Les bras ne comportent aucune partie mécanique ou presque.
Ce sont les éléments qui lient les caisses aux têtes et ne doivent absolument pas fléchir car c'est sur leur partie haute que vient s'appuyer le système de fusion. D'eux aussi dépend la tenue de la collimation. Pour cette dernière, cela a déjà été vérifié durant le projet du T400c.
La structure trapézoïdale permet d’alléger la partie haute du mat et la "pseudo courbure" de la base permet la reprise des efforts préférentiellement suivant l'axe principal du binoscope, mais aussi, perpendiculairement à cet axe et enfin les éventuels moments de torsion dus au déport des miroirs secondaires.
Les bras sont fixés à la base sur les caisses par 3 grenouillères conséquentes de 70 mm de long et 20 mm de large. C'est très pratique et vraiment fiable. Deux plots, insérés sur le champ de chaque caisse et formés par des têtes de vis CHc, servent de butée de positionnement durant le montage. Ainsi, on retrouve une position similaire à chaque assemblage.
Les bras supportent les plats en acier sur lesquels viennent buter les billes des vis de réglage de fusion et supportent aussi les pattes en carbone monolithique qui servent de complément de retenue axiale des télescopes (voir système de fusion onglet "corps et fusion")
Les larges encoches en tête sont prévues pour laisser passer les miroirs tertiaires.
Astuce : une des grenouillères qui se trouve au centre du binoscope est déportée en hauteur et est équipée d'un renvoi par un câble en inox, car la barre de renfort du corps ne permet plus l'accès à la base du deuxième bras après le montage du premier. Un ridoir permet d'ajuster la tension adéquate.
Bien que ces pièce semblent relativement simples, il s’est avéré assez compliqué d'obtenir des découpes obliques précises des mousses et de respecter toutes les cotes lors des différentes phases de collage et de stratification, car les éléments glissent immanquablement entre eux.
Comme pour les caisses, j'ai, en fonction de la largeur de fibre disponible, recouvert au mieux en une seule fois les pièces de mousse pour que les bras soient réellement un seul bloc continu.
Ci-dessous, comme l’atteste la quantité de poussières noires au sol, on comprend qu'il est nécessaire de bien se protéger et que le ponçage de la fibre de carbone est un travail de longue haleine. Heureusement, une grande partie des excédants de fibre est découpée au cutter tant que celle-ci est souple.
A droite, comme on dit à Nouméa, "jamais fini cassé !" Autrement dit, quand on croit que c'est fini, ça dure encore. Il reste les champs qui demandent encore une belle dose de boulot !