Mrs McGinty est morte

Attention, divulgâcheur!


Toujours en confinement et toujours à la recherche d'un divertissement tout simple, quoi de mieux qu'un roman à énigme d'Agatha Christie, avec un parfum vieillot de villages d'Angleterre d'autrefois, un voyage à la fois à l'étranger et dans le passé.


Mrs MacGinty est morte et dès les premières pages, on est plongé dans cette atmosphère à la Agatha Christie, le bon et honnête commissaire Spence vient rencontrer le célèbre détective Hercule Poirot pour l’aider à résoudre une affaire sur laquelle il a travaillé. Il n’est pas satisfait de son propre travail, et, bien que le coupable arrêté, James Bentley, semble tout désigné pour avoir commis le meurtre de Mrs McGinty, le commissaire considère toutefois que Bentley ne possède pas l’arrogance typique aux criminels. Ses patrons, considérant le dossier clos, lui ont retiré l’affaire, mais le commissaire Spence désire qu’Hercule Poirot recommence l’investigation. Hercule Poirot accepte de se charger de l’enquête. Cependant le temps presse car James Bentley risque d’être pendu sous peu.


En fouillant dans les affaires de la défunte, Poirot découvre une découpure de journal qu’avait conservé Mrs McGinty. L’article parle de quatre femmes, autrefois mêlées à de graves affaires criminelles, qui sont maintenant disparues. Le journal s’interroge sur ce qu’elles sont devenues. Une photo de chacune illustre le tout. En contactant la journaliste qui a rédigé cet article, Hercule Poirot découvre que Mrs McGinty avait écrit au journal en prétendant reconnaître l’une d’entre elle, essayant ainsi de gagner un peu d’argent.


Hercule Poirot va à la chasse aux indices dans le petit village anglais de Broadhinny où a été commis le crime. Il laisse savoir à qui veut l’entendre qu’il est là pour ré-ouvrir le dossier du meurtre de Mrs McGinty et qu’il croit que le véritable coupable court toujours. Conséquemment, il sera victime d’une tentative de meurtre qui le fera jubiler car, cet événement signifie hors de tout doute que le véritable meurtrier n’est pas James Bentley et qu’il a été effrayé par l’arrivée de Poirot.


A une petite fête organisée par les notables du village, Poirot est taquiné par les villageois qui l’accusent de ne posséder aucun fait pour justifier son enquête. Hercule Poirot exhibe alors les quatre photos des femmes qui ont inspiré l’article de journal qui semble être à l’origine du crime. Mme Upward a une réaction de surprise à la vue d’une des photos. Hercule Poirot l’enjoint de parler en lui mentionnant que sa vie sera en danger, si elle garde pour elle des informations sur le meurtrier. Malheureusement, elle refuse de parler.


Mme Upward sera assassinée un soir qu’elle est seule à la maison. Cependant plusieurs jeunes femmes semblent s’être présentées à sa maison le soir du meurtre, chacune à des heures différentes. Elles prétendent toutes avoir reçu un coup de fil de la défunte qui désirait les voir et leur parler et elles ajoutent toutes avoir quitté les lieux sans avoir pu rencontrer la défunte.


Robin Upward, le fils adoptif de Mrs Upward, sera finalement reconnu coupable. Poirot le démasquera lorsqu’il tentera d’incriminer une autre suspecte, Maureen Summerhayes, en cachant chez elle l’arme du crime. Robin s’avère être le fils d’une des criminelles dont le journal avait publié la photo. Par sentimentalité, il avait conservé une photo de sa mère, photo que Mrs McGinty a reconnu dans le journal. Robin Upward a assassiné Mrs McGinty pour ne pas que celle-ci dévoile à sa mère adoptive, Mme Upward, le passé criminel de sa mère naturelle. Connaissant l’intransigeance de Mme Upward pour l’hérédité néfaste, il craint d’être rejeté par celle-ci si elle découvre ses origines. Il assassinera par la suite Mme Upward, par vilénie, pour protéger son héritage.


Agatha Christie ne déçoit pas, on passe de bons moments avec ses personnages typés et leurs univers surannés qu'il fait toujours bon de retrouver quand le bon vieux temps devient un refuge!



Bibliographie

Christie, Agatha, Mrs MacGinty est morte, 1953 (Édition française : 2003), Paris, Le livre de poche, 223 pages.