Pour le respect des droits à
la scolarisation
des élèves en situation de handicap
E Après plusieurs réunions publiques à Vendôme, des alertes et des sollicitations en direction de l’Inspection Académique, de la Préfecture, de l’Agence Régionale de la Santé (ARS)mais aussi plus récemment du Conseil Général….
E Après la très importante, fidèle et durable exposition médiatique, les engagements écrits pris pour la plupart des candidats aux législatives sur la circonscription de Vendôme….
E Après les avancées qui restent à officialiser du côté de l’Education nationale, à savoir l’ouverture d’une CLIS et d’une ULIS supplémentaires (rentrée 2012) sur le secteur deVendôme, après notre entrevue du mercredi 06/06 avec M le Préfet en présence de l’ARS 41 qui a eu le grand intérêt de la reconnaissance officielle du terrible manque de moyens….
Nous appelons à une manifestation départementale
Mercredi 20 juin à partir de 14h30
A Blois – Préfecture
Nous nous dirigerons de la Préfecture vers le siège de l’ARS 41 où une délégation sera reçue.
Tous les membres du collectif départemental « pour le respect des droits à la scolarisation des élèves handicapés » appellent les parents d’élèves, les enseignants, et bien plus largementcelles et ceux qui se sentent concernés par cet enjeu de société à participer activement à cette manifestation.
Nous voulons simplement rappeler que nous agissons ici pour l’accueil en classes spéciales (CLIS et ULIS) et en établissements spécialisés (IME – IMPRO – ITEP) de plus de 100 élèves quipossèdent ce droit donné par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et qui ne peuvent le faire respecter par un cruel manque de moyens. Pour le respect de la loi etdu droit tout simplement !
A l’appel de : « collectif handicap du Vendomois » ; « collectif handicap à l’école» (APF, EVH, Tandem, Esper’autisme et FCPE), « Trisomie 21 Loir-et-Cher », et le SNUipp-FSU 41.
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Elèves handicapés : les portes s’entrouvrent
La détermination des familles d’élèves en situation de handicap semble avoir porté. Quatre classes supplémentaires sont annoncées pour la rentrée.
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Ce mercredi après-midi, devant la préfecture, 200 personnes manifestent leur profonde inquiétude. Les familles d'élèves en situation de handicap sortent de leur réserve, c'est la toute première fois dans le département qu'un semblable rassemblement se produit. Une mobilisation collective assez exemplaire, preuve de la grande détermination de ces parents et des enseignants.
Nous l'écrivions dans notre édition de mercredi dernier, depuis des mois le collectif départemental Handicap à l'école alerte les autorités sur la gravité de la situation : Il manque très précisément 109 places au sein des établissements d'accueil.
A mettre au crédit de la mobilisation
Wilfrid et Aline Gruel sont au nombre des manifestants. Leur petite fille Anaelle, cinq ans et demi, est accueillie au jardin spécialisé de la crèche de Vendôme : « Notre fille atteindra l'âge de 6 ans en décembre, elle devra alors partir. Nous avons postulé à l'IME (Institut médico-éducatif) de cette ville pour la rentrée de septembre, mais il n'y a plus de place ! L'ARS (Agence régionale de la santé) nous donnera une réponse au dernier moment. »
Dans ce sombre tableau, une petite éclaircie, annoncée, hier, par Stéphane Ricordeau (SNUipp) : « La rentrée scolaire 2012 devrait être marquée par l'ouverture de quatre classes spéciales supplémentaires, deux Clis (classe d'intégration scolaire) et deux Ulis (unité localisée pour l'inclusion scolaire). C'est du jamais vu, c'était indispensable, un succès à mettre au crédit de la mobilisation. »
La situation évoluerait donc de façon satisfaisante. Le conseil général et l'ARS travaillent en collaboration étroite dans le but de libérer des places au sein des établissements afin d'accueillir de nouveaux élèves. Sur les 109 enfants en attente, 47 trouveraient rapidement une solution, et avant la rentrée se tiendront « des états généraux sur le sujet avec le préfet, le président du conseil général et l'ARS. »
Cinq postes d'enseignants supplémentaires
Dans l'enveloppe des 40 postes supplémentaires attribués par le ministère à l'académie Orléans-Tours, le Loir-et-Cher devrait obtenir cinq postes d'enseignants. « C'est plus que ce qui était prévu initialement, explique la directrice académique Agnès Picot-Grandjean, mais nos arguments, notamment en regard de la situation des élèves handicapés, ont été entendus. »
Trois de ces postes seraient attribués sur le critère « difficulté sociale et scolaire », deux sur le critère de la ruralité. « Cette répartition est un projet qui doit être examiné par un groupe de travail le 26 juin, puis validé par un comité technique académique le 2 juillet », prévient la directrice académique. Si ces postes sont confirmés, deux iront à l'ouverture déjà annoncée d'une Clis et d'une Ulis dans le Vendômois, un serait affecté aux réseaux d'aide, les deux postes dévolus à la ruralité permettant d'amender la carte scolaire « là où les tensions sont les plus fortes. »
Le handicap scolaire au conseil
Hier soir, avant l'ouverture du conseil municipal de Vendôme, une délégation du Collectif Handicap, mobilisé dans l'après-midi pour une grande manifestation à Blois, était invitée par Catherine Lockhart, maire, à exprimer l'inquiétude des parents d'enfants handicapés. Une inquiétude mêlée de colère puisqu'il manque dans le département cent neuf places. L'occasion de regretter publiquement de n'avoir été rejoints à Blois que par peu d'élus. « On peut les compter sur les doigts d'une seule main. Pourtant, avant les élections, ils étaient tous avec nous », soulignait leur porte-parole, Corinne Marchesson. Et Patrick Callu qui a participé à cette manifestation « de saluer l'action du collectif qui fait bouger les lignes avec notamment la création de six places à l'IME de Naveil, la création d'une Ulis à Morée et d'une Clis en Vendômois… »
Après leur intervention, les parents confiaient : « Nous avons voulu nous exprimer devant tous les élus pour qu'aucun ne puisse dire qu'il ne sait pas, pour que tous soient avertis de la situation qui est la nôtre. Si en cette fin juin, tous les parents savent où ira leur enfant à la rentrée, ce n'est pas le cas pour nombre d'entre nous. Pour nos enfants, rien n'est anticipé sur le long terme. Et même pour ces bonnes nouvelles de création de places en IME, nous nous interrogeons sur leur pérennité, étant par exemple créées seulement pour deux ans à Naveil. Mais après ? »