Lectures, rencontres et dédicaces à Larmor-Plage le 22 avril 2012

Lectures, rencontres

et dédicaces

à Larmor-plage

le 22 avril 2012

" Je parie que tu n'as jamais eu de dédicace comme celle-là ! " me dit en souriant Virginie Sallé, en fin de cette matinée du 22 avril 2012. Virginie Sallé est la jeune-femme libraire de Larmor-Plage. Son pays des livres porte le joli nom d'un mot d'enfant prononcé par sa petite fille voici quelques années : " Louise Titi ".

Hasard du calendrier, en ce jour de vote pour le premier tour des élections présidentielles sur le sol français, (la précision paraît stupide mais j'ai des lecteurs canadiens qui ne suivent pas forcément l'actualité française), ainsi, Virginie Sallé avait-elle invité cinq auteurs pour une rencontre-dédicace avec pour cadre, le beau décor naturel de bord de mer de sa ville. Virginie avait tablé sur un lectorat d'âges divers comme l'annonçait sa belle affiche. Pour ma part, je devais, supplément fort agréable, effectuer plusieurs lectures sur la plage. Nous devions être installés devant un des restaurant-bars de la promenade de Port-Maria avec lequel la jeune-femme a un partenariat.

Arrivée de bonne heure sous une petite bise bien fraîche, j'y retrouvai Virginie Sallé et sa fillette Louise devant les couleurs chatoyantes de la nappe sur laquelle étaient déjà disposés nos livres. Quelques dessins photocopiés de mon conte furent arrimés solidement à un éclairage public proche ainsi que l'affiche de la manifestation du jour organisée par la libraire, pour rappeler notre présence aux passants courageux.

Cependant, il y eut de menus inconvénients : les flaques d'eau au niveau de la table appuyée contre le muret délimitant l'avancée de la plage. De plus, Virginie Sallé n'obtînt pas de seconde table que ma nappe orange aurait pu recouvrir. Nous fûmes donc auteurs et libraire, résignés à nous satisfaire de cette unique table bien qu'ayant chacun plusieurs ouvrages à présenter. De la même manière, Louis, Hubert, Lionel, Christophe et moi composâmes avec une météo capricieuse puisque la pluie imposa souvent de bâcher la dite table. Quant à la position de repli espérée vers le restaurant-bar, elle ne fut pas accordée ... Pourtant, nous y étions consommateurs pour le déjeuner.

Lors de cette manifestation littéraire chamboulée, ébouriffante, parfois piquante pour les yeux, Éole a joué avec les particules du sable fin de la plage de Larmor, faisant glisser les minuscules paillettes entre les pages frémissantes des livres chahutés qu'il tournait avec provocation. Du coup, mes cucurbitacées offerts par une lectrice de la première heure, prévus pour l'ambiance déco des lectures autour de mon conte " Mamie Potiron " ont volé au secours des premières de couverture qui lançaient des S.O.S. désespérés.

De retour dans sa librairie, que de travail pour Virginie Sallé qui aura dû prendre soin de chacun des ouvrages en les ressortant des cartons de transport pour éponger les gouttes de la dernière petite pluie et en retirer bien des pépites brillantes !

L'horloge de la mer, ses marées, les vagues, les bateaux au loin qui filaient vite foi de marins, cette étrange séance est vraiment à relater dans mon parcours de signature. Ainsi, les circonstances d'une dédicace ne sont plus les mêmes lorsque nous sommes à la merci des éléments pourtant pas violents. Quelle formidable idée que la nécessité de s'abriter qui habita l'Homme, (le jeu de mot était inévitable) qui fait que nous ne nous posons pas de questions lorsque nous sommes protégés dans un espace couvert.

Malgré tous ces petits points noirs, je retiens de cette journée le regard pétillant de cette fillette brune à laquelle je n'ai pu malheureusement effectuer qu'une lecture partielle de " Mamie Potiron ", sur ma fameuse nappe orange posée sur le sable !

Bien sûr, je ne manquerai pas de remercier Virginie Sallé de m'avoir permis de rencontrer des compagnons de plume sympathiques et chaleureux comme l'homme à " la colombe " ou était-ce "un pigeon ", n'est-ce-pas Louise, le bien nommé Christophe Boncens !

A dans l'avenir,

Laurence F. Daigneau, femme à " la mamie " !