne passe pas automatiquement au fils aîné comme il le ferait dans Nemedia ou Aquilonia. Les conseils des anciens choisissent parmi toute la famille, un système qui conduit souvent à des violences entre frères car chacun tente de gagner la faveur des anciens. La réputation, le type de réputation et le charisme jouent un grand rôle dans la sélection d'un cheik. Les cheikhs ne sont pas des dictateurs; ils gouvernent par consensus, négociation, tradition et, parfois, arbitrage. Les nomades n'ont aucun respect pour une autorité telle qu'on la verrait dans la civilisation; en effet, ils rencontrent leurs cheiks sur un pied d'égalité, pourvu que le respect approprié soit montré. Les nomades sont les plus démocratiques de tous les peuples à l'époque hyborienne. Les nomades ne suivent que des leaders qui réussissent et certains, comme les Zuagirs, ont tendance à avoir plus confiance en les étrangers pour les diriger qu'en une de leur propre race. Ils veulent du butin et ils suivront le chef qui les y conduira.

Le conseil des anciens détermine comment les ressources en eau sont utilisées et distribuées. Le cheik préside le conseil mais il n'est pas une autorité suprême. Cependant, leur position leur donne un avantage pour influencer les conseils et les tribus. Leur expression d’opinion, le plus souvent, est devenue l’opinion de facto de la tribu, telle est l’estime que les cheiks ont.