Deux groupes de discussion ont été formés réunissant chacun 6 travailleuses d’organismes communautaires rejoignant des femmes monoparentales, immigrantes ou en situation de handicap. Les groupes de discussions ont duré environ 2 h30. La première heure a été consacrée à l’accueil des 12 travailleuses, le tour de table de présentation, la lecture des objectifs du projet de recherche et la lecture et signature du formulaire de consentement. Une définition générale de la manière dont est entendue marginalisation pour la recherche leur a aussi été transmise afin que toutes soient au même niveau sur ce concept pour alimenter les discussions qui allaient suivre.
Ensuite, les 12 travailleuses ont été divisées en deux groupes de discussion de manière à ce que les travailleuses intervenant auprès de populations spécifiques de femmes (femmes immigrantes, monoparentales et en situation de handicap) se retrouvent dans les deux groupes. La deuxième heure et demie a entièrement été consacrée à la discussion autour des activités et pratiques des organismes.
Les échanges ont, dans un premier temps, porté sur les activités les plus populaires auprès des femmes et plus spécifiquement auprès des femmes immigrantes, en situation de handicap et monoparentales. Par la suite, les deux groupes de discussions ont échangé sur leurs activités qui répondent aux besoins des femmes. Pour assurer la fluidité et la flexibilité des discussions, les questions ont varié d’un groupe à l’autre en fonction des échanges. Cette flexibilité a permis d’approfondir certains éléments émanant des réflexions proposées par les travailleuses. Les animatrices avaient néanmoins une grille de questions communes afin d’assurer que la majorité des sujets et thèmes soient couverts durant le temps consacré à la discussion.
Durant les échanges des groupes de discussion, des notes sous forme de verbatim ont été prises. Les deux documents de notes des groupes de discussion relèvent les principaux thèmes abordés ainsi que de manière générale les échanges entre les différentes travailleuses. De plus, les travailleuses ont consenties à être enregistrées ce qui a permis de pouvoir écouter à nouveau les échanges afin d’en ressortir les activités et services plus spécifiques qui ont été nommés, qui répondaient aux objectifs de la recherche et aux questions identifiées.
L’analyse de ces données s’est fait en deux temps. D’abord, les notes ont été lues et les thèmes principaux en ont été ressortis. Ensuite, les enregistrements ont été écoutés à plusieurs reprises afin d’en ressortir les données plus spécifiques en fonction de nos questions et objectifs de recherche. Enfin, ces données ont également permis d’élargir la réflexion et c’est pourquoi une section sur les obstacles que rencontrent les groupes, qui ne correspondait pas aux objectifs de recherche a été ajoutée.