Salon du Livre à Montmorillon samedi 24 septembre 2011

Le macaron de l'absence

Quelle curieuse sensation ! La " Cité de l'Ecrit ", ce samedi 24 septembre 2011, semblait avoir subi le même sort que le château du conte " La Belle au bois dormant " tant elle était silencieuse. Où étaient donc passés ses habitants ? Pourtant, toutes les conditions favorables étaient réunies : les tentes étaient dressées dans la cour des " Jardins de la Préface " permettant au visiteur-badaud de circuler en plein air, le temps était ensoleillé, la presse avait signalé cette nouveauté culturelle. Cependant, seul l'espace des Jardins de la Préface, tel une ruche en activité, paraissait animer la ville !

Au bout de quelques heures, devant l'évidence, une question se posa : n'y avait-il pas eu confusion d'interprétation pour ce premier salon, entre rencontre avec des éditeurs indépendants entre eux ou avec de futurs " publiables " au lieu de rencontre avec des auteurs, non cités sur les dépliants que j'ai eu en mains, certes peu connus et des lecteurs ? ...

Ainsi, durant ces longs moments de flottement, Catherine Borgella, à l'ordinateur à la pomme finit par s'autoriser à effectuer quelques retouches sur un scénario. Il s'agit là de son métier, tout en restant disponible. Un mot en entraînant un autre que les circonstances, du coup, favorisaient, nous comprîmes avoir Florence et Venise en partage. Son " Lorenzo " que je me suis offert, me donnera sûrement matière à l'approcher un peu mieux.

En parfaite adéquation avec ses confrères, le stand Jets D'Encre malgré la diversité de son catalogue, reçut peu de visiteurs. Cet état de calme sur fond de sono n'entama pas l'esprit de convivialité. Sophie qui nous avait conviés à participer à cette manifestation était désolée pour nous. Bien évidemment, aucun des autres auteurs présents (Janine, Valérie, Anne-Marie et Monsieur Baulande que je n'ai pas osé appeler par son prénom) ne pouvait la tenir pour responsable de ce vide aussi étonnant que déstabilisant.

Cependant, si je n'ai pu m'entretenir, discuter qu'avec de rares montmorillonnais, j'ai quitté ce salon sans la moindre amertume envers des lecteurs qui auraient été insensibles, hermétiques à cet autre versant de publication auquel je me suis adressée, forte, peut-être de ne pas avoir donné dans mes écrits confiés à une maison d'édition non classique, dans l'excès d'ego, de ne pas être déplacée dans mes propos pour attirer à tout prix le regard sur moi et à une grande échelle ! ... Si je suis consciente que le nerf de la guerre est la vente, et que les recettes n'ont pas été au rendez-vous, je ne rougis pas de cette aventure en ayant répondu à l'appel de Sophie de Jets D'Encre. Je suis repartie avec en tête la découverte de quelques personnes sympathiques et pense que lors de cette première manifestation, nous avons probablement essuyé les plâtres. L'avenir nous rassemblera peut-être dans ce même cadre sous une version modifiée puisque de celle-ci nous aurons tiré quelques enseignements ! (Ne serait-ce que le port de badges pour nous identifier et spécifier à quelle catégorie (adulte ou jeunesse) appartiennent nos romans, contes, poèmes ou essais.)

Alors, à dans cet avenir-là,

L.F.D.

P.S. Ne pas oublier de visiter Montmorillon (86), jolie ville médiévale de la Vienne, baptisée " La cité de l'écrit " depuis 2000.

Annonce sur fond jaune de la part de mon éditeur Jets D'Encre.

Pendant le déjeuner des auteurs Jets D'encre et notre éditrice.