" Fricassée culturelle " Quimper Jardins de l'Evêché dimanche 09 08 2020

En empruntant le trottoir d'en face, l'entrée aux Jardins de l'Evêché est quelques mètres plus loin sur la droite. La cathédrale Saint-Corentin est juste à côté.

La « Fricassée Culturelle » de Quimper du dimanche 09 août 2020, était la première manifestation autour du livre, de l’art visuel avec de belles photos en couleurs et en noir et blanc, de contes, de créatrice de bijoux en graines et autres talents culinaires, à laquelle je participais en cette période de COVID-19.

Quelques jours auparavant, la mairie de Quimper avait fait savoir que le port du masque était obligatoire pour toute sortie dans le centre-ville. Le rendez-vous avait lieu dans la cour du Jardin de l’Évêché où avait été dressé, sur un plancher relevé, un grand barnum ouvert sur trois côtés. Je fus placée tout au début sur la gauche, juste après la pente pour poussettes, fauteuils roulants, etc. Tout se passait bien : j’eus par exemple le plaisir d’accueillir deux colorieurs de la région parisienne.

Mais, c’était sans compter sur l’omniprésence de Sieur Cagnard D’Août-Chaud, qui, à son zénith, se mit à faire souffrir mes livres, plastifications et, malheureusement, ma tablette qui présentait mes livres et activités ! Devant respecter une distanciation, nous ne pouvions pas trop nous resserrer. Le public arrivant, se « réfugiait » d’instinct à l’ombre. Un temps, je couvris, mais cela ne suffit pas, une partie de ma table… Et puis, je ne donnais plus à vois correctement…

Bref, je pensais plier bagage. . . oui, cela aurait été une première pour moi qui mets un point d’honneur à toujours rester jusqu’au bout de chaque salon ou manifestation autours du livre ! Embêtée, je finis par en parler à Catherine Marc, lui demandant s’il n’y avait pas de bâche ou de rideau à tirer un peu sur le devant, l’entrée du barnum étant assez large. Il n’y en avait pas. Elle me proposa de me déplacer sur un coin ombragé, un morceau de pelouse, face à notre barnum. Je déménageai donc ! À un moment, un jeune homme portant un masque blanc, venant de l’accès arrière du Jardin de l’Évêché, se dirigea vers moi me demandant, poli mais un peu irrité, si j’étais la responsable de l’organisation. Il travaille au Musée Département Breton, tout proche, dont les visites commentées ne pouvaient pas se dérouler normalement à cause de « notre » sono un peu forte. Je l’orientais vers Catherine Marc qui aura su l’écouter.

Avant de laisser ma mosaïque photographique prendre le relais, il me faut quand même raconter que j’ai rencontré des personnes qui ont vraiment cherché à discuter. La couverture de ma biographie « Île du capricorne et au pays des orages et des hommages » a séduit une jeune femme, Carole (Bidou), avec laquelle je me suis longuement entretenue le matin et l’après-midi ! Côté livres, ma trilogie au prix estival est partie en lecture chez une jeune femme originale de l’Est de la France. « Le Trou du Diable » a également été le choix de Eddy, 8 ans, qui a commencé à le lire, alors que je conseillais plutôt celle de « Le voyage de Sébastien ». Alors que je lui demandais comment il allait procéder pour aller jusqu’au bout, il me répondit qu’il lirait par paragraphes de cinq à six lignes par jour. Comme je lui rétorquai qu’il pourrait peut-être se fatiguer car la lecture est longue, il tint bon. Là, les parents ont vraiment laissé l’enfant choisir « son » livre. Et le papa a, lui aussi, commencé à le lire… Donc, il y aura des amateurs qui pourront guider l’enfant ! Enfin, une dame en fauteuil roulant manuel, qui n’était pourtant pas accompagnée en pareille canicule, n’hésitait heureusement pas à demander de l’aide pour circuler ou avoir de l’eau, fut pilotée par Franck Richard le photographe jusqu’à ma table sur la partie herbe du Jardin, pendant que je remballais. Elle acquit « Noël de mon encrier pour … » pour ses quatre petits-enfants. Difficile là de solder un grand livre de coloriage à petit prix (une cinquantaine de dessins pour 7€) ! Je ne dois pas oublier la sympathique Nathalie Faverais, professeur de théâtre et conteuse, qui se fit un peu clown avec son nez rouge, ses dessins sur son masque, circulant parmi les quelques visiteurs une petite pancarte à la main.

Bien entendu, comme je suppose chaque participant à « La Fricassée culturelle », j’ai remis, comme convenu quelques semaines plus tôt au téléphone, à Catherine, une obole sur mes ventes. Ainsi s’achevait ma participation à cette journée au Jardin de l’Evêché de Quimper.

Laurence, sa plume et ses crayons