Maladie de Newcastle

Mise à jour le 27/04/2

Qu’est ce que c’est ?

DÉFINITION

La maladie de Newcastle est une maladie infectieuse, hautement contagieuse, affectant électivement les oiseaux (tout particulièrement les gallinacés), due à un virus de la famille des Paramyxoviridae (Paramyxovirus aviaire de type 1).

Diversité de ses formes cliniques : elle associe classiquement une atteinte de l'état général et des troubles digestifs, respiratoires et/ou nerveux, les formes les plus graves évoluant rapidement vers la mort avec des lésions de type congestif ou hémorragique.

Fléau majeur de l'élevage avicole en raison de sa gravité médicale (létalité élevée) et de sa forte contagiosité, la MN peut provoquer des épizooties meurtrières en territoire vierge. 

ESPÈCES AFFECTÉES

ÉTIOLOGIE

MN_Caractéristiques

ETUDE CLINIQUE

Incubation : 

Symptômes

Analogues à ceux décrits dans l'influenza aviaire.

Variables selon la virulence de la souche (intensité, tropisme), l'espèce hôte et le sujet infecté (immunité résiduelle...)

o   Formes suraiguës

·       symptômes généraux (abattement, inappétence, plumes ébouriffées...) et mort en 24-48 heures.

o   Formes aiguës

o   Formes subaiguës et chroniques

o   Formes asymptomatiques

Poules et dindes : cf. descriptions précédentes, grande variabilité. . Pintades : surtout troubles nerveux et légère diarrhée. . Cailles : troubles digestifs et nerveux, chute de ponte importante. . Faisans et perdrix : surtout forme paralytique.

Pigeons : troubles nerveux avec diarrhée verdâtre dans la moitié des cas. 

Ratites : surtout troubles nerveux.

LÉSIONS

Pas de différentes avec celles de la maladie de l’influenza aviaire.

· Lésions ni constantes, ni spécifiques, décrites essentiellement dans les formes aiguës dues à des souches vélogènes viscérotropes :

.    Lésions discrètes ou absentes dans les autres formes (aérosacculite, entérite catarrhale, ...) 

Aviaire, peau. Il y a une hémorragie marquée du peigne et de la tête, avec une cyanose du bord du peigne. 
Aviaire, peau. Il y a une hémorragie marquée du peigne et de la tête, avec une cyanose du bord du peigne.
AviaIre, oeil. L'hémorragie conjonctivale est la plus grave chez les nictitans.
Aviaire, cavité buccale. De nombreux amas d'exsudats fibrinonécrotiques adhèrent à des foyers de nécrose dans les muqueuses buccales, pharyngées et œsophagiennes.
Aviaire, trachée. Les muqueuses trachéale et laryngée contiennent de nombreux foyers d'hémorragie et de petites touffes d'exsudat fibrinonécrotique.
Aviaire, peau. Il y a un œdème sous-cutané marqué dans le cou, qui s'étend jusqu'à l'entrée thoracique.
Avian, ceca. Des amygdales cæcal hyperémiques et nécrotiques sont visibles de la surface séreuse.
Aviaire, cloaque. La muqueuse est hyperémique et contient des foyers d’hémorragie.
Aviaire, deux points. La muqueuse contient plusieurs foyers d'hémorragie et de nécrose bien délimités.
Laryngo-trachéite aviaire et diphtérique
Nécrose intestinale aviaire, segmentaire, muqueuse.
Nécrose des amygdales aviaire et cæcale.

Photos de lésions "Maladie de Newcastle " - PIADC, AFIP, California Animal Health and Food Safety Laboratory System  - The Center Food Security & Public Thea

EPIDEMIOLOGIE

Sources de germes : 

Résistance élevée du virus : 

Modes de transmission :

Rôle de l'âge 

Le visage épidémiologique de la Maladie de Newcastle est largement influencé par les caractéristiques des souches virales. 

Les élevages indemnes sont infectés à partir du réservoir sauvage ou par l'intermédiaire du commerce d'oiseaux infectés (volailles, oiseaux d'agrément) ou de produits d'origine aviaire ( carcasses contaminées, œufs souillés...).

En milieu vacciné, la maladie peut n'affecter que certaines catégories de sujets (non ou insuffisamment protégés), avec un aspect moins contagieux.

DIAGNOSTIC CLINIQUE DIFFÉRENTIEL

o   Pas de différentes avec l'influenza aviaire..

o   Concernant surtout les maladies respiratoires (laryngotrachéite infectieuse aviaire, pasteurellose aiguë, salmonellose, mycoplasmose…)

o   Les causes de mortalité touchant plus particulièrement un groupe d’oiseaux sauvages en même temps :

CRITÈRES DE SIGNALEMENT

La DDcsPP décide des mesures à mettre en oeuvre suite à votre signalement en fonction du contexte épidémiologique.

Globalement il convient de retenir que les signes cliniques sont variables et peuvent être discrets, notamment chez les palmipèdes.

Cas possible devant être signalé par l'éleveur à son vétérinaire.

Ces cas seront signalés par le vétérinaire à la DDcsPP lorsque les symptômes ne peuvent être rattachés de façon certaine à une autre maladie :

En cas de niveau de risque épizootique élevé en raison de l'infection de l'avifaune, , les seuils de signalement sont abaissés pour les détenteurs de plus de 1000 oiseaux de la façon suivante :

Les seuils d’alerte par filière sont rappelés dans la fiche :

CONSIGNES BIOSÉCURITÉ

Notification des mesures de blocage de l'exploitation et de la réalisation des prélèvements.

Vous mettez en œuvre les mesures de biosécurité par rapport à votre propre santé, notamment, le port d'une combinaison jetable, de lunettes, masque, gants, charlotte, pédisacs. Et s'assure d'un lavage correct des mains aux moments opportuns. Il est recommandé de ne pas visiter d'autres élevages de volailles dans les 3 jours suivants.

Consignes à l’éleveur (pour INFO  - décision de la DDCSPP)

Biosécurité en élevage : SITE INTERNET - ITAVI – IA Fiche pédagogique par filière  Cliquez ici

PRÉLÈVEMENTS (pour INFO  - Soumis à la décision de la DETSPP)

Réalisation : Prélèvements pour recherche d’IA pour tests virologiques :

•    Sur 20 oiseaux vivants minimum (malades en début d'apparition des symptômes) ou sur tous les oiseaux si l'exploitation en détient un nombre inférieur :

•    Ou à défaut des mélanges de fientes fraîches provenant de 5 oiseaux au maximum. Les écouvillons cloacaux doivent être recouverts de fèces, à défaut il est possible de prélever 5 fèces fraîches soigneusement collectées. Il est souvent plus pratique de prélever les écouvillons trachéaux/oropharyngés dans la cavité buccale, principalement chez les canards qui présentent un réflexe d'apnée dans la trachée.

•     ET des prélèvements d'organes sur 5 oiseaux au minimum (malades sacrifiés ou cadavres frais)


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