Atelier d'écriture

Mes ateliers d’écriture : La liberté d’écrire

Laurence F. Daigneau

Auteure-Illustratrice

Écrire en ateliers, c’est entendre le crissement des plumes, billes ou mines qui parlent, à leur rythme, sans être jugé(e). Comme sauter par la fenêtre de papier de la littérature !

Écrire en ateliers, n’est-ce-pas jouer avec ses mots et ceux des autres, pour rêver un peu, dans un esprit de partage, et, grâce au bout de tous ces crayons, bien voyager à travers tant d’horizons à découvrir ?

Écrire en ateliers, c’est, bien sûr, être conscients, à un moment, que les mots nous prennent par la main.

Écrire en ateliers, n’est-ce-pas, finalement, apprendre à lire, à comprendre ?

Au début, certains seront peut-être intimidés, mais, comme le disait voici bien longtemps, Lao Tseu, « Un chemin de 1000 lieux commence toujours par un premier pas. ». Dans ce genre d’ateliers, personne n’est seul dans cette parenthèse pour soi, pour dire, pour inventer, pour jouer, à structurer …

Au début, nous voyons le support convenant à chacun (de la simple feuille, au carnet ou/et au cahier qui conserve, retrace chaque étape). Sachant que la page sans lignes est autant un vecteur de liberté pour celui qui souhaite écrire dans tous les sens pour créer un effet, a contrario de celui qui préfèrera les lignes rassurantes sur lesquelles poser ses mots.

Durant mes ateliers d’écriture, il est question d’invitations à la créativité en proposant aux participants des pistes impulsées par des « contraintes », de petits chemins littéraires comme guides. S’amuser en fait partie. En tout cas, orthographe et grammaire ne seront pas jugées. Bien entendu, nous croiserons les trajets multiples et imprévisibles de l’Oulipo (« OUvroir de LIttérature Potentielle » créé en 1960 par un groupe de mathématiciens et des littéraires). Sa version expérimentale de la littérature n’est, « ni un mouvement littéraire, ni un séminaire scientifique, ni un laboratoire d’écriture aléatoire ». De ses inventeurs, l’écrivain Raymond Queneau en est le plus connu. Les OULIPiens ont réfléchi à la notion de contrainte (sorte d’abécédaire d’exercices pour faire rimer, écrire, vagabonder les mots, les souvenirs, sa vie, selon des bases encourageant la création, aux résultats parfois bien décontractés). Chaque animateur d’atelier a parmi eux ses exercices préférés. https://www.oulipo.net/fr/une-liste-de-contraintes-oulipiennes

Durant mes ateliers d’écriture, le programme compte vingt-et-une séances à conter, composer, s’approprier, pour enrichir son rapport au temps. En début de séance, je prévois des exercices de relaxation ou d’échauffement. Peut-être, selon les cas, le retravail d’un texte écrit durant la séance précédente que le participant aura agrandi chez lui, sera lu à tous à la suivante. Autre phase d’enrichissement que cette lecture qui montre l’évolution et les capacités de tous de faire évoluer l’écrit brut. Puis, dans un ordre adapté aux demandeurs, seront proposés, dans la joie et la bonne humeur, d’autres exercices d’écriture.

Durant mes ateliers d’écriture, après chaque séance de lecture des textes en l’état, aura lieu un temps de débriffage, comme le disent nos amis Québécois. Il s’agit d’une sorte de procès-verbal convivial, un bref tour de table, qui permet à chacun de parler, d’échanger sur le déroulé de la séance. (Echanges de points de vue, jamais diffamatoires ! )

Durant mes ateliers d’écriture, je vous accompagnerai donc en tant que facilitatrice, un peu conseillère, pendant vos créations, au croisement de savoirs et de compétences de tous dans ce carrefour-rencontre de plumes.

« Le texte veut que quelqu’un l’aide à fonctionner. » a écrit l’auteur de « Le nom de la rose », Umberto Eco en 1979.

________________


Durant une fête de Noël, alors qu'il faisait froid dehors, à l'intérieur d'une maison bien chauffée, la bonne humeur et la convivialité étaient de mise. Un mot en entraîna un autre et nos invités acceptèrent de participer à une rédaction particulière dont l'écrit consiste à ne laisser voir que le dernier mot de sa phrase et ainsi de suite jusqu'à la fin de l'écrit qui se fait récit. Je vous fais partager celui-ci que je trouve sympathique, bien sûr inattendu, à nul autre pareil et qui remporte un vif intérêt !...

Ce cadavre exquis, pour le plaisir du jeu d'écriture à plusieurs mains : Au fil du rouleau.