Crises sanitaires : rôle du vétérinaire

Les étapes

Les schémas d’information des acteurs impliqués dans la gestion d’épizooties diffèrent selon qu’il s’agit d’une suspicion ou de cas avérés/confirmés de maladie. Il y a donc deux phases :

•           la phase de suspicion est activée lorsqu’il existe une suspicion de maladie réputée contagieuse dans le département ou à proximité, légitimée par la DD(cs)PP. Le préfet prend alors un arrêté préfectoral de mise sous surveillance (APMS) qui définit les mesures à appliquer dans l’exploitation concernée.

•         la phase de confirmation est activée lorsque le diagnostic de maladie est confirmé par le laboratoire agréé ou lorsque un abattage préventif est mis en œuvre sur tout ou partie du territoire national sur instruction du ministère de l’agriculture sans attendre la confirmation du diagnostic par le laboratoire (par exemple, en cas d’importation d’animaux issus d’un foyer d’un pays tiers).

Dans ce cas, le préfet prend un arrêté préfectoral portant déclaration d’infection (APDI) qui impose l’assainissement de l’exploitation atteinte et définit des zones de protection et de surveillance. Compte tenu de l’impact socio-économique que peut avoir une épizootie, une phase de résolution est également prévue.


La France est l’un des pays encore exempts d’un certain nombre de maladies susceptibles de provoquer de graves épizooties. Il est primordial de dépister les maladies animales émergentes  et notamment celles qui se transmettent rapidement d’un animal à l’autre et de les éradiquer sans délai.

Les vétérinaires praticiens sont probablement les premiers à rencontrer et à reconnaître ces maladies. La détection et la déclaration rapide sont essentielles à la prévention de la dissémination à grande échelle et des coûts élevés qui s’ensuivent pour la population.

Ils jouent aussi un rôle important dans la prévention de la propagation de telles maladies en appliquant des mesures strictes de bio-confinement et en informant le propriétaire des animaux des risques de transmission.

La DD(ets)PP de votre département vous informera d’un contexte épidémiologique défavorable des pays ou régions proche de l’’Europe ou de la France. Toutefois, quand on ne peut écarter la présence de MAE (Maladies Animales Emergentes), les diagnostics différentiels devraient en tenir compte.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une liste exhaustive, voici quelques exemples qui pourraient servir d’aide-mémoire pour certaines des maladies animales dites « exotiques » qui sont une source de préoccupation.

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