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Avant d'entrer dans le vif du sujet, j'ouvre une parenthèse pour expliquer que j'aurais pu ne pas assurer cette séance de dédicace si ce qui s'est passé lundi 30 décembre 2013 avait pris une autre tournure ! Sur tous les plans, cela aurait vraiment été dommage.
Me rendant au Centre Leclerc de Lanester, je n'empruntai pas l'entrée principale au tourniquet vitré à mécanisme électrique, mais la seconde, aux deux portes automatiques coulissantes. Quoi de plus évident quand il y a du monde à une entrée que de ne pas ajouter un individu à la foule ! Vérité de La Palice, comme chacun sait depuis belle lurette, la pluie qui tombe beaucoup ces derniers temps sur nos départements du Finistère, Morbihan et Loire-Atlantique génère crues et inondations, mouille, mouille les sols !!! Ainsi ai-je franchi le seuil de la seconde entrée du magasin d'un pas décidé. Laquelle ne possède pas de tapis pour s'essuyer les pieds. S'ensuivirent glissade et chute dans la foulée - si j'ose dire ! - sous les yeux de la dame qui tient le pressing tout proche. Elle s'est vraiment inquiétée pour moi, scandalisée une nouvelle fois, que malgré ses signalements effectués auprès du magasin, rien ne bouge pour palier au problème. Tout à son honneur, cette dame a composé devant moi un numéro et le vigile est venu, m'a demandé si j'avais quelque chose. Comme je lui répondais que je sentais bien être tombée mais que tout fonctionnait, il affirma en s'adressant à la personne du pressing qu'il n'était pas question de condamner cette entrée, même momentanément. Une caissière dira plus tard qu'avoir déjà mis un tapis ne résolvait pas le problème car des clients se prenaient les pieds dedans ! J'étais ce matin-là, la deuxième personne à tenter une figure bien peu artistique malgré elle. Par précaution, la dame qui avait assisté à ce second vol plané de début de matinée craignait d'éventuelles suites et insista sur les responsabilités du magasin qui doit être prévenu en pareille situation. Je m'étais réceptionnée sur le côté droit sans que mon coude ni ma tête ne touchent le carrelage. Il faut vous avouer que j'ai bien essayé de dupliquer mes clés sur ma cuisse droite puisque mon trousseau était dans ma poche ! Voilà pour l'anecdote qui vient d'embouteiller ce début de compte-rendu.
Quant à ce samedi 04 janvier 2014, je suis entrée dans le Centre Leclerc avec le jour qui commençait à poindre et en suis ressortie à la nuit tombée. Cela débuta de manière bizarre puisqu'un peu avant 9h, rien n'était prêt pour mon arrivée ! Décidément, quelqu'un qui lirait ces lignes sans connaître le contenu de mes bafouilles précédentes sur mes dédicaces dans ce magasin, douterait de la manière dont l'accueil est fait aux auteurs et le soin apporté aux clients !!! Il ne s'agissait là que d'une mise en route hivernale... Enfin, les choses sérieuses commencèrent pour moi.
Bien couverte, j'étais armée donc contre les courants d'air pour une longue journée. Et ce 04 janvier 2014, je présentai pour la toute première fois, " Le voyage de Sébastien " et une soixantaine de cartes postales de mes dessins, dûment gencodées, pour passer en caisse et être reconnues par les lecteurs codes barres. S'il y eut des temps morts pendant lesquels je m'interdisais une déconnexion, je restais toujours aux aguets et n'ai pas chômé entre signatures et dessin en direct. A bien des égards, dans ce milieu particulier que ce magasin qui n'est pas dédié aux livres, j'ai vécu une journée vraiment à part !
" Le voyage de Sébastien " est un conte dont l'histoire a été écrite par mon garçon quand il avait sept ans et que j'ai illustré bien des années plus tard !
En effet, mes heures là-bas ne furent pas exsangues heureuses émotions, de plaisir.
Une mission me fut confiée : lorsque j'ai reconnu cette maman venue exprès avec ses filles pour me voir, un des journalistes était alors présent.
Son confrère arriva peu après. Du coup, tous deux assistèrent à une bonne partie du bel échange entre cette famille lorientaise et moi. Rencontrée par hasard deux ans auparavant alors qu'elle dessinait durant un trocs et puces, Elsa, alors pré-ado, s'est attachée à moi et selon les dires de sa maman, je serais devenue un exemple et même son idole ayant même un rôle important dans l'éducation de cette jeune fille ! Si j'ai un peu correspondu avec Elsa, j'étais à cent lieues de générer un tel enthousiasme. Et ce jour, ce petit bout de femme posée et passionnée d'écriture venait me demander conseil en me confiant un écrit. Avant de rédiger le compte-rendu de cette journée de dédicace, j'ai tenu à honorer ma promesse en lui consacrant un peu de mon temps. Commentaire et pistes sur son écrit lui sont donc parvenus. A suivre !
Ainsi, de sympathiques rencontres, des exclamations de joie de la part d'enfants captivés par mes dessins (certains restés accroupis autours de ma table que j'égaye de dessins ou illustrations, apostrophaient leurs parents et ces derniers ne les empêchaient pas de venir me parler). Ah, il y a aussi un livre de coloriage...
Et ces fillettes qui ont longtemps attendu leur maman tout à côte de moi. Peu à peu, elles se sont approchées de ma table, ont fini, puisque je trouvais étrange une attente dépassant la demie heure, par me répondre. L'une d'elles a souhaité dessiner dans le cahier pour " Mamie Potiron " pendant que la plus petite se campait devant moi regardant évoluer mon dessin.
Lire, c'est l'adopter !
Fin de journée en compagnie de mon amie Janine venue me rejoindre pendant quatre heures et prendre quelques clichés, un premier photographe ayant assuré la première tournée de six heures. là, c'est une cliente du magasin qui a proposé de nous mettre dans la boîte à images toutes les deux. Sympa, non ?
" Moi aussi j'en veux un ! ", pendant que je dédicace pour un lecteur.
Il y eut aussi le moment des confidences lâchées presque furtivement par des personnes blessées par la vie et ses injustices, telle celle de cette grand-mère qui vient de perdre une petite-fille emportée par un cancer des os.
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