Salon des Auteurs Malestroit 06 octobre 2012

Malestroit, peu et beaucoup

L'église Saint-Gilles est en restauration.

Magnifique ville de caractère au charme médiéval, Malestroit a vu de rares habitants franchir les portes du lycée Jean Queinnec, par cette après-midi pluvieuse, pour assister à cette troisième édition du Salon des Auteurs. Pourtant, une fois encore, je n’en reviens pas bredouille.

Selon un des organisateurs de la manifestation, nous étions environ soixante-dix auteurs devant se répartir dans trois salles de classe sur les deux journées. Tous nos noms figuraient en ordre alphabétique sur une liste affichée dehors pour que nous puissions tout de suite nous repérer. C’est donc sous la pluie que j’ai rejoint la salle 3 qui correspondait à celle à l’enseigne BAC PRO B au fond de la cour de l’établissement scolaire.

D’emblée, je peux affirmer que cette rencontre dédicace s’est passée sous le signe de l’insolite ou de l’inattendu et de l’émerveillement pour moi. Après quelques instants de flottements pour se trouver une place adaptée au métré offert, j’ai échangé ma place avec une auteure qui craignait le froid et les courants d’air. Du coup, j’ai pu tirer profit du meuble métallique à étagères et partie de la fenêtre recto verso pour y scotcher mes devises et mes nouveaux dessins.

De l’insolite dans ce côté hétéroclite des participants de notre classe – ce qui est souvent le cas lors de salons, mais jamais de cette manière- dont voici les fonctions ou états que je trouve important d’énumérer ici :

- Un jeune couple avec bébé et landau venu présenter les tableaux de la jeune maman :

- Un général à la retraite qui a écrit sur les conflits de la France sauf celui de la Syrie et un ancien de la Marine Marchande, rédacteur d'un biographie :

- Deux religieuses.

- Un témoignage sur l’alcoolisme.

- Une ancienne institutrice devenue sophrologue.

- Un passionné de cuisine présentant ses ouvrages.

- Un ancien photographe.

- Un auteur devenu éditeur accompagnant trois de ses auteurs à ce salon qui est resté un long moment pour s’entretenir avec chacun de nous pour connaître nos parcours et sonder nos ressentis envers nos éditeurs pour ceux qui en ont … J’ai aussi sondé de mon côté avec quelques questions.

- J’allais ne pas vous parler de " Mamie Potiron " ! Elle passait faire un tour au village des auteurs et est tombée par hasard sur mon conte éponyme qui l’a fait réagir ! Eh oui, comme je viens de vous le dire, elle porte le même nom, baptisée ainsi par ses petits-enfants parce qu’elle n’a pas son pareil pour confectionner des tartes au potiron ! Du coup, mon histoire est partie pour Alix, une de ses petites-filles.

Interview filmée par une jeune femme du quotidien Ouest-France

- Bien sûr, j’ai gardé le meilleur pour la fin. Parmi nous se trouvait une jeune femme, véritable artiste maîtrisant avec maestria l’art de l’enluminure et celui de la reliure, utilisant des matières et pigments précieux. J’ai été et demeure littéralement subjuguée par son travail d’orfèvre dans la minutie, le maniement des couleurs, le jeu des drapés, le fondu des teintes, le rendu les expressions dans la miniature. Tout dans la précision et le raffinement. Ses réalisations qui demandent des heures de labeur sont vendues à des tarifs à la hauteur de ses exécutions savoureuses. Non, je ne vais pas terminer ce compte-rendu sans manquer de vous souffler son nom car il serait sacrilège de ne pas découvrir ses doigts de fée : cette jeune-femme passionnée de l’époque médiévale s’appelle Elsa Millet. Il vaut que vous sachiez qu’elle n’autorise pas comme cela que l’on prenne des photos de ces œuvres. Prenez-en alors plein les mirettes, vous ne serez pas déçu(e)(s) !

Elsa Millet

Photographe à Oust info

Portillon original peint, au bord de l'Oust.

(une curiosité sans commune mesure avec les réalisations de la jeune enlumineuse)

A bientôt, Laurence, sa plume et ses crayons.